mercredi 24 juin 2009

Fires an employee spicily the head !!!!!

Pour vous un extrait de la carte en Anglais la plus drôle des restaurants de Pékin, fou rire garanti...

dimanche 21 juin 2009

Joyeuse fête de la musique!

C’est la fête de la musique, la communauté Française se réveille ! Yann Tiersen était de passage en Chine à cette occasion, et s’il préfère être à Shanghai aujourd’hui, il se présentait à Pékin les 18 et 19. Et même si la Chine entière est fan inconditionnelle de la musique d’Amélie Poulain (on l’entend à tous les coins de rue, entre les salles de piano de Tsinghua jusque dans la musique d’ambiance du métro), la salle était majoritairement Française !

vendredi 19 juin 2009

Vous avez des trous de mémoire ? Essayer Anki !

Vous avez toujours essayé, en vain, de retenir la date de la bataille de Marignan, le club le plus capé de l’histoire du football français ou encore les diverses traductions de « se faire virer » en Chinois ? La solution à votre problème s’appele Anki. Anki n’est pas une pillule, c’est un mot Japonais qui signifie mémoire, et il désigne un programme conçu pour apprendre par cœur avec le minimum d’effort possible.

Tout étudiant s’étant engagé dans la longue quête de l’apprentissage du Chinois (ou du Japonais) a mesuré la folle difficulté de retenir des mots dans une langue dont l’alphabet se compose de plusieurs milliers de caractères. Et l’on a beau s’efforcer de rouvrir régulièrement ses cahiers, d’acheter des petits carnets où l’on note soigneusement son vocabulaire, de coller des post-it sur le bureau avec les mots que l’on ne retient décidément pas. Mais non, rien n’y fait, le mot Chinois, enfermé dans sa carapace opaque qu’est le caractère, entre toujours par une oreille pour ressortir par l’autre. Que faire ?

C’est là qu’interviennent nos amis les programmeurs. Cela fait déjà plusieurs années que les premiers logiciels de répétition ont été mis au point. Ces logiciels sont couramment désignés par le terme Anglais « Flashcards » et sont généralement associés à un dictionnaire. Lorsque l’on cherche un nouveau mot, il est possible de demander au logiciel de se souvenir de ce mot, et de l’enregistrer dans la base de données personnelle, sous la forme d’une « card ». Puis lorsque l’on souhaite réviser ses mots, le logiciel de répétition tire aléatoirement des mots dans la base, et l’on doit trouver la traduction.

Mais que l’on regarde du coté de Wenlin (le dictionnaire de référence sur ordinateur) ou du coté de Plecodict (le dictionnaire de référence sur smartphone), leur système de flashcard n’est pas pérenne, car dès que le nombre de mots grandit, il faut alors passer des heures et des heures par jour à réviser, et le plus souvent, des mots que l’on connait déjà bien. Que faire ?

La solution s’appelle Anki. Développé par un étudiant apprenant le Japonais et en libre téléchargement sur internet, ce programme tient compte des capacités d’oubli de la mémoire. A savoir qu’un nouveau mot sera oublié par exemple en 48h. S’il n’est pas revu dans ces 48h, il sera totalement oublié, et l’apprentissage recommencera quasiment de zéro. S’il est revu en temps, il prendre alors peut-être 96h à être oublié, puis devra être revu une nouvelle fois au bout de 2 semaines, etc. Jetez un coup d’œil au graphique suivant :

La courbe rouge met en évidence l’oubli suite au premier apprentissage. Une répétition permet de sauter sur la deuxième courbe. Une seconde sur la troisième courbe, etc jusqu’à un apprentissage (quasi-)définitif. On remarque que ces courbes sont de plus en plus plates, ce qui montre que l’oubli est de plus en plus lent au fur et à mesure des répétitions.

Concrètement, avec une petite séance journalière d’Anki, on revoit beaucoup les mots que l’on vient d’apprendre (il faut bien qu’ils rentrent), et on revoit avec parcimonie les mots anciens (comme ça, ils ne sortent plus !). Le gain est triple : 1, on apprend plus vite. 2, on oublie plus. 3, les mots viennent de façon beaucoup plus fluide dans la conversation.

Alors si vous apprenez le Chinois, le Japonais, ou d’ailleurs toute autre langue, n’hésitez pas, sautez sur Anki ! Si vous révisez le programme d’histoire du bac, ça peut aussi être utile…

dimanche 7 juin 2009

Ça ne casse pas trois pattes à un canard... laqué?

Le Chinois est une langue très riche dans laquelle on trouve de très nombreuses expressions idiomatiques, sous plusieurs formes grammaticales différentes. La plus utilisée, la plus noble aussi, est appelée chengyu (成语). Ces chengyu sont des expressions idiomatiques ayant la particularité d’être toujours constitués de 4 caractères. On en trouve de toutes sortes, se rattachant à tout un tas de situations.

Certains sont très simples. Par exemple 一成不变. Le 2ème et le 4ème caractère rassemblés portent le sens du changement, le 3ème est la négation, le chengyu signifie intangible. De même 一清二楚, que l’on pourrait s’amuser à décomposer à la Barney Stinson : Un, cl…, deux, air ! Limpide quoi !

Un détail que l’on peut remarquer ici, c’est que les second et quatrième caractères sont généralement porteurs d’un sens, qui associés aux premier et troisième caractères, porteurs d’un second sens, nous donnent le sens du chengyu au complet. Par exemple 日新月异, mot à mot « jour – neuf – mois – différent », qui signifie du nouveau chaque jour, ou par extension une progression rapide.

D’autres sont très imagés et faciles à comprendre. Regardons par exemple 一日千里, 10 000 li en un jour, le li étant une mesure de distance chinoise ; le chengyu signifie aussi progresser rapidement. Aussi 一步登天, arriver au ciel en un pas, dont le sens évident est une ascension fulgurante.

Les derniers proviennent d’une petite histoire, une fable, et résument en quelque sorte la morale de cette histoire. Résumé, car faire tenir une morale en seulement 4 caractères n’est pas forcément facile. Alors les Chinois ont tassé, et l’association des différents caractères peut alors devenir des plus absconses. Un premier simple, 愚公移山 dont j’avais déjà parlé ici, qui signifie mot à mot le vieil homme qui déplaçait la montagne : quand on veut, on peut. Plus dur, 环肥燕瘦, la dodue Huan et la maigre Yan. Huan et Yan sont les noms de 2 femmes célèbres pour leur beauté, la première ayant une silhouette replète, contrairement à la seconde. La morale ici, c’est que toutes les femmes ont leur beauté.


Mais l’objet de l’article n’était pas une présentation des chengyu. Il se base plutôt sur une constatation, c’est que j’entends et je lis continuellement des chengyu et autres expressions idiomatiques en Chine, beaucoup plus que je n’en rencontre en France. Pourquoi ? La réponse repose sans doute dans l’origine des chengyu, qui proviennent du chinois traditionnel. Or tout ce qui provient du chinois traditionnel dans le chinois moderne est considéré comme un haut niveau de langage. Donc là où nos idioms sont de niveau familier (mettre la charrue avant les bœufs, simple comme bonjour, ça ne casse pas trois pattes à un canard, le jeu en vaut la chandelle, j’en passe et des meilleures) et sont à oublier dans nos beaux discours ou ouvrages littéraires, utiliser leurs équivalents chinois fait preuve d’une grande culture.

Mais vous me contredirez sans doute avec quelques exemples de belles phrases idiomatiques, en Français, mais malgré tout soutenues ?