samedi 13 février 2010

Xiamen (厦门), une cité effrayante…

Le soleil et la chaleur nous ayant fuit sur les hauteurs de Wuyishan, nous espérions le retrouver en continuant vers le Sud, et vers la mer. Mais en arrivant à Xiamen (厦门), c’était en fait encore pire. Un ciel gris gris gris, la pluie qui tombait, un thermomètre au plus bas… Fâcheuse première impression. 

Le parcours à travers la ville ne fut guère plus réjouissant. La ville est à l’image du temps : grise et morose. Des grandes tours d’habitation à la chinoises, des clims accrochées à coté de toutes les fenêtres. On commence à se demander où peut bien se cacher le charme et l’esthétisme de l’architecture coloniale européenne mêlée au mode de vie à la chinoise dont on parle tant à propos de Xiamen. Peut-être sur Gulangyu (鼓浪屿), petite ile de Xiamen seulement reliée au continent par des allers-retours incessants de ferry. En tout cas, nous l’espérons, car c’est là que nous y avons réservé notre hôtel, le Gulang Villa hotel.

 Xiamen's skyline... pas encore mythique...

Cet hôtel est située du côté de l’ile opposé au débarcadère principal, et propose donc un service de ferry pour l’usage de ses clients. La grande classe, non ? En fait pas vraiment, les ferrys de l’hôtel sont du genre pas tout jeunes, et la position de l’hôtel est vraiment trop excentrée par rapport aux secteurs vivants ou touristiques de Gulangyu. Comme ajouté à tout cela les prix sont très élevés et la qualité des chambres laisse vraiment à désirer, le Gulang Villa hotel, un endroit à éviter. Si vous devez passer la nuit sur Gulangyu, faites moi ce plaisir, dormez autre part ! Sauf si vous aimez admirer des poissons débiles qui nagent à l’envers dans les aquariums, quand ils ne sont pas déjà morts…



Nous sommes donc le 13 février, l’après-midi est déjà bien entamée lorsque nous partons nous balader avec les parapluies. 13 février, ou 大年三十, jour de réveillon pour les chinois. Pourtant, ce n’est pas la grosse ambiance sur Gulangyu. Au contraire, les lieux touristiques sont déjà fermés et on n’a l’impression que tout n’est que portails, barbelés ou obstacles plus pernicieux…

 Vous inquiétez pas, on rentrera pas!


Même la maison du seigneur nous est refusée...

Le soir venu on se retourne vers notre hôtel, prêt à se mettre à table pour le festin du nouvel an chinois. On arrive au resto vers 19h30, seules deux tablées n’ont pas fini de manger. La grande animation du soir va commencer dans une demi-heure : le programme télé de la CCTV que tout bon chinois se doit de regarder en ce jour sacré. La télé est donc branchée à fond, il y a grosse ambiance dans la salle… ou pas. Et quand est-il du repas ? On a commandé le menu spécial nouvel an chinois, pas mal plus cher que d’habitude, mais c’est une grande occasion. Malheureusement on vérifiera ce soir là le corolaire du grand théorème de la nourriture en chine : 越贵越难吃 , ie plus c’est cher, moins c’est bon… 

Passé 21h on sent que l’on est de trop dans la salle de restaurant, on remonte donc dans nos chambres pour la suite de la trépidante soirée CCTV nouvel an chinois. Elodie tiendra jusqu’à 22h, Guillaume 23h, et à 23h30, j’abandonnerai moi aussi… 

A demain pour un tableau un peu plus optimiste de Gulangyu !

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