vendredi 31 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Germain, le boute-en-train

Voici Germain.


Germain, c’est un mec bien. Germain est Télécomien. Il fut Parisien et y connu mon Frangin. Maintenant, c’est à Pékin qu’il fréquente les Coréens. Mais Germain c’est un ancien, et ça ça craint. D’ailleurs d’anciens il n’y en a pas qu’un à Pékin, mais c’était en train qu’avec Germain et Julien nous avions rejoins le port Olympien.


Enfin Jean-Quentin se souvient de Germain : C’était durant la veillée de noël de l’an dernier. Nous étions entourés de Français, quelques amis de longue date, mais surtout par une majorité de fraiches connaissances, l’ambiance était bonne, gaie et décontractée malgré tous ces nouveaux visages parmi-nous. Au moment de lever nos verres, je fis se lever Germain pour qu’il nous raconte une blague. Germain, complètement dans l’ambiance, se retourne alors vers Yohan, et lui dédicace cette petite blague : Mr et Mme Nez Cassé ont 3 fils, comment s’appellent-ils ? En attendant la chute, souvenez-vous que c’était la soirée de Noël, nous avions tous amené un cadeau en laissant le hasard décider à qui nous offririons le notre. Le dit Germain avait apporté une boite de préservatifs, le hasard fit que ce fut à ce même Yohan qu’il offrit cette boite de préservatifs, à Yohan à qui il venait de dédicacer Derek, Tom et Jean… ça, c’était la classe !

Voilà, sur Germain je crois qu’il n’y a plus rien…

jeudi 30 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Hugo ou La vie la nuit

Lui, C'est Hugo


Hugo, second Centralien de cette rubrique, nous vient lui de Nantes. Le regard charmeur, le regard aiguisé, Hugo n’est pas venue en Chine pour les Chinoises. Son lieu de prédilection ? Le Propanganda naturellement, ce bar-club dans lequel tout étudiant international passé par Wudaokou (le quartier universitaire de Pékin) se doit d’avoir mis les pieds.

Hugo, je l’ai rencontré en même temps que Vincent à la BLCU cet été. Je parlais de partir à Guilin, il parlait de partir dans le Yunnan, nous sommes tous restés sur Pékin… Mais on s’est rattrapé avec la petite sortie à Miyun, souvenez-vous, Hugo, c’est celui qui nous regardait d’en bas…



Le vélo d’Hugo ? Il a surtout la particularité de changer très très régulièrement !

Enfin un souvenir d’Hugo raconté par Vincent : C’était au moment où nous étions à la BLCU. A ce moment là, on n’était pas vraiment installé, les valises étaient restées toutes empaquetés, ce n’était qu’un passage entre nos origines centraliennes et notre futur à Tsinghua. On n’se sentait pas encore chez nous quoi ! Et un beau soir dans un club de Sanlitun avec Hugo, je le retrouve vers 2h du matin, habituellement son heure de prédilection, mais ce soir là il avait l’air tout tristounet. Il m’avouera qu’il se demande ce qu’il fait là : « Pourquoi sommes-nous partis en Chine, pourquoi ne suis-je pas à Madrid, entouré de jolies filles ? » Et une longue discussion, philosophique et existentielle, débuta ce soir là malgré l’heure avancée, la musique criarde et l’ambiance folle de ce club de Sanlitun…

mercredi 29 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Vincent où la Bonne Humeur Incarnée

Lui, c’est Vincent :


Une fois n’est pas coutume, commençons par un souvenir de Vincent raconté par Hugo : "La première fois que j’ai vu Vincent, c’était à Pékin, durant le mois de juillet dernier. Il faisait une température de fou, l’humidité et la pollution étaient fortes et brouillaient la vision. J’ai alors vu doucement se dessiner une silhouette. Une silhouette avec un bob, un grand bob ! Puis ce bob s'est approché de moi, le mec en dessous était en short et tongues, avec une bouille du parfait Français. Il arborait un tel sourire que ce jour là, j’ai cru qu’on ne pourrait jamais s’entendre… L’avenir nous a démontré le contraire !"

Car oui, ce qui caractérise Vincent, c’est bien assurément son sourire et sa bonne humeur!

Après ce qui marque chez Vincent, c’est aussi la chemisette quand il fait 2°C dehors, ou encore sa chambre décorée comme une maison de poupées avec des peluches dans tous les recoins !

Mais Vincent, et j’aurai peut être du commencer par cela, Vincent c’est avant tout un estomac ! Ne retenons que sa dernière performance : 7 Big Macs en un repas (Il attend un challengeur). Malgré tout, il n’est pas plus épais qu’un chinois moyen, peut être l’influence de sa discipline sportive impeccable ? Forgée à la dure à l’équitation, il montait déjà le cheval à l’âge de 6 ans. Il est aujourd’hui un pro de l’ascension de montagne (voir notre passage à Miyun) comme de la piscine (il tente de m’apprendre le crawl, mais c’est pas gagné… )


Vincent, je l’ai d’abord rencontré à la BLCU cet été quand nous tentions d’apprendre quelques nouveaux mots pour encaisser le choc de la rentrée. Il vient de Centrale Lille et est venu à Tsinghua pour faire de l’ergonomie, rien à voir avec l’aviron, c’est paraît-il l’apprentissage des connaissances et des méthodes nécessaires à la synthèse et à la coordination de tout projet scientifique et industriel…

Enfin, Vincent, ton vélo ? : « Il a trop la classe… »

mardi 28 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Julie aussi dite La Douce

Elle, c’est La Douce. Elle tient son surnom de sa citation favorite : « Oh, Batard ! »


Julie est née en Chine (d’ailleurs elle ne s’appelle pas Julie, mais Yixin, plus exactement 以欣), puis fut élevée en France. C’est une Huayi (华裔). Elle est capable de concilier la classe Française à, euh, comment dire, la classe chinoise ? Un mélange détonnant !

Julie a eu la chance d’avoir une maman qui lui a appris le mandarin, on est donc tous jaloux de la voir virevolter dans ses conversations en Chinois.

Moi: Hé Julie?
Julie: Ouiiii??
Moi: Non rien
Julie: ...

(Mardi, Mathieu touche déjà le fond....)


Julie nous vient directement de Supélec Rennes (carrément mieux que Gif à ce qu'elle dit), elle y a d’ailleurs rencontré son doux qu’elle a emmené dans ses bagages. (Le portrait du doux suivra bientôt). Ici elle étudie la finance, c'est surement de là qu'elle tire sa citation favorite...



Julie réussit aussi l’exploit de vivre encore en France tout en étant physiquement en Chine. Levée vers 15h, elle n’est jamais couchée avant 6h du matin, et passe la moitié de sa journée au téléphone avec la France

Comme le téléphone n'est pas suffisant, Julie est aussi coproductrice du blog doux-and-douce, respo vie quotidienne à Tsinghua.

Bien sur, j’ai aussi demandé à Julie comment elle voyait son vélo: "Mon vélo ? Il est trop beau ! Il arrive même à dérailler devant et derrière en même temps !"

Enfin un souvenir de Julie par Julien : "Tu veux que j’te raconte un souvenir ? Et bien j’vais te raconter l’histoire de cette Douce qui s’est pointée un matin dans mon quotidien, une drôle de ptite douce.

Tu sais que Ma Douce a toujours beaucoup de mal à se mettre au travail ? Alors en ce samedi, je lui ai « confisqué » son câble réseau pour l’inciter à se mettre au travail. Un instant plus tard, là voici dans ma chambre, avec le prétexte de venir chercher son sac, mais elle ne veut plus me quitter ensuite. Je suis obligé de la mettre à la porte (très doucement, bien sur !), puis je ferme à clé. Ma douce, de colère, me glisse sa clé sous ma porte : « voilà, je peux plus rentrer chez moi ! ». Je lui renvoie, elle me la renvoie. Et ping, et pong, ping, pong ping pong ping pong ping pong etc. Jusqu’à ce que la clé se coince sous la porte, je suis obligé d’ouvrir, ma douce a gagné, c’est vraiment la plus douce des douces !"

lundi 27 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Antoine ou la découverte des Pandas

Je lance aujourd’hui une nouvelle rubrique pour ce blog. Julien, n’ai pas peur, je ne te volerai pas ta rubrique « Tube Digestif », non, ça c’est sur, je ne te la volerai pas ;-) Donc nouvelle semaine, nouvelle rubrique, voici lancée la nouvelle rubrique Portraits ! Des portraits d’hommes, des portraits de femmes. Des portraits de jeunes, de vieux, de cons, de dégarnis, de marrants, de blancs, de noirs, de jaunes… Mais ils auront tous un point commun : j’aurai eu la chance de les côtoyer un jour en Chine.

Pour cette première semaine, la semaine de l’inauguration, ce sera un jour, un portrait. Ces portraits seront rassemblés sous le thème : Des Français à Tsinghua.

Pour commencer, l’honneur ne pouvait revenir à quelqu’un autre que ce fidèle Antoine. Antoine qui a tout plaqué, son casert sur le platal polytechnicien, sa section hand et son banc d’adoratrices, sa guitare, son groupe de rock et ses groupies, pour me suivre à l’autre bout de l’Asie, ici, à Tsinghua.


Antoine nous vient de Lorraine, pas d’Alsace, j’ai bien dit de Lorraine. Il est venu faire de la mécanique des fluides avec le but de travailler dans le développement durable, plus précisément dans le traitement des eaux. C’est sur que la Chine a besoin de ce genre d’ingénieur !

La Chine, il connaissait déjà bien: il était de la partie l’été dernier. Nous étions parti une semaine en voyage, et il y avait découvert les pandas. Depuis, il trouve que toutes les chinoises ont des têtes de pandas.

Mais ensuite, il s'était fait kidnappé par les méchants tibétains. C'est d'ailleurs pour le sauver que les Chinois sont entrés en masse au Tibet depuis.


Cependant les Chinois ne semblent pas au courant qu'Antoine a réussi à s'échapper et à rentrer incognito à Pékin

Mais comme son billet d'avion était resté chez les Tibétains, il a du faire la plonge pour rentrer en France.



Sinon Antoine est parti à Shanghai aux dernière vacances, il est parti seul, personne ne sait ce qu’il y a vraiment fait. Il n'en a parlé à personne, pas même à son blog. Car Antoine est auteur d’un excellent blog, blog dont la qualité ne risque pas de se perdre puisque le deuxième article se fait toujours attendre ;-)

Il paraît qu’en Chine, on peut deviner la personnalité de quelqu’un rien qu’en regardant son vélo. Alors j’ai demandé à Antoine comment il voyait le sien. La réponse : « C’est le plus joli du campus » !

Enfin un souvenir d’Antoine par 刘智勇, son ami chinois avec qui il partage tout. (Je laisse la version chinoise qui est beaucoup plus comique pour ceux qui sauraient la lire !)

前天晚上欧安华去了一个warm housing,很晚才回来。昨天他跟我说他在那里和女孩子聊天,钓鱼。我不明白钓鱼,在家里怎么钓鱼呢?然后我问他什么是钓鱼,他说是泡妞;我很惊讶, 他居然知道这个词!然后我说你居然去泡妞,这样不好!我觉得他是开玩笑,但是不知道是不是真的。后来他跟我说,在法 语中,钓鱼也有类似的意思,我觉得很有趣。

Tu veux que j’te raconte un souvenir ? Et bien j’vais te raconter l’histoire de ce Français qui s’est pointé un matin dans mon département, un putain d’énergumène. L’autre soir, Antoine est parti prendre une crémaillère, il en est revenu à des heures indues. Le lendemain, il m’a expliqué qu’il avait discuté avec des jeunes filles et qu’il avait péché. Je n’ai pas compris comment on pouvait faire de la pêche dans une maison. Alors je lui ai demandé ce qu’il entendait par « pécher ». Il m’a répondu que cela voulait dire draguer une fille. J’ai été tellement surpris, c’était vraiment inattendu qu’il connaisse ce mot ! Je lui ai dit que c’était mal d’aller draguer les filles de cette manière, je pensais qu’il blaguait, je ne sais toujours pas s’il disait la vérité… Alors il m’a dit qu’en Français on utilisait le même mot, j’ai trouvé ça trop intéressant !

Un week-end à Tsinghua

Pour commencer, Bon Anniversaire Vincent!


Contrairement aux derniers week-ends durant lesquels je m’étais empressé de quitter Pékin, j’ai préféré lever un peu le pied ces deux derniers jours, au risque de perdre l’estime de Daphné. Mais rassurez-vous un week-end passé à Tsinghua ne ressemble en rien à un week-end passé sur le platal (le plateau de Saclay pour les non-connaisseurs), week-end que certains appelaient d’ailleurs week-end loose…

Ainsi l’université de Tsinghua ne passe pas en mode hibernation le dernier cours du vendredi soir achevé pour rouvrir l’œil aux premières lueurs du lundi matin. 90% des étudiants de Tsinghua ne sont pas originaires de Pékin, alors bien sur, il est moins facile de rentrer chez soi chaque semaine. Résultat, le campus fourmille d’activités : tournois sportifs, concerts, festivals. A Tsinghua, comme à Beida, l’université voisine, on trouve de tout pour s’occuper allègrement en oubliant que dans un master de physique, parfois, il faut aussi faire de la physique.

Samedi après-midi les divers orchestres étaient présents au milieu du campus pour un très sympathique concert rassemblant aussi bien des duos de violon que des quintettes à vent ou encore une fanfare au complet. Chaque morceau était l’occasion pour les musiciens de présenter leurs instruments aux spectateurs, spectateurs n’ayant pour la plupart jamais eu la chance de jouer d’instruments de musique. Je retiendrais surtout le dynamisme du quatuor de sax (Benjamin, j’espère t’entendre jouer aussi bien quand je reviens en France!), et le passage absolument impeccable de la fanfare (pourtant la fanfare N°2 de l’université). Je ne peux oublier de mentionner l’introduction de cette même fanfare (« LA FANFARE » comme dirait Antoine) attirant les spectateurs sur la « place du village » au son de Téquila !... Téquila !, thème si souvent interprétée par notre magique fanfare fan de pouet !

Le cor d'harmonie, aussi appelé trompette Française ou trompette ronde par nos amis chinois.

Quintette à Vent

Le bassoniste présente le quintette à vent

Le quatuor de sax, magique!

Le trombone, ou grande trompette!

Le tuba, ou grosse trompette, accompagnée par la trompette ronde...

Et la Fanfare en tenue d'apparat!!!

Dimanche, nous visitions le 北京大学国际文化节, le festival des cultures internationales organisé dans l’université voisine de Beida. Beida dont je rêve depuis que je suis repassé dans leur campus il y a peu de temps. Si notre campus montre que Tsinghua est bien une université d’ingénieur,s celui de Beida est tellement plus raffiné ! Tout y est beau, de la grande pagode aux bâtiments restés dans le style chinois en passant par le lac autour duquel vagabondent les esprits rêveurs. Même le temps est tout de suite magnifique lorsque l’on est à Beida…


Donc festival des cultures. Une soixantaine de pays étaient présents, tous disposaient d’un stand où exposer quelques éléments marquants de leurs pays. Ils étaient généralement tenus par des citoyens de ces pays présentés, même si je suis tombé sur une petite chinoise en visitant le stand du Kenya ! Elle m’avouera qu’elle n’avait pas choisi de tenir spécialement ce stand, mais qu’elle avait été tirée au sort… Les ambassades avaient apporté leur soutien à cette manifestation en fournissant tout un tas de petits objets traditionnels, en particulier pour les pays africains. Petit regret, les Français de Beida n’ont visiblement pas fait appel à notre ambassade, leur décoration étant essentiellement composée de maillots de l’équipe de France de foot, et d’un savant mélange de photos des présidents de la 5ème république et des miss France des dernières années…

Dommage, les chinois cachent l'affiche des bières belges...

La culture c’est important, le sport aussi. Alors sitôt rentré, je me suis dirigé vers le mur d’escalade spécialement installé cette semaine par l’association Montagne de Tsinghua, toujours la même. Une compétition était organisée, tout le monde y était convié et les débutants côtoyaient les cabris de l’Himalaya. J’avais préféré faire une croix sur la compétition technique pour me concentrer sur la compétition de vitesse, bourrin un jour, bourrin toujours. Et je me suis bien amusé, atteignant d’ailleurs les 8èmes de finale (avant de me faire éclater par un membre de l’assoc…) ce qui me valut une interview par un des journaux de l’école. Certains diront que la vrai raison était que j’étais le seul étranger présent à cet événement…

Le mur tout rouge!

J'écrase mon adversaire. L'histoire m'apprendra que c'était la 2ème fois qu'il grimpait...


Enfin, sans transition et pour finir, pour vous une mariée non pas en running comme les aime tant Julien, mais en chaussure de randonnée. Non seulement c’est confortable, mais en plus s’il y a de la boue, tu es sure de rester au sec…

mardi 21 octobre 2008

Le Groupe 83

Tout commence pour moi une dizaine de jours après la rentrée. Je réalise que mes camarades français participent tous à des activités d’intégration avec leurs petits camarades Chinois. Tous, mais pas moi. Etonné, je contacte le délégué, enfin, le 学生代表, le représentant des élèves. Délégué choisis par les professeurs soit dit en passant. Il me répond que la soirée d’intégration a déjà eu lieu, quelques jours après la rentrée. Il prend soin de me préciser que ce n’est pas de sa faute, mais celle du chef de classe, le 班长, un deuxième délégué (lui aussi choisi par je ne sais quelle méthode populaire démocratique) qui a sans doute oublié de me prévenir. Il m’informe aussi qu’avec les vacances approchant, de nouvelles activités de classe auront certainement lieu, et que je pourrais compter sur lui pour me prévenir. Cool !

王鹏, alias Roi Fabuleux, mon premier délégué

Le lendemain, nouveau message de mon délégué : « En fait tu n’appartiens pas à mon groupe mais au groupe n°81 », groupe dont il me donne les coordonnées du responsable. Je n’approfondis pas auprès de ce 3ème responsable, et comme vous vous en doutez, personne ne m’informe d’une quelconque activité prévue pour les vacances.

J’oublie rapidement cette histoire de groupe jusqu’à ce qu’on se mette à me le demander systématiquement à toutes les activités « extrascolaires » auxquelles je participe. Je contacte donc un camarade habituellement très enclin à m’aider. Il me répond instantanément que je suis dans le groupe 81, le groupe dont il ne fait évidemment pas parti. Une heure après, il me dit qu’après en avoir parlé avec le chef du groupe 81 (encore un nouveau chef), il s’avère que je ne suis pas non plus dans le groupe 81.

王书华 alias Roi Livremagnifique

Deux jours après, mon voisin en cours me propose un CD avec les PPT du cours. Parce que oui, mon voisin est chef de groupe, chef du groupe 81, et c’est un cinquième chef que je découvre ce jour ci. Je tente ma chance : Des activités de classe prévues pour bientôt ? « Oui, dommage que tu ne sois pas dans notre groupe » me répond-il ! Dommage effectivement, ils vont à Xiang Shan (香山 ou la Montagne Parfumée) dont j’entends parler depuis des mois, cette colline proche du centre du Pékin étant particulièrement célèbre pour les magnifiques feuilles rouges qui « fleurissent » l’automne venu.

叶长流, alias Feuille Grandcourant, un chef du groupe 81

Encore deux jours plus tard, en discutant avec d’autres camarades fort sympathiques de l’institut, j’apprends qu’ils ont une sortie de classe au karaoké le week-end, une sortie du groupe 82. Et ils me demandent donc : « Et vous, en 81, vous allez où ? »

Je réalise alors que depuis plus d’un mois, toutes les personnes du groupe 1 m’affirment que je suis dans le groupe 2 pendant que les personnes du groupe 2 m’affirment l’inverse… En fouinant dans les listes trouvées sur les ftp des 2 groupes, je réalise aussi que je ne suis effectivement sur aucune liste, mes camarades pensent donc tous honnêtement que j’appartiens à l’autre groupe !

Alors j’ai décidé de saisir la meilleure offre, et j’ai choisi le groupe 1. Le week-end venu, c’est donc vers Xiang Shan que je me dirige avec mes camarades chinois, ceux du groupe 1. Cela ne m’empêchera pas de perdre la face devant une de mes camarades en lui demandant où elle étudie, alors qu’elle était du même institut… Mais elle me répondra simplement : « c’est normal que tu ne me connaisses pas, on n’est pas du même groupe » !

Le groupe 81!

Des Filles souriantes tôt le matin

On est heureux de monter!

D'ailleurs, on n'est pas les seuls!

Au sommet


Toute sortie doit être assortis de petits jeux, celle-ci ne dérogea pas à la règle: on a joué au Loups-Garous de Thiercelieu, aménagé à la Chinoise!


Demain, c’est décidé, j’irai au bureau de l’institut, et je découvrirai la vérité. Demain, je saurais. Je saurais que je suis dans le groupe 83. Le chef, le délégué, le respo activité et l’unique individu du groupe 83…

samedi 18 octobre 2008

Badaling: 不到长城非好汉

不到长城非好汉 ou « Le vrai héros est celui qui a gravi la muraille de Chine »

La première muraille de Chine a été construite deux siècles avant JC, puis rebâtie régulièrement par les différentes dynasties jusqu’à son dernier stade : la muraille de la dynastie Ming (1368-1644). Par son âge avancé, elle devient difficilement praticable pour le commun des chinois. Dans un pays comme la Chine, chacun doit avoir la même opportunité de devenir un héros (C’est Finkielkraut qui serait ravi). Ils ont ainsi réhabilité tout un pan de la Muraille, sur quelques kms de long : les pierres sont bien alignées, des rambardes ont été accrochées, des murets ont été posés pour éviter tout risque de chute, et c’est maintenant des files ininterrompues de cars qui déversent une foule de Chinois dans ce lieu au nom de Badaling (八达岭), heureux et fiers de pouvoir ensuite arborer leur polo resplendissant de cette inscription : 我登了长城 (J’ai gravi la muraille !)

La foule au pied de la muraille

Aujourd’hui était ainsi la sortie traditionnellement organisée par le bureau des élèves étrangers de Tsinghua. Ils nous ont emmenés vers la Muraille de Chine, le lieu qui attire le plus de touristes avec la Cité Interdite à Pékin. Un passage obligé.

Au pied de la muraille

Et c’est ainsi que les Mongols ont envahi la Chine…

En passant derrière la barrière interdit de passer, sans mauvaise conscience, rien n’était indiqué en Français, on arrive à une partie moins retapée, et ça s’inscrit tout de suite mieux dans le paysage !



Il paraît que je suis mal coiffé.

Admirez la couleur rouge des arbres, c’est magnifique !

Avec Julie et Julien

Plus de détails sur la vraie Muraille dès que j’aurai le temps d’aller faire un tour sur dans les régions qui sont restées en ruine !

Ps: Pour une version plus délurée, mais toujours avec des commentaires de moi, jetez un coup d'oeil sur le blog des Doux!

jeudi 16 octobre 2008

Lao-Tzeu l'a dit:

Le Taoïsme, tout le monde en a déjà entendu parler. Les principes édictés par Lao-Tzeu sont les écrits chinois les plus traduits dans le monde, mais avez-vous une quelconque idée de ces principes ? Si vous pensez que non, détrompez-vous, vous connaissez à coup sûr cette célèbre réplique : Lao-Tzeu l’a dit : « Il faut trouver la voie ! » Moi je l’ai trouvée. Il faut donc que vous la trouviez aussi… Je vais d’abord vous couper la tête. Ensuite, vous trouverez la vérité !


La voie, qui se dit Tao (道) en Chinois, a donné son nom à cette religion qu’est le Taoïsme. Une religion qui prône l’inaction : le « Ne Rien-Faire » (Wu wei : 无为). En vrac quelques éléments pour comprendre le système de vie relatif à ces principes :

Cessez de considérer la voie dans son sens traditionnel, la voie est tel un pouvoir (德) suprême. Vous ne pouvez toucher la voie. Vous ne pouvez sentir la voie. Vous ne pouvez même pas l’imaginer. La voie est la source de tout, mais elle est invisible à chacun. La voie qui se conçoit n’est pas la voie réelle.

Quand vous êtes dans un état de relaxation infinie, tout devient accessible à votre création. La relaxation suprême se mêle alors à l’activité suprême dans un individu. Vous regardez le ciel, et soudain, quelque chose apparaît dans votre esprit.

The Way to Do is To Be.

Wu Wei, le « ne rien faire » est l’action suprême. Il est symbolisé par l’eau, qui coule, qui n’a pas besoin de force pour coule, mais qui coule. Celui qui est capable de couler comme l’eau coule, celui-ci a découvert la vérité.

Si vous n’avez pas compris, ce n’est pas grave. Je vais d’abord vous couper la tête. Ensuite vous trouverez la vérité !
---

Pour les inconditionnels, voici la traduction chinoise du passage le plus mythique du lotus bleu:

老子说,要《得道》! 我已经得道了,你也一样。

啊,是吗?

所以我要砍掉你的脑袋,然后你就会明白这个道理!嘿,别怕!我只是要砍下你的脑袋!

他是疯了!

mercredi 15 octobre 2008

La Métamorphose de Jonathan Chiche

ça y est, il est devenu Chinois!!!

mardi 14 octobre 2008

Il parait que c'est la crise?

Il parait aussi que j'aurais du changer tous mes Euros en arrivant...

dimanche 12 octobre 2008

Ils n'ont quand même pas inventé la poudre?

Souvenez-vous de votre bac, particulièrement de votre épreuve d'histoire. L'aviez-vous studieusement préparée? Aviez-vous préféré regarder Roland Garros? Plus sérieusement, que connaissiez-vous de la Chine à cette époque là? Si vous étiez dans mon cas, c'était à peu près le néant.

Pourtant la Chine a une histoire longue, et noble, comme les chinois aiment si bien le rappeler. La Civilisation Chinoise fut en avance sur l’occident depuis son émergence jusqu’à environ la période de la Renaissance Italienne. Ce n’est qu’au moment de la révolution industrielle en Europe que la Chine a réellement pris un wagon de retard, retard qu’elle rattrape aujourd’hui.

Les cours d’histoire que nous, petits Français, recevons à l’école sont centrés sur la France. On apprend l’histoire de France, et on ne s’intéresse aux autres pays que lorsqu’il s’agit de relations avec la France.

Les Chinois au contraire ont des cours d’Histoire Mondiale. L’empire Grec, l’empire Romain, ils connaissent bien. Les principaux faits historiques de France, d’Italie ou d’Allemagne après le XIVème siècle, ils sont plus qu’initiés. Ils connaissent aussi bien la Révolution Française que Napoléon, ses conquêtes et les codes qu’il a donnés à la France. L’histoire Française a beau être aussi noble que nous le voulions, les valeurs de la révolution Française ont beau être celle de notre civilisation actuelle, les Chinois n’ont jamais été mêlé à ces éléments historiques et idéologiques. Pourtant ils s’ouvrent sur l’occident et son histoire, sur notre histoire.

Pas comme nous qui nous contentons souvent de ne connaitre les Chinois que par leurs crachats, Mao, le riz cantonnais et les chiens qu’ils mangent…

----

Je complète pour répondre à François. Je suis allez faire un tour sur le site de l'éducation nationale pour y trouver les programmes d'histoire. Une seule et unique référence à la civilisation Chinoise apparait, cette étude constitue les 10 derniers pour cent du programme de 6ème, la partie que l'on oublie souvent, faute de temps:

La dernière partie ouvre le programme à une civilisation asiatique : Chine des Han ou Inde des Gupta. A son apogée, sous le règne de l’empereur Wu (140 – 87 av. J.-C.), la Chine des Han connaît une brillante civilisation. La route de la soie permet un commerce régulier entre Rome et la Chine à partir du IIe siècle av. J.-C.

Mais pas de référence à la révolution culturelle, au grand bond en avant, etc. On est bien loin des objectifs des préambules des programmes: À l’école primaire, les élèves ont abordé le vingtième siècle et notre époque, en privilégiant le retentissement national des grands événements. Le programme de 3ème approfondit et élargit cette étude. Il dégage les grandes lignes de force de l’histoire du monde depuis 1914...

vendredi 10 octobre 2008

La Montagne, ça vous gagne!

Ma première association? Le club montagne évidemment! Mais pourquoi suis-je autant fan du club montagne de Tsinghua ?
  • Parce que les montagnes sont juste à coté, ce serait bête de ne pas en profiter !
Photo prise de ma fenêtre par temps clair

  • Parce que sortir régulièrement de Pékin pour respirer un peu d’air pur devient un besoin vital !
Extrait d’un compte-rendu en Chinois de notre sortie des vacances :

野营过程中,发现北京市区里的空气的确很污浊,出来延庆后,能非常明显的看见市区里面笼罩着一层灰黑色的雾,彻底明白为什么在学校看不清天上的星星了.

Si vous avez besoin d’aide, cette personne dit que voir le ciel de Pékin depuis le campement à 2000m d’altitude lui a fait prendre conscience à quel point l’air de Pékin était sale ! La ville était en effet enveloppée par un épais nuage gris foncé. Elle a alors compris pourquoi on ne voyait jamais les étoiles depuis notre campus.

La photo suivante montre bien la limite entre l'air pollué de Pékin et les plus hautes zones de l'atmosphère! Et dire qu'il parait qu'avec l'hiver la pollution est plaquée au sol...


  • Parce qu’ils mettent un mur, du matériel et un assureur pour aller grimper jeudis et samedis !

  • Parce qu’ils proposent des sorties qui font rêver, à l’image des cascades de glace (même s’il est encore un peu tôt)
  • Parce qu’ils proposent des sorties qui font rêver, mais encore plus fort, dans l’Himalaya !
  • Et parce que même s’il faut se plier à l’autorité du chef, les chinois sont toujours très sympas !

Allez, j’y retourne ce week-end...