vendredi 6 novembre 2009

Un complément sur la compacité du chinois

Vous avez peut-être lu mon article précédent sur la compacité du chinois, j’y proposais une méthode analytique pour comparer la « compacité » de deux langages, en ce qui me concerne le français et le chinois. Je viens apporter ici deux compléments, le premier pour "sentir" un peu ce que j’entends par compacité, le second qui nous donner une "preuve qualitative" que le chinois est nécessairement compacte.

J’avais défini une langue compacte comme une langue dans laquelle un quelconque assortiment de syllabes préexistantes a une forte probabilité d’exister. Mais comment cela se traduit-il avec le Chinois? Simplement par le fait que si je prends un mot chinois et que je lui fais subir une toute petite modification, je lui change un ton, une voyelle, ou je lui ôte sa consonne terminale, et je tombe sur un autre mot… qui risque malheureusement beaucoup d’exister aussi ! Pour illustrer ça, c’est comme si partout on chinois on tombait sur des ressemblances du type cadeau-gateau-cato. Pas toujours évident ! C’est pourquoi il suffit que l’environnement soit un peu bruyant, que la conversation soit au téléphone, ou que le prof ait un accent, et l’entente imparfaite résulte en une compréhension à peu près nulle.

Ensuite une preuve « par les mains » que le chinois est une langue compacte, c’est que sinon elle ne serait pas une langue tonale. Par exemple si je cherche le pinyin sans ton « zhidao » dans un dictionnaire, je tombe sur 7 possibilités différentes suivant les tons. S’il n’y en avait qu’une seule, et bien, les tons ne serviraient qu’à faire joli et ne seraient pas indispensables à la compréhension.

Aucun commentaire: