vendredi 29 mai 2009

Beijing s’essaie au Dragon Boat Festival

En ce dernier week-end du moi de mai, les Chinois ont aussi le droit à un week-end à rallonge. Hier jeudi était en effet la journée de Duanwu Jie (端午节), qu’on traduit généralement, de façon assez éloignée, par fête des bateaux dragons.

Le sens littéral de 端午节 signifie fête du maximum solaire pour d’obscures raisons liées au calendrier lunaire.

L’histoire de cette fête remonte à l’époque des royaumes combattants, à l’époque où la Chine n’était pas encore unifiée. On célèbre un certain Qu Yuan (屈原), poète et proche du pouvoir dans son royaume de l’époque, le royaume Chu. Très patriote, il n’a pas accepté de se plier au pouvoir de l’envahisseur, et pour ne pas trahir son royaume, s’est jeté dans la rivière Miluo. L’histoire a fait de lui un héros car il est le symbole de l’amour pour sa patrie, le symbole du patriotisme.

Pas étonnant que le gouvernement Chinois, qui fête cette année le soixantenaire de la fondation de la nouvelle Chine, accorde cette année une importance toute particulière à sa fête. Généralement fêtée dans le Sud, on l’a donc retrouvé dans l’état de Pékin, cette année pour la première fois à grande dimension. Le meilleur du spectacle était certainement autour du lac Guishui (妫水公园), à une trentaine de km de Pékin en direction de Badaling. Une course de bateaux dragons était aussi organisée dans Pékin même, au parc de l’étang du dragon (龙潭公园).

Quoi ? Une course de bateaux dragons ? Mais qu’est-ce que c’est encore cette chinoiserie ?

L’histoire remonte toujours à Qu Yuan. Il était extrêmement populaire auprès des citoyens de son pays. Ces derniers, à l’annonce de sa mort dans le fleuve, se précipitèrent sur la rivière à la recherche de sa dépouille. Ne la trouvant pas, ils rajoutèrent des effigies de dragons à leurs embarcations pour faire fuir les mauvais esprits, et jetèrent dans l’eau des zongzi (粽子), petit tas de rig glutineux enveloppés par des feuilles de bambous, afin que les poissons de la rivière se concentrent sur eux plutôt que sur le corps de Qu Yuan.

Zongzi

C’est pourquoi aujourd’hui on mange des zongzi à l’occasion de Duanwu Jie(端午节) et qu’on organise des courses de bateaux dragons… d’où le nom occidentalisé de cette fête !

Donc, me voici de bon matin dans un parc à l’autre bout de Pékin. Tous les spectateurs observent l’ile centrale où sont stationnés deux bateaux dragons. Peu après 9h, heure prévue pour la course, deux équipes arrivent, l’une toute habillée de rouge, l’autre de jaune. Pardon, rouje et jône ! Puis ils sont suivis de policiers, et de gens bien habillés, sans doute des gens du parti. Pendant près d’une demi-heure, il semble que des grandes paroles soient prononcées, que pas mal de photos officielles soient prises, mais bon, ça ne nous concerne pas.


Les équipes montent enfin sur les bateaux ! 8 rameurs, 1 barreur… et un joueur de tambour pour mener la rame ! On met les bateaux en ligne, et la course commence sans que l’on est le temps de prendre notre respiration ! Les rouges commencent à faire un quart de tout à droite, puis à gauche. Ils ont pas l’air très doués. Après tout, ce ne sont que des roujes ! Pendant ce temps là les jônes s’envolent, font le tout de l’île et remportent la victoire. Chic à la jône !

Les Jônes dans un magnifique mouvement d'ensemble

Si la course ne fut pas particulièrement excitante, je me suis rattrapé juste après en tombant sur un génial mur d’escalade dans le même parc, alors bien qu’en tongs, je n’ai pas longtemps hésité, et je me suis rapidement retrouvé perché !


Les Chinois semblaient amusés de voir le seul étranger du coin tenter de grimper en glissant toutes les 3 secondes…

mardi 26 mai 2009

La politesse à la Pékinoise

Il est 8h, je me lève, petite douche, puis je me prépare un café. Ma propriétaire chinoise entre dans la cuisine, le regard collé au plancher. Je la regarde, esquisse un petit sourire et lui sort mon plus beau nihao du matin. Elle lève vaguement la tête et émet un espèce de bruit entre le Heu et le Hein, ça doit sans doute vouloir dire bonjour.

2 petites heures de chinois plus tard, j’entre au McDo. La serveuse du McDo : Qu’est-ce que tu veux ? Encore ? Encore ? Encore ? 21kuai. Le tout aboyé. Pas de bonjour, pas d’au revoir, rien de superflu.

Je rentre à la maison. Zut, j’ai oublié mes clés. Je sonne à la porte. On me répond. Heuuiiin ? C’est pour quoi ? Mais bien sur sans ouvrir la porte, ce serait accorder beaucoup trop d’importance à l’inconnu de derrière la porte.

Après une petite sieste, je pars imprimer mon kaiti. Qu’est-ce qu’il fait chaud sur mon vélo ! Je m’arrête pour acheter une boisson dans la rue. La vendeuse de boissons : 3 kuai pour tous mots, et elle me balance la monnaie sur le comptoir.

A la photocopieuse, le même geste nonchalant et méprisant consistant à me balancer mes photocopies. Le tout sans un mot, et sans me regarder.

J’espère trouver un peu de chaleur au resto italien du coin, mais je retrouve toujours l’absence du moindre regard chez notre serveuse qui nous « dépose » les plats sur la table tout en regardant derrière elle. Julie m’invite à ne pas faire de trop mauvais esprit avec cette serveuse, elle pourrait cracher dans nos plats…

Parce que quand on les cherche, on les trouve, les chinois. Par exemple ce chauffeur de taxi qui lui m’a bien regardé quand il est sorti de son véhicule pour me traiter de shabi, l’insulte ultime en Chinois, il était pas content, je ne lui avais pas cédé le passage quand il avait fait entendre son petit klaxon.

Des exemples qui mettent en évidence l’absence de politesse des Pékinois dès lors que l’interlocuteur est un étranger, je ne veux pas dire non-chinois, mais une personne hors du cercle familial ou des amis. Ces exemples marquent car l’impolitesse n’est pas une caractéristique Chinoise. Les serveuses qui suivent les vraies règles par exemple rendent la monnaie en tenant les billets à deux mains et regardent les clients en face.

Et il parait que l’impolitesse flagrante des Pékinois était bien pire il y a 10 ans. La raison ? Certaines personnes parlent de l’effet de l’époque Mao…

samedi 23 mai 2009

Fusion Fission Hybrid Reactor

Je suis parvenu à la fin de la rédaction de mon Kaiti ! Il me reste encore à préparer le PPT qui va bien et à le présenter mardi prochain (mais pas à mon prof, absent ce jour là), mais pour vous, en avant première, un aperçu du contenu.

Je bosse donc sur le Fusion Fission Hybrid Reactor, un grand mot pour désigner un réacteur alliant les technologies du réacteur à eau pressurisé, le réacteur de fission classique que l’on a en quantité en France et dans le monde entier, et du future réacteur à fusion et confinement magnétique, dont les dernières technologies sont encore en phase de test et attendent l’entrée en service d’ITER. Donc ce ne sera pas applicable immédiatement, car ITER n’en est encore qu’à sa phase de construction, mais ce projet est malgré tout d’actualité car il pourrait bien être incorporé aux premières générations de réacteurs de puissance à fusion.

J’aime présenter le réacteur hybride sous les points de vue respectifs du réacteur à fusion et du réacteur à fission.

D’abord du point du vue du réacteur à fusion. Un réacteur à fusion, c'est un grand Tokamak, une grande enceinte en forme de pneu posé à l’horizontal, le plasma et donc les réactions nucléaires ayant lieu à l’intérieur du pneu. Des grands aimants placés à l’extérieur sont là pour obliger les particules d’une part à ne pas sortir du pneu, mais d’autre part pour les empêcher d’approcher du mur de l’enceinte qui ne supporterait pas l’attaque répétée de particules à autres énergies.



Un problème cependant, la réaction de fusion que l’on considère dégage un neutron, particule non chargée, donc non sensible aux champs magnétiques créés par ces gros aimants. Ce neutron s’en donne à cœur joie pour aller abimer tous les composants de notre gros tokamak.


Une solution : construire ce qu’on appelle une couverture et la placer sur la paroi intérieure du pneu (en rouge sur la figure suivante). Cette couverture a la double fonction de ralentir les neutrons pour les empêcher de taper dans le mur, et on en profite pour rajouter des atomes permettant de se recharger en tritium, combustible de notre réaction de fusion.



L’ingénieur spécialisé dans les centrales à fission, entendant que l’on souhaite utiliser des couvertures dans le tokamak, accourt avec sa technologie, et propose trois nouvelles fonctions pour cette couverture : on va d’abord rajouter des éléments fissiles (comme l’U235) pour que les neutrons produisent des réactions de fission, on va produire plein d’énergie, et on va améliorer grandement la production d’énergie du tokamak. Ensuite, on va rajouter des éléments fertiles (comme l’U238 ou le Th232), comme ça on va pouvoir produire du nouveau combustible fissile sans effort. Enfin, on pourra venir placer nos déchets hautement radioactifs dans cette couverture, irradiés par les neutrons de la fusion, ils seront vite transmutés.

Mon projet personnel consiste à étudier en particulier la conversion de Th232 en U233 au sein d’une telle couverture. Le Th232, comme l’U238 sont des éléments fertiles, c'est-à-dire qu’ils ne vont pas se casser facilement sous l’attaque d’un neutron, contrairement à l’U235 que l’on utilise dans nos bonnes centrales françaises. Mais ces 2 éléments, en absorbant un neutron, subissent des désintégrations radioactives et se transforment respectivement en U233 et Pu239, qui sont eux des éléments fissiles.



En considérant les réserves totales de thorium et uranium, nos réserves en combustible nucléaire sont multipliés par un chiffre de l’ordre de 400, chiffre bien peu souvent mentionné par les sceptiques du nucléaire qui aiment affirmer que les réserves s’épuisent…


Mais revenons à nos moutons, qu’est-ce que le réacteur hybride du point du vue du réacteur à fission ? La principale différence réside dans l’apport d’une source extérieure de neutrons, produits dans le plasma. Le cœur fissionnel n’a donc plus besoin de fonctionner en régimes critique, c’est dire dans des conditions permettant à la réaction en chaine de s’entretenir d’elle-même, sans s’éteindre, mais sans s’emballer nous plus. Les accidents majeurs dans une centrale à fission sont dus à un emballement du cœur, une multiplication du flux de neutron, une augmentation incontrôlée de la température et patatras… Avec une source extérieure de neutron, plus besoin de fonctionner en régime critique, on fonctionne en régime sous-critique. Si les réactions de fusion cessent, les réactions de fissions cessent aussi. Le cœur ne peut pas s’emballer, tout le monde il est content.

Voilà, vous savez tout sur le projet que je mènerais l’année prochaine ! Au niveau des moyens, cela consistera essentiellement à mener des simulations numériques sur ordinateur, en utilisant la méthode Monte-Carlo.

vendredi 22 mai 2009

清华欢迎你! Welcome to Tsinghua !

Les responsables de l’x me demandaient la semaine dernière de comparer l’accueil des étudiants étrangers sur le plateau Palaisien et dans le campus de Tsinghua.

Si sur le site de Tsinghua, on trouve que As an open university, Tsinghua has been active in international cooperation and exchange, making great efforts to the internationalization of student education ... , ma réponse fut à l'inverse : d’accueil ici, il n’y en a point.

Souvenons-nous de mes difficultés de mes débuts d’année. Et bien, si retranchés dans nos bâtiments des élèves étrangers, on a du mal à récupérer les informations relatives aux activités cohez, c’est dommage, mais en soi pas trop grave. Mais on se rend compte que l’administration et le corps enseignant a autant de mal à communiquer avec nous. Voici les deux derniers exemples en date.

Nous avons obtenu une bourse pour toute la durée de la scolarité à Tsinghua. Naïvement, je ne m’imaginais pas que cette bourse pouvait être remise en cause à la fin de chaque année. Insouciant, je ne tilte pas quand Julien me dit que c’est la période de renouvellement des bourses. Le dernier jour pour déposer la demande, je découvre fortuitement que je suis aussi concerné et que si je ne dépose mas demande, c’en sera fini de la bourse ! Je file au bureau des élèves étrangers, je m’insurge de n’avoir pas été informé, comme d’habitude, on regarde dans la base de donnée, et oui, une faute dans l’adresse mail. Alors ici, on envoie un mail sans se soucier de si ça arrive, et si ça n’arrive pas, tant pis, plus de bourse !

Deuxième exemple un peu plus génant. La structure de notre master se décompose sur deux années, la première étant majoritairement consacrée au suivi de cours préparant à la seconde année durant laquelle nous menons un projet de recherche. Cette année de recherche déborde en fait en fin de première année, tout le travail de définition du sujet et d’analyse bibliographique doit être au cours du second semestre, ce travail prenant le nom de Kaiti.

Heureusement que Germain m’a maintes fois demandé où en était mon Kaiti, j’ai ainsi pu en informer mon professeur responsable de ma recherche : « Ah oui, c’est vrai… ». Mais pour quand ce Kaiti doit-il être fini? J’en parle à mon délégué qui m’envoie la note d’information (que je n’avais pas reçue) informant que la présentation des kaiti doit être effectuée avant le 29 mai, la date précise étant choisie par chaque groupe de passage. J’en fait part à mon prof pour qu’il m'informe de ma date de passage. « Va demander à la vie scolaire » me répond-il. J’y vais, ils me répètent que c’est à faire avant le 29 mai et qu’ils vont en informer mon prof.

Depuis le début du mois je lui demande régulièrement quand exactement je dois être prêt pour passer, il me répond vaguement « mid-late of May », or « around the deadline ». Je ne m’en inquiète pas jusqu’à aujourd’hui, une semaine avant la deadline, m’imaginant que le passage est prévu pour la semaine suivant. Je lui écris, pas de réponse. Je me pointe à son bureau, il me répond qu’il n’en sait rien ! Il appelle quelqu’un et m’explique que la date est déjà passée,...

Il m’engueule même de ne pas avoir été informé ! Je n’ose lui répondre que c’était à lui d’organiser la chose et de m’en informer, mais non, en Chine, ça ne se fait pas. Il finit pas passer quelques coups de fils, on trouve une solution, je passerai avec un autre groupe, pas spécialisée dans la neutronique des réacteurs, mais bon, ce sera déjà ça.

Vive l’accueil des élèves étrangers à Tsinghua !

mardi 19 mai 2009

Ce Message est interdit à la lecture !

Voilà déjà 3 jours que je ne parviens plus à me connecter sur mon blog. Bizarre, ça doit être dû aux travaux de maintenance de blogspot, assez fréquents ces derniers temps. Un jour passe, rien ne change. J'essaie d'aller voir celui de J&J (qui s'en tire bien avec les posts préprogrammés), celui de Sarah, celui d'Uza pour ne citer qu'eux, mais l'issue est toujours la même, ils sont tous inaccessibles! Il faut se rendre à l'évidence, après Youtube, c'est Blogspot qui s'est fait bloqué par le gouvernement Chinois! Damned, c'est dommage d'échouer comme ça après près d'un an d'écriture!

Blogspot appartient pourtant à Google qui fait des fleurs au gouvernement Chinois en autorisant le filtrage de ces recherches. Cela n'a pas suffit... Assez amusant les recherches Google du type "Blogspot bloqué Chine" sont aussi inaccessibles depuis Pékin...

Mais comment ai-je fait alors pour écrire cet article? Je le dois à un petit génie de l'informatique, camarade de promo, un certain Thomas Deniau que beaucoup doivent connaitre, et qui n'a pas hésité à m'aider, par dogmatisme libertaire, esprit de corps ou simple défi informatique, enfin, dans tous les cas un gigantesque Merci!

Selon Aurélie le blocage est en rapport avec la prochaine (non-)commemoration du "Mouvement du 4 juin" (六四运动), aussi appelé Massacre de la place Tian'anmen.




Je cite Wikipedia sur l'origine des manifestations de la place Tian'anmen:

A la fin des années 1980, la République populaire de Chine est dirigée par le secrétaire général du parti communiste chinois (PCC) Deng Xiaoping. Celui-ci décide de libéraliser le système politique et économique. Il souhaite en particulier lancer les « Quatre Modernisations » (industrie et commerce, éducation, organisation militaire, agriculture) et ouvrir le pays aux investissements étrangers.

En 1989, la politique de Deng Xiaoping est critiquée par les étudiants, les professeurs de l’enseignement supérieurs et d'intellectuels qui réclament la « cinquième modernisation », celle de la démocratie et du multipartisme. Ceux-ci sont influencés par la Glasnost, mise en œuvre en URSS par Mikhail Gorbatchev...

(...)

Vingt ans après, les évènements de 1989 sont toujours un sujet tabou en Chine. Ils ne sont pas évoqués dans les livres d'histoire, ni enseignés. Chaque année, le 4 juin, la place Tian'anmen est très surveillée, pour éviter toute commémoration. Les sites internet étrangers sur le sujet sont censurés ou bloqués, et des moteurs de recherche tels que Google et Yahoo ont dû, pour s'installer en Chine, adapter leurs programmes pour qu'ils interdisent toute recherche efficace sur ces évènements. Enfin, la simple mention de ces sujets sur des sites webs ou des blogs chinois peut en causer la fermeture. (ndladcb: Je ne crains plus rien, mon blog est déjà bloqué!)

Aussi, de nombreux Chinois, en particulier ceux nés peu avant ou après 1989, n'ont qu'une très vague idée de ce qui s'est passé. Les rares ouvrages d'historiens chinois sur le sujet ont été publiés dans la région spéciale de Hong Kong (autonome jusqu'en 1997), et sont difficilement accessibles, et les sources occidentales sur le sujet ne sont pas diffusées en Chine.

vendredi 15 mai 2009

15 jours en chine ou comment perdre tout ses repères

15 jours en chine ou comment perdre tout ses repères !…. heureusement que Mathieu nous a fait manger à heures fixes (Mathieu a souvent faim…) pour que nous ne perdions pas complètement la notion du temps ! (ndladcb: le présent billet est écrit par le père de ladcb!)


Débarquant le samedi 11 avril arrivés avec une vision rationnelle de la découverte d’un nouveau pays, nous sommes repartis deux semaines plus tard avec une multitude d’images dans la tête, de formidables souvenirs, de sensations, d’odeurs, et une seule certitude : je n’ai rien compris à la Chine ! (le contraire serait "sans doute" prétentieux …) mais qu’importe ou plutôt tant mieux, car ce n’était pas le but et cela à beaucoup contribué au plaisir que nous y avons ressenti.

Tout y est démesuré : La muraille bien sur, le nombre de "périphériques" à pékin, leur capacité à cultiver la moindre parcelle de terre, la taille des toute petites chinoises …, leur "très naturel" sans gène, leur flegmatisme, leurs infinies capacités à négocier, leur incapacité à parler anglais, les costumes en principe sur mesure (je n’ai pas du comprendre de quelles mesures il s’agissait..) qu’on y achète pour 600 Yuans …. Et j’allais oublier le principal : leur nombre !

Alors qu’en retenir ?

Que Pékin la polluée, n’a pas d’unité, une identité que je n’ai pas saisie, mais que c’est à Pékin que se sent le poids du pouvoir et du contrôle permanent qui semble s’exercer sur chaque chinois (allergiques aux uniformes s’abstenir). Le Parc du Temple du Ciel où se retrouvent chaque matin les aînés pour y pratiquer les activités de leur choix est un formidable exemple de ce que les sociétés occidentales n’ont pas su faire. A ne manquer sous aucun prétexte ! Une virée à vélo s’impose ; ou comment sauter à l’élastique à l’horizontale ; ce n’est pas moins dangereux et vous inflige autant de sensations.

Que Guilin est encombrée et bruyante et qu’il faut vite la fuir pour rejoindre les rizières en terrasses. C’est classique mais tellement beau, même sans soleil. Le monde qui « grouille » à Guilin, reflète sans doute assez bien le quotidien de beaucoup de chinois. Mathieu comment se dit « promiscuité » en chinois ?... ne comptez pas y trouver un cm² de calme et si vous entendez des chinois jouer aux cartes dans le restaurant où vous pensiez diner, fuyez !!!! Surprenants restaurants chinois qui vous vendent les essuie-mains (pas idiot quand on connait notre habilité à manger avec les baguettes …) mais rient beaucoup de nous voir nous essuyer sans vergogne les mains sur les très belles nappes …

Que Yangshuo est un petit cocon de plaisirs touristiques. Moins pour les très, très, (trop ?) nombreux pics karstiques que par la campagne qui l’entoure et qu’il faut arpenter à vélo. Une merveille mais comme aucune carte IGN n’a encore été éditée et que les balises de randonnées n’ont pas encore faite leur apparition, n’oubliez pas de vous munir de votre fils sinophone favori … çà aide ! Et surtout ne le laissez pas à la guide de l’hôtel qui aurait presque osé me « l’acheter » tant elle semblait sous le charme !!!!!


Le bambou rafting est un exercice incontournable ; d’abord parce que c’est une merveilleuse façon de sa laisser porter dans des paysages de rêves mais aussi parce que le « rabattage » incessant fait par ces milliers de chinoises autour de Yangshuo pour vous y mener, est un modèle de pugnacité commerciale ou de marketing obsessionnel (selon votre sensibilité …)


Les petits restaurant de Yangshuo sont très sympathiques ; évitez les massages chinois sauf si un masochiste sommeille en vous. Ce n’est pas doux du tout …. (Benjamin nous dira peut-être un jour ce qui s’est passé durant sa séance.) Le poisson à la bière n’est pas obligatoire … enfin ne commettez les mêmes bourdes occidentales que nous en demandant à l’aubergiste pourquoi sa fille n’est pas à l’école … normale elle a 19 ans et en fait facilement 6 de moins ; comme tous les chinois auxquels nous sommes incapables de donner un âge (je n’ai rien compris à la chine ..)

Que Canton/Guangzhou présente encore une autre image de la Chine. Le klaxon (l’outil de base du conducteur pékinois) y a quasiment disparu. Par quel miracle ???? (Quand je vous disais que je n’avais rien compris !) Le marché est incontournable ; le ventre de Canton y recèle des images saisissantes ; hygiène ne doit pas se dire facilement en chinois mais quelles couleurs, quelles odeurs !

Ce petit tour des incomprises images chinoises se termine ; vous n’avez rien compris ? C’est normal alors allez y !!!


Ps : un immense merci mon fils pour cette cure de dépaysement et de bonheur.

mardi 12 mai 2009

Mes honneurs mon Général !

Notre cher général est en Chine pour une semaine, il est actuellement à Pékin, puis filera à Wuhan avant de finir à Shanghai. Il n’est pas venu seul, E. Crépon responsable des relations extérieures de l’école et Le Tallec, professeur emblématique de l’école et co-fondateur d’un nouveau master Paris-Tech ont tous trois fait le déplacement. Rejoint par P. Carradec responsable des programmes Paris-Tech en Chine que nous avions déjà rencontrés en début d’année, ils font le tour des grandes universités du pays afin de relancer la coopération avec l’école Polytechnique.

Mardi matin, cette délégation était reçue à Tsinghua, notamment par la vice-présidente de l’université (陈旭), la responsable des relations extérieures, et deux représentants de département : celui d’Aerospace et l’INET (Institut du nucléaire et nouvelles énergies). Cela n’avait aucun lien avec le fait que ces deux départements soient respectivement celui d’Antoine et le mien. D’ailleurs à peu près personne à Tsinghua ne fait réellement attention aux étrangers (seul le nombre les intéresse), alors de là à ce qu’ils sachent que 2 petits Français viennent de Politic School, heu, Polytechnic… Mais bon par miracle, je suis rentré dans le bureau d’une petite dame responsable de ces nouvelles coopérations la semaine dernière et ai donc été invité à me joindre à leur entrevue.

Intéressante, absolument pas, instructive peut-être. Il ne s’est en fait rien passé durant la rencontre entre le général et la vice-présidente de Tsinghua. On s’échange des politesses, du coté Français on tente de se rappeler combien il y a de Chinois à Polytechnique ou Paris Tech, du coté Chinois c’est même pas la peine, mais on est fier d’annoncer 30 000 étudiants dans l’université. Le niveau d’Anglais, médiocre dans les 2 camps résultait en de nombreux blancs, alors petits sourires, petits rires pour combler. Puis on échange deux trois phrases en disant qu’on aimerait développer des coopérations avec les deux départements susnommés, mais rien de précis, de toute manière, ce n’est pas l’enjeu de l’entrevue. On préfère dire que le campus est magnifique, qu’on y reviendrait bien tous les jours, et que la partie Chinoise est la bienvenue en France, ça leur permettra peut-être de savoir un tout petit peu plus ce qu’est Polytechnique.

En soirée, élèves et anciens élèves, nous étions conviés à un dîner (au South beauty, certains connaissent), un de ces rassemblements sectaires ou le pauvre P. Carradec devait se sentir bien seul… Parmi les anciens, certains bossent dans le Telecom, d’autres dans une agence de voyage par internet, d’autres encore à l’ambassade. Malgré tout, ce diner ne fut pas des plus excitants, malgré une amusante bataille de bière lancée par le général…

lundi 11 mai 2009

Guangzhou (广州) - Canton

Mardi soir, c’est dans le train de nuit que l’on commence à vraiment penser à notre dernière étape du voyage, Canton, cette ville à l’influence majeure dans le Sud de la Chine, puis dans le monde entier suite à la diaspora du XVIII-XIXème siècle, cette ville et son langage aux 9 tons qui en font frémir plus d’un, cette ville qui affronte les défis avec les plus grandes de Chine, au niveau gastronomique avec Chengdu, au niveau démographique avec les 2 géantes Pékin et Shanghai, au niveau géographique à l’entrée du Delta de la rivière des perles, delta qui débouche sur les flamboyantes Hong-Kong et Macao.

Canton, cette vile qui a toujours attirée l’étranger, dès le XVIème siècle quand les Portugais sont venus y faire un tour et ont au passage donné à la ville (Guangzhou) le nom de la Province (Guangdong), la source de nombreuses ambigüités aujourd’hui. Puis au XIXème siècle quand Canton fut le détonateur des guerres de l’opium : C’est à Canton que les Anglais déversaient leurs opium (dans le but d’équilibrer leur balance commerciale, car ils se contentaient jusque là d’acheter à la Chine) jusqu’à ce que le gouverneur local en ait ras le bol et décide la destruction des cargaisons d’un navire Anglais entier. Ce fut le prétexte attendu par les Anglais pour prendre les Français sous leur bras et déclarer la guerre aux Chinois, remonter les fleuves avec leurs canonnières, et plier le pouvoir impérial à leur volonté. C’est suite à cet épisode que 5 grands ports furent ouverts au commerce étranger (avec le système des concessions qui va avec), notamment Canton et Shanghai. Enfin, c’est à Canton qu’a été construit dernièrement le plus grand aéroport international de Chine, la preuve de cette ouverture sur le monde d’aujourd’hui.

Après une bonne nuit à rêver des dim sum (ces petits plats cantonnais) qui nous attendaient, bercés par les mouvements du train et les jacassements du groupe de Français qui trustait notre wagon de première (attention, on voyage luxe !), c’est au petit matin que l’on entre dans Canton. On est heureux d’être là malgré les avertissements du Routard qui recommandait formellement de ne pas y aller à ce moment là… Pourquoi donc ? Canton est soumise au déluge au mois d’Avril ? Non, mais c’est la foire de Canton, et elle attire des milliers d’acheteurs et de vendeurs en tout genre. Qu’à cela ne tienne, on compte quand même bien profiter de la ville, et on se dirige d’abord vers notre hôtel, sur l’ile Shamian (沙面), en plein centre de Canton, et berceau des concessions étrangères.

Visite de l’Ile Shamian, vagabondage au milieu du marché aux médicaments (comprendre tout et n’importe quoi, du moment que c’est séché, de l’hippocampe à la queue de cerf…) , puis on prend le métro, quasiment le même qu’à Pékin ou Singapour, c’est normal, c’est toujours Alstom qui les a construit, vive la France ! Première visite, le temple des ancêtres de la famille Chen. La famille Chen est une famille d’importance dans le Sud (comprendre qui a beaucoup de sous), et afin de se pouvoir faire de grandes réunions de famille, ils construisirent ce grand édifice en plein centre de Canton. Savante idée, il faudra que je pense à faire la même chose. Donc si vous vous appelez Saintes, n’hésitez pas à m’envoyer vos fonds ;-) Si vous voulez en savoir plus sur la famille Chen, visitez le blog de Julie.

Le marché aux médicaments

Une rue

Livraison à domicile

La Hulusi, aussi appelé Pipeau, un instrument que l'on aime

Vraiment, on adore!

Repas cantonnais, on commande après avoir sagement vérifié le contenu des plats dans le dico, car on ne sait pas trop sur quoi on peut tomber ici. Parmi les trucs à se souvenir, le jus de pomme-concombre, un délice… On digère dans la seconde ligne du métro, toujours aussi nickel, et on ressort dans le grand musée de la ville, celui notée par 3 routards, le sensationnel musée et tombeau du roi des Yue du Sud. Bon, nous, on n’y a pas trouvé grand-chose d’intéressant dans ce musée, n’y allez pas ! A la place, on s’est redirigé vers le jardin des orchidées, légèrement au Nord, et même si ce n’était pas la saison des orchidées, ce lieu était un délice. On s'y ait posé autour d’un thé et d’une partie de carte. Puis après avoir pris le bus dans le mauvais sens, insulté le chauffeur (qui refusait de nous laisser descendre alors que nous n’avions parcouru que 12m et que la prochaine station était une demi-heure plus loin à l’allure de 0.5km/h qui était la notre), puis le métro (toujours aussi sympa) dans le bon sens cette fois, on se retrouve sur la rive Nord de la rivière des perles, enfin, ça ressemble plus à un fleuve ici, et on le suit jusqu’à l’ile Shamian. Sympathique balade, pas mal d’animation, mais cela ne vaut pas les quais de la Seine ou de la Tamise, pas non plus celle du Bund à Shanghai.

Dans le jardin des orchidées

Benji en pâmoison devant la rivière des perles

Lui, il doit pas être chinois...

Jeudi, 2ème jour à Canton, c’est déjà le dernier jour de notre parcours dans les provinces du Sud Guangxi et Guangdong. Pas de programme très fourni en perspective, on souhaite surtout déambuler dans le centre de Canton pour essayer d’appréhender la vie de cette géante du Sud. On remonte d’abord du marché de Qingping jusqu’au coin de Changshou lu. On rencontre d’abord quelques rues commerçantes, sous des arcades, puis une partie conservée du vieux canton, avec des petites ruelles mystérieuses, ou un grand marché peu ragoutant selon Charlotte. A noter encore la rue de la Jade, 43 254 vendeurs de jade entassés dans les 72 m de longueur de la rue. Pour résumer, balade géniale car on y a découvert toute une série de lieu très inattendus.

Au marché, ici les Anguilles qui remuent toujours, bien que coupées en deux.


Les étals des vendeurs de jade

Après un déjeuner gargantuesque pour 4€ à 4, on continue à pied vers le nouveau centre-ville, symbolisée par sa Beijing Lu, la rue de Pékin, l’équivalent locale des champs-Elysées, sympa, mais pardonnez moi de comparer systématiquement, elle ne vaut pas notre Wangfujing Pékinoise :-). Mais l’après-midi avance, et il est déjà temps de se remettre en route pour l’auberge, l’avion ne nous attendra pas…

Sur la route retour vers l’aéroport, on découvre l’autre réalité de Canton, une ville massive, avec des immeubles d’habitations entassés les uns sur les autres dès que l’on quitte le centre ville, et surtout, comme c’est le cas de toutes les villes un tant soit peu développé en Chine, l’épais nuage gris-blanchâtre nous empêche de regarder vers le ciel, la mer, l’horizon…

C’est la fin de ce voyage… Une dernière journée à Pékin a permis à la famille de faire les dernière emplettes, à moi de me reposer, de voir un certain Jean de passage surprise à Pékin, et samedi les Saintes repartaient pour la France. Pour découvrir leurs impressions sur ce voyage, ne manquez surtout pas le billet du Père très bientôt sur ce blog!

Maintenant je bosse (et oui, à l’heure ou j’écris le voyage est déjà terminé depuis plus de 2 semaines), il est temps de finir correctement ma première année de master, j’essaierai d’en donner quelques nouvelles, car il est toujours là, même s’il n’apparait pas au milieu de mes voyages sur ce blog. Si vous voulez plus d’aspects culturels, visitez les blogs de Sarah ou J&J, et si vous voulez toujours plus de voyages, il faudra patienter jusqu’au mois de Juillet, Chengdu, le Yunnan du Nord et la région de Lhassa au programme…

samedi 9 mai 2009

Yangshuo (阳朔), le Paradis Chinois

Nous sommes encore samedi, la fin d’après-midi approche, nous sortons de l’hôtel les bagages sur le dos, prêts à suivre l’exode massif vers le Sud et la ville plus belle que la plus belle de ce monde… On attrape un bus en face de la gare, et c’est parti pour une petite heure de trajet. Les pains de sucre défilent de chaque coté de la route, comme les rizières et les villages. Pourtant ces villages n’ont rien de séduisant, je prie à chaque nouvel entrée de village que nous ne soyons pas encore arrivés… Finalement le panneau 阳朔 apparait, on est arrivé à destination! On descend du bus, et on se met à la recherche de la célèbre 西街 (xi jie), ou route de l’ouest, au centre de la ville touristique. Après quelques pas au milieu des milliers de rabatteurs pour diverses auberges (chacun indiquant la xi jie dans la direction qui l’arrange) on arrive en vue de l’entrée de cette rue. Et là c’est la stupéfaction ! Une longue rue réservée aux pétions, envahie de cafés, restos, bars, boites. Il y règne une forte agitation qui sent bon les vacances (et le samedi soir !), et le décor n’est pas constitué de béton, non, tout est en style local, et ça rend très bien !

L'entrée de Xijie

Xijie de nuit

Mais si la première vision de Yangshuo est une ville qui bouge, dans laquelle il fait bon rester dehors jusqu’aux premières lueurs du jour, elle cache les attractions premières de Yangshuo : la nature, les paysages ! Autour de Yangshuo tout n’est que pics karstiques entourés de vertes rizières découpés par la rivière Li et ses affluents. Bref, c’est le paradis de la balade, à pied, à vélo, en bateau ou en ULM, c’est un ravissement.

Ainsi le premier jour fut à vélo, accompagnés d’une guide locale (qui n’était autre que la receptionniste de l’hôtel !) sur des pistes touristiques, praticables, ravissantes, et au détour desquelles on tombe aussi bien nez à nez avec un buffle ou avec une armée de gondoliers nous invitant à des parties de bamboo rafting ! L’itinéraire consistait à se rendre au pont du dragon par la rivière est de 遇龙河, la rivière du dragon (qui est l’affluent principal local de la rivière Li), puis de redescendre sur l’autre rive jusqu’au Moonhill (月山) que nous avons escaladé après avoir repris quelques forces.


Papa, qui continue son jeu favori : fatiguer les guides (bès oui, ça ne marche plus avec les enfants…)

Benji, poulet stupide, aussi appelé didi!


Charlotte, ou jiejie!

Une armée de Bamboo Rafting!

Le pont du dragon

La vue au nord...

... et au Sud! C'est pas magnifique?

A coté des rizières, cette fois toutes plates...

Moonhill, réputé pour être le meilleur spot d'escalade de la région! Il faudra que je revienne...

La vue depuis Moonhill. Que c'est vert!


Là le paysan m'a réclamé 2 kuais pour avoir photographié ses Buffalos...

Le soir nous avons admiré le très célèbre impression show mis en scène par Zhang Yimou, le réalisateur des cérémonies d’ouverture et fermeture des JO. Si vous aviez regardé ces cérémonies, vous vous souviendrez peut-être par exemple des centaines de joueurs de tambours ensemble sur scène. Et bien ici, on retrouve le même côté grandiose, avec des milliers de figurants, mais avec un nouvel aspect incroyable : la scène est un immense plan d’eau au pied des pics karstiques, impressions garanties ! Les figurants sont des villageois locaux, appartenant à la minorité principale locale : les zhuang.

Le défilé des paysans

Cette photo n'est pas de moi...


Pour le deuxième jour de balade, nous nous passâmes cette fois de guide, et nous partîmes à l’aventure avec une direction générale, mais pas de plan précis, ce fut donc une vaste déambulation aux travers des rizières, dans des chemins qui existaient plus ou moins, en essayant de suivre la rivière Li, et à la recherche d’un passeur pour notre première destination : le village de 福利 (Fuli). Et comme Antoine l’avait déjà expérimenté plus tôt dans la saison, il est très désagréable de se voir systématiquement proposé un prix 4 fois plus élevé que celui des chinois (même si celui-ci reste très faible…).

Sur la rive de la rivière Li

On embarque!

Quel calme

Délicieux déjeuner à Fuli, on se balade dans le village, d’abord pour admirer, puis pour chercher un réparateur de vélo, le 2ème en 2 jours, qualité chinoise oblige (comme dirait Julien). Après avoir retraversé dans l’autre sens, on poursuit jusqu’au village de Liugong où une douce sérénité s’empare du voyageur. On s’y arrête pour la traditionnelle pause coca, le temps pour papa de se demander pourquoi les enfants ne sont pas à l’école (on est lundi, il est 15h, et les enfants trainent à la maison).

La réponse, c’est simplement qu’ils ont plus de 19 ans, qu’ils ont le bac en poche, et qu’ils sont bien loin des 12-13 que papa leur donnait ! Les asiatiques font toujours très jeunes…

La vue durant la pause coca:




Fin d’après-midi crêpes-bière-cartes postales chez « Le Votre », le très sympathique café-restaurant Français de Yangshuo. Ce qui est bien avec les cafés de Yangshuo, c’est qu’on ne s’ennuit jamais. L’ambiance musicale au pipo est toujours là, et on a toujours de la visite des vendeurs de cartes postales, livres, ou je ne sais plus quelle babiole, sans oublier les locaux qui vous proposent de vous emmener en balade à vélo… On dine à la Chinoise des brochettes grillés dans la rue, ça y est, la famille Saintes s’est acclimatée !


Mardi matin, c’est lever de bonne heure, car la mythique remontée de la rivière Li nous attend On remonte jusqu’à Xingping (兴坪) en bus, et on embarque, enfin, oserais-je dire, sur un bamboo rafting pour près de deux heures de remontée jusqu’à Yangdi. On fera une deuxième parti en mode sieste jusqu’à Caoping, avant de finir en bus jusqu’à Guilin. Voici les photos:

Nous voici enfin sur le bamboo rafting!

La Chine, le pays de la non-classe

Ce chapeau vous rappelle-t il quelque chose?

Voici à quoi ressemble notre petite embarcation

Les gros arrivent en force!



Voilà, c'est la fin du Guangxi, mais comme il fait un peu faim, il est temps maintenant de se rendre à la dernière étape de notre voyage, la cité où l'on mange tout et surtout n'importe quoi: Canton!