Mes 10 jours passés au Japon furent aussi l’occasion d’une longue réflexion sur mon projet en Chine. D’une part parce que je découvrais ici un pays asiatique moderne, civilisé, très avancé technologiquement, notamment dans le domaine du nucléaire qui est le mien. Une population beaucoup plus proche de ses valeurs traditionnelles que ne le sont les chinois de la nouvelle république de chine. Et puis le Japon, c’est un pays de classe, à l’opposée extrême de la chine. Bref, je m’étais trompé dans mon orientation, c’est à Tokyo que j’aurais du me trouver.
Dans le même temps, je découvrais sur le forum des français à Tsinghua la création de l’association des anciens de Tsinghua en France. Yannick qui est un des nouveaux représentants a invité à une petite discussion au sujet de l’accueil des français à Tsinghua. Les réactions sur le forum furent innombrables, sans commune mesure avec tout ce que l’on peut trouver habituellement sur ce forum, même dans les plus fabuleuses joutes écrites entre Antoine et Emil.
Enfin, je pensais déjà à la présentation que je m’apprête à faire aux jeunes x le mois prochain à l’occasion du forum de l’x. Que leur conseiller? Faut-il vraiment les motiver avant tout? Quels sont les bonnes raisons de venir étudier en Chine? Faut il dire toute la vérité, notamment toutes les difficultés, et les aberrations du cursus à Tsinghua?
J’ai donc longuement réfléchi, et les discussions que j’ai pu avoir avec Cooper, camarade de promo parti pour un master de génie nucléaire à l’université de Tokyo comme je le fais à pékin, ont beaucoup contribué à cette réflexion. Nous sommes partis vers nos destinations respectives à la suite de processus très différents, animés d’ambitions différentes aussi. Il faut remonter à plus de 3 ans en arrière pour voir l’embranchement de nos chemins. A ce moment la, fraichement revenus de notre formation militaire, nous choisissions les grandes voies de notre deuxième année a l’x, notamment les langues étrangères. Je choisis le Chinois, Cooper le Japonais. Mais pourquoi?
Personnellement j’étais déjà parti à Shanghai deux années auparavant, en vacances chez Brigitte et toute la petite bande Touret. J’y avais passé deux semaines formidables, d’émerveillement en émerveillement. Brigitte et Caroline nous avait mené à droite à gauche, nous donnant une vision incroyable de la Chine. Et dans le même temps, avec Pierre Alain qui était du voyage, nous prenions un grand plaisir à retenir de nouveaux mots tous les jours. Si on était très content de nous à cette époque la, les caractères eux restaient totalement ésotériques. Nous ne reconnaissions que les caractères d’entrée et sorties sur le periph de Shanghai. Mais les caractères en Chine sont partout, et ils subjuguent, littéralement. Un véritable pouvoir hypnotique. De retour en France, je savais qu’à la première opportunité, j’apprendrais le chinois, ébloui par tous ces petits caractères.
Cooper qui lui est canadien et qui ne sort donc pas du système des prépas françaises, avait une vision vers l’avenir. Il savait qu’il serait dans le nucléaire. Il savait aussi qu’il voulait profiter à fond de sa jeunesse pour des expériences toujours plus fortes. Il savait déjà que sa 4A serait au Japon, et serait une expérience des plus folles dans l’un des pays leaders en matière de nucléaire. Avant même de partir en stage linguistique - stage ouvrier en fin de 2eme année, il avait déjà postulé pour une bourse pour un master qui ne commencerait qu’une année plus tard.
De mon côté je partais innocemment en Chine, prêt à passer un été de fou dans un monde de fou. Deux mois à Pékin pour éprouver mes premiers acquis dans la langue de Confucius. Deux mois pour avoir mes premiers contacts avec la population chinoise et son style de vie si différent. Deux mois pour réaliser qu’une 4A en Chine, ça pourrait être une expérience autrement plus incroyable qu’une 4A aux Etats-unis.
De retour en France, c’était bien pour la Chine que je préparais mes dossiers et que je commençais à démarcher les entreprises, entreprises dont le soutien était nécessaire à ma candidature. A force d’entretien, j ai eu le temps de peaufiner mes motivations.
Dans le même temps, je découvrais sur le forum des français à Tsinghua la création de l’association des anciens de Tsinghua en France. Yannick qui est un des nouveaux représentants a invité à une petite discussion au sujet de l’accueil des français à Tsinghua. Les réactions sur le forum furent innombrables, sans commune mesure avec tout ce que l’on peut trouver habituellement sur ce forum, même dans les plus fabuleuses joutes écrites entre Antoine et Emil.
Enfin, je pensais déjà à la présentation que je m’apprête à faire aux jeunes x le mois prochain à l’occasion du forum de l’x. Que leur conseiller? Faut-il vraiment les motiver avant tout? Quels sont les bonnes raisons de venir étudier en Chine? Faut il dire toute la vérité, notamment toutes les difficultés, et les aberrations du cursus à Tsinghua?
J’ai donc longuement réfléchi, et les discussions que j’ai pu avoir avec Cooper, camarade de promo parti pour un master de génie nucléaire à l’université de Tokyo comme je le fais à pékin, ont beaucoup contribué à cette réflexion. Nous sommes partis vers nos destinations respectives à la suite de processus très différents, animés d’ambitions différentes aussi. Il faut remonter à plus de 3 ans en arrière pour voir l’embranchement de nos chemins. A ce moment la, fraichement revenus de notre formation militaire, nous choisissions les grandes voies de notre deuxième année a l’x, notamment les langues étrangères. Je choisis le Chinois, Cooper le Japonais. Mais pourquoi?
Personnellement j’étais déjà parti à Shanghai deux années auparavant, en vacances chez Brigitte et toute la petite bande Touret. J’y avais passé deux semaines formidables, d’émerveillement en émerveillement. Brigitte et Caroline nous avait mené à droite à gauche, nous donnant une vision incroyable de la Chine. Et dans le même temps, avec Pierre Alain qui était du voyage, nous prenions un grand plaisir à retenir de nouveaux mots tous les jours. Si on était très content de nous à cette époque la, les caractères eux restaient totalement ésotériques. Nous ne reconnaissions que les caractères d’entrée et sorties sur le periph de Shanghai. Mais les caractères en Chine sont partout, et ils subjuguent, littéralement. Un véritable pouvoir hypnotique. De retour en France, je savais qu’à la première opportunité, j’apprendrais le chinois, ébloui par tous ces petits caractères.
Cooper qui lui est canadien et qui ne sort donc pas du système des prépas françaises, avait une vision vers l’avenir. Il savait qu’il serait dans le nucléaire. Il savait aussi qu’il voulait profiter à fond de sa jeunesse pour des expériences toujours plus fortes. Il savait déjà que sa 4A serait au Japon, et serait une expérience des plus folles dans l’un des pays leaders en matière de nucléaire. Avant même de partir en stage linguistique - stage ouvrier en fin de 2eme année, il avait déjà postulé pour une bourse pour un master qui ne commencerait qu’une année plus tard.
De mon côté je partais innocemment en Chine, prêt à passer un été de fou dans un monde de fou. Deux mois à Pékin pour éprouver mes premiers acquis dans la langue de Confucius. Deux mois pour avoir mes premiers contacts avec la population chinoise et son style de vie si différent. Deux mois pour réaliser qu’une 4A en Chine, ça pourrait être une expérience autrement plus incroyable qu’une 4A aux Etats-unis.
De retour en France, c’était bien pour la Chine que je préparais mes dossiers et que je commençais à démarcher les entreprises, entreprises dont le soutien était nécessaire à ma candidature. A force d’entretien, j ai eu le temps de peaufiner mes motivations.
- Ma première raison, c’était l’aventure de l’Etranger. L’Etranger, le vrai. Pas l’Angleterre, pas les Etats Unis, mais l’Asie! Et c’est assurément une motivation en commun avec Cooper.
- Ensuite, c’est l’envie d’accomplir un défi que j’avais débuté: l’apprentissage et la maitrise du chinois. J’avais pris conscience en chine que sans une longue expérience en Chine, je ne maitriserai jamais le mandarin. Et comme je ne suis pas chinois, j’aime bien faire les choses bien et jusqu’au bout, je n'avais donc pas le choix. Je devais revenir.
- Enfin, je ne me focalisais pas sur la faiblesse des Chinois en matière de nucléaire, car aux yeux des entreprises, la maitrise du chinois, l’imprégnation de la culture chinoise, et le tempérament qu’il faut pour relever un tel défi valent bien un beau diplôme du MIT.
1 commentaire:
Je pense que tu ne peux pas imaginer la souplesse que t'enseigne la vie en Chine. Personellement, vivre dans le monde codifié et rigidifié à l'extrême du Japon, j'en mourrais... Et cette souplesse, pour peu que tu la découvres et la cultive, ça vaut tous les diplômes MIT du monde.
Bises !
Et à bientôt en France ! (on fera un petit diner chez moi avec Muri et d'autres sinisants, ça te dit ?)
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