L’histoire se passe il y a plusieurs siècles de cela dans un petit village chinois situé non loin de la frontière nord du pays. Sai Weng, une vieille dame, y élève des chevaux avec son fils. Un beau jour l’une de ses juments s’enfuit. Malgré la terrible perte Sai Weng garde le moral. Et elle fait bien car quelques jours après sa jument revient, et ne revient pas seule. Avec elle un bel étalon sauvage venu des grandes plaines. Sai Weng ne s’en réjouit pas plus que cela. Et elle fait bien car en essayant de monter ce bel étalon sauvage son fils chute et est gravement blessé. Il perd l’usage de ses jambes. Une tragédie ? Assurément, mais la vieille Sai Weng sait que s’il ne faut pas se réjouir trop vite, une perte n’est forcément aussi grande qu’elle n’en parait. Et elle fait bien. L’année suivante la guerre éclate. C’est la conscription. Tous les hommes valides doivent partir à la guerre. Elle sera la seule femme du village à garder son fils auprès d’elle.
塞翁失马, une petite histoire chinoise qui nous apprend que sur cette terre aucun évènement n’est purement malheureux, aucun évènement n’est purement heureux.
3 commentaires:
oui, aucun évènement n'est purement heureux, c'est "prouvé" par l'adage : "le malheur des uns fait le bonheur des autres". Et par voie de conséquence, une personne peux tout à fait accumuler tuiles sur tuiles.
Qu'est ce qui est à l'origine de ce billet plus philosophique que d'habitude ?
oh là là ... que de gravité !
oublie vite tout cela !
alors monte sur le cheval ; évite de tomber ; galope, saute , emmène ta copine avec toi... et le jour viendra, toujours trop tôt où tu devras te contenter de trotter, voire d'être au pas;
un encore coureur, plus tout à fait galopeur ...
C'est amusant, les chinois se rapportent a cette histoire pour se consoler lors d'évènements malheureux, pour se persuader qu'un malheur d'aujourd'hui est aussi un bonheur de demain; et non pour se mettre en garde contre un bonheur trop facile, bien que ce que l'histoire suggère aussi....
Est-ce ma façon de raconter l'histoire ou un peu trop de pessimisme de votre coté qui a force votre interprétation de ce cote de la balance plutôt que de l'autre?
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