lundi 29 décembre 2008

Bien fait pour eux !

Souvenez-vous, l'histoire du lait frelaté, c'était il y a pas si longtemps...

Depuis, les exportations Chinoises de produits laitiers ont baissé de ... 99,2% !

Alors, les Chinois n'ont pas été étonnés d'apprendre la faillite de Sanlu cette semaine. 罪有应得, ils l'ont bien mérités!

A quand le tour de Mengniu? For a better life...

vendredi 26 décembre 2008

The Inconvenient Truth


Voilà déjà plus de trois ans que « The Inconvenient Truth » est sorti au cinéma. Un détail qui ne m’avait pas tant marqué la première fois que je l’ai vu, c’est la visite d’Al Gore en Chine, précisément à l’université de Tsinghua, au cours de sa tournée mondiale afin de faire prendre conscience de l’enjeu environnemental.


Cette visite ne fut pas d’un effet transcendant, car pour les chinois, la préservation de l’environnement reste un « loisir de riches », pas une urgence que nous n’avons plus le luxe de négliger. Pourtant, à en croire les études présentées par Al Gore, les régions de Pékin et Shanghai seraient toutes deux envahies par les eaux en cas de fonte des glace du Groenland ou de l’antarctique. Est-ce bien la peine de faire fonctionner plus de 80% des grues mondiales si c’est pour voir tout englouti dans un avenir pas si lointain ?


Mais qu’est-ce que qui fait de la Chine un pays si polluant ? Pour une bonne partie, le concours de l’utilisation de technologies encore faiblement avancées, à des gigantesques ressources en charbon. Le charbon est ainsi la principale ressource énergétique de Chine (68% des ressources énergétiques primaires, pour une moyenne mondiale de 20%).


Malgré tous ces aspects du mauvais comportement environnemental de la Chine, cette dernière n’a-t-elle pas pris la mesure la plus radicale vis-à-vis de la préservation de l’environnement ? La mesure qui permet de combattre la plus grande des causes du dérèglement environnemental ? Pas la révolution industrielle, pas la consommation inutile de viande, pas la multiplication des transports. Simplement une population humaine qui a dépassé la limite que la terre lui avait donnée ?



Changeons maintenant un peu d’horizon, laissons la Chine tranquille, et réalisons que la consommation énergétique excessive n’est pas le seul de nos torts. Je vous invite à consacrer les 20 minutes nécessaires au reportage suivant, très intéressant pour nous faire prendre conscience que nos habitudes alimentaires sont loin d’être innocentes vis-à-vis de l’environnement. Monsieur Marius un jour me l’avait pourtant dit, qu’il ne servait à rien de manger de la viande le soir, j’aurais du l’écouter…



Enfin un article du Monde à propos d’une nouvelle théorie scientifique selon laquelle notre époque actuelle ne serait pas la première fois que l’homme influe fermement sur le climat. La première fois aurait été il y a 10 000 ans quand l’homme a développé l’agriculture. Le défrichement inhérent aurait augmenté d’une quantité, raisonnable, la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et aurait ainsi évité une entrée en période glaciaire. Même si ces idées ne sont pas encore confirmées par la communauté scientifique, "elles ont le mérite de nous forcer à réfléchir sur les effets à long terme de notre action sur le climat". "En ce sens, Walter Ruddiman pose les bonnes questions."

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noël ! 圣诞快乐!Merry Christmas !

白雪儿飘飘,鹿铃儿敲敲,甜蜜的平安夜又来到,快乐的圣诞节多美好!

Malgré mes DS du 24 et du 26, malgré ma présentation du 25 au matin, j’aurais pu tomber plus mal, certains de mes camarades, chinois, étaient en cours hier 25 au soir, cours immanquable car présentation orale notée….

Si les fêtes d’origine Chrétienne, puis réarrangés à l’Américaine telle Halloween, s’exportent si bien en Chine, il n’y a pas de raison que Noël n’en ait pas aussi l’opportunité. Un frémissement existe déjà. Bien sur, cela commence dans les supermarchés. Mais les jeunes se prennent au jeu. C’est pour l’instant surtout l’occasion pour les petits couples de se retrouver, mais on sent que Noël en Chine ne demande qu’à se développer. Je ne serais pas étonné en revenant dans 10 ans de voir des arbres de Noël fleurir dans les grandes villes chinoises. Seul bémol, il n’y a pas de sapins ici…

Noël, bientôt une fête à la dimension de la planète entière ?

Petite vidéo pour vous, en se souvenant qu’aux yeux de la plupart des Chinois, l'étranger est égal aux US, US que toute la Chine imite depuis longtemps.



En tout cas, hier soir la bonne humeur était de rigueur parmi les étudiants étrangers, et nos bâtiments résonnaient par-ci par-là des éclats de voie des différents grands diners qui s’étaient organisés. Le notre, à grande tonalité française, fut orchestré par un magnifique trio rassemblant trois générations de centraliens à Tsinghua : Richard, l’ancien, Alex, le meneur, et Vincent, le bon fils !

Richard, l'ancien

Alex, le meneur, aussi dit l'âne depuis hier soir

Vincent et ses innombrables gâteaux

Un menu comme on pourrait en avoir en France : Foie gras, saumon et crevette en entrée, plat de fruits de mer en attendant le plat principal : dinde avec son assortiments de légumes. Magnifique plateau de fromages fraichement arrivés de France, et de belles buches de Noël !



圣诞快乐,双蛋快乐!

vendredi 19 décembre 2008

LA FAN FA RE !


Retournons voir quelques mois auparavant. Nous sommes à mi-septembre, en pleine semaine de recrutement des associations. L’une d’elle brille de mille feux et fait plus de bruit que toutes les autres réunies. Ma curiosité est aiguisée, je me dirige vers ces hommes portant fièrement d’étranges instruments de cuivre, et s’écriant régulièrement : Tequila ! L’un d’entre eux, que nous surnommerons Bob pour simplifier, voir l’article deux fois précédent, me prends sous son aile, et me guide jusqu’à leur antre, un bien étrange bâtiment nommé 蒙民伟楼, nom intraduisible mêlant le populaire et le gigantesque à la Mongolie. Que vais-je bien y découvrir dedans? Je passe la porte, un garde tout habillé de vert me toise du regard, je tourne le regard dans la direction opposée, une salle dont les pans de murs ont été écartés s’offre à mes yeux. Des Chinois, des Chinoises, des Grandes Chinoises font d’étranges mouvements les uns après les autres. Mais Bob ne me laisse pas m’appesantir d’avantage et m’entraine plus profondément dans cette Antre Mongole. J’aperçois sur mon passage certaines personnes un erhu sous le bras, décidément, la Mongolie est à l’honneur ici. Mais c’est toujours plus loin que Bob m’emmène, tout au fond, là où personne ne m’entendra crier. Il me laisse entre les mains d’un homme robuste, de grande taille et de tour de ceinture impressionnant que j’ai depuis surnommé Hrotgard. Celui-ci me fait signe de m’assoir. Après quelques instants qui me paraissent une éternité durant lesquels je partage des regards inquiets avec mes voisins, Hrotgard m’indique un nouveau siège, je m’empresse de suivre son doigt. Je suis alors invité par Sam, qui me fixe d’un regard qui semble lire à travers moi, à taper dans mes mains en prononçant des sons étranges. Ne sachant alors pas trop pourquoi Sam se dirige vers Hrotgard et lui murmure à l’oreille 可以了, c’est bon ! Je suis alors raccompagné gentiment à la porte en me promettant que l’on aura rapidement besoin de moi.

Un jour passe, deux, trois. Toujours aucune nouvelle de Bob, d’Hrotgard ou de Sam, mon excitation se mue en attente agitée. Une semaine, 10 jours, on ne me rappelle toujours pas. Non, je ne parle pas d’Areva... Je ne sais que faire. Déterminé à tout, je me décide à me remettre en route vers l’Antre Mongole. J’enfourche mon destrier, je fends le vent qui semble décidé à m’empêcher d’avancer plus loin vers l’Ouest, je retrouve le chemin que nous avions suivi, Bob et moi, ensemble, la toute première fois. Aujourd’hui, je suis seul, mais je suis décidé. Cette fois-ci, les portes sont closes, je les ouvre. Pas d’air de musique pour guider mes pas, le bruit de ces derniers me suffisent, et je trouve enfin mon but, cette salle immense où j’avais rencontré Hrotgard.

J’y retrouve mon ami Bob, enfin, celui que je croyais être mon ami. Aujourd’hui, il a l’air beaucoup, mais beaucoup moins sympathique que lors de notre première rencontre. Aujourd’hui, il m’explique qu’il ne voit plus d’un très bon œil ma venue dans sa petite secte, que nous surnommerons « Fanfare ». Deux ans ne seront pas suffisants pour me permettre d’atteindre le grade ultime, celui de membre de la première fanfare. Pourtant, je me souviens avoir entendu de sa propre bouche qu’un Français venait de les quitter, que ce Français comme moi était étudiant en master et n’avait donc pas pu rester plus de deux ans. Bob m’invite finalement à prendre contact avec le président, 王龙, le Dragon Roi !

王龙, le dragon roi

Le Dragon Roi, non, je ne peux pas, il est trop impressionnant. "Bon, pas de problème, je l’appelle moi-même me répond Bob". Après quelques minutes de discussions dans une langue qui ressemble à de l’Elfique, Bob me rapporte les paroles du Dragon Roi: pas assez de trompette, trop petites pour moi…

Je commence alors à douter de Bob. Bob joue double jeu, je n’ai pas encore réussi à percer son but, mais je sens que Bob me trompe… Je parviens malgré tout à récupérer le 06 du Dragon Roi, et je lui écris une longue tirade par sms. Pas de réponses… Terrible déception… Je rentre… Le vent souffle toujours, toujours en direction des bâtiments des élèves étrangers, comme s’il essayait de me faire comprendre que ma place n’était pas ici…

Je me console le soir même au club Français, là où au moins, on peut encore espérer quelque chose de moi. Puis c’est bientôt l’heure de rentrer, le moral toujours dans les chaussettes, et pas vraiment envie de les enlever pour les mettre sur ma tête. Le téléphone sonne. Wei ? Qu’est-ce qu’y a ? J’ai oublié mon sac ?

« 你是圣宏宇吗?» (Es-tu Sheng Hong Yu, maintenant vous savez ce que cela veut dire) me demande une douce voix féminine. « Je m’appelle Zheng Nan, je t’appelle pour t’annoncer une bonne nouvelle : Tu as été accepté à la fanfare, tu commences vendredi prochain ! »

Youhouuuuu ! Je fais trois fois le tour du bâtiment en courant, je passe emmerder un coup Antoine, qui ne me parlera dès lors plus de LA FAN FA RE, et je passe dire bonjour à tous mes voisins, car s’ils ne me connaissaient pas encore, cela ne va pas tarder !

La douce Zheng Nan, sous le regard de Hrotgard

Le vendredi suivant, j’arrive tout excité, je découvre mes camarades leur instrument à la main. Moi je n’ai rien… Encore un sale coup de Bob ! Je récupère alors une trompette Jupiter, qualifiée de petite trompette d’étudiants par un professeur américain qui a rejoint la famille ultérieurement, et je découvre qu’en fait, je n’ai franchis que la première porte ! Si je suis dorénavant membre de la grande famille de la fanfare, les épreuves à passer avant de côtoyer les cors, les percussions ou autres saxophones, sont nombreuses.

Pour le premier semestre, ce sera cours de trompette, cours en groupe avec les quelques autres nouvelles recrues. Un cours toutes les deux semaines, avec un professeur professionnel. Les progrès sont assez rapides au début, grâce à une technique très efficace pour monter dans les aiguës. Je joue à peu près tout les jours, dans une des nombreuses salles du conservatoire (le nouveau nom de l’Antre Mongole depuis que je n’en ai plus peur !) prévu pour répéter, ouf, mes voisins l’ont échappé belle !

Aujourd’hui, c’était le concert en l’honneur de la nouvelle année par l’orchestre traditionnel, suivi de la fanfare. Grâce à Antoine, j’ai pu assister au spectacle. Un spectacle incroyable. Une ambiance de feu. Une miss asymétrique (que vous ne connaissez encore que par les dires de Julien, mais nous en reparlerons un jour prochain) des grands jours. Des petits nenfants qui chantent très très bien. Bref, un très beau concert.

L'Orchestre Traditionnel

La Fanfare N°1

Aujourd’hui, Bob a attendu la fin du concert pour me dire qu’il avait une place pour moi… Je le savais, depuis le début, Bob est un traitre ! Demain, j’ai peur. J’ai peur de ce qu’est en train de préparer Bob. Car demain est jour d’examen… Demain, je passe à la trompette, et ma performance décidera de mon passage au rang supérieur, au rang de trompettiste de seconde catégorie, membre de la seconde fanfare !

lundi 15 décembre 2008

Massive Update

Nouvelle N°1 : Aujourd’hui j’ai gagné mon combat dans le face à face à vélo. J’ai fait abstraction de mon humiliante défaite du mois dernier, je n’ai pas bougé, j’ai regardé mon adversaire dans les yeux, et c’est lui qui a mangé le trottoir ! Encore un Chinois qui roulait la tête en l’air en serrant le trottoir de gauche. Il va quand même falloir que je me mette dans la tête qu’en Chine, le chinois qui longe le trottoir de gauche est prioritaire sur le cycliste qui longe le trottoir de droite. Rouler à droite n’est plus gage de sécurité, un Chinois peut toujours débouler d’en face !

Nouvelle N°2 : Les marques Hongkongaises de vêtements dont les boutiques sont légions dans le quartier ne sont pas de meilleures qualités que les marques chinoises. Un prix 4 fois plus élevé permet de trouver des vêtements un peu plus stylé (parce que les chinoises sont quand même très mal habillées, racontée par Julie), mais la qualité reste la même que les classiques produits Chinois (Lisez ici l’article d’Antoine), avec un aspect original qui ne dure pas la semaine, ils partent véritablement en morceaux…

L'armée des 12 Running-Girls

Nouvelle N°3 : Dans la série pas classe, mais pas classe du tout, après la Chinoise en robe de mariée et en running, voir en chaussure de rando, on a le Chinois dans les vestiaires de la piscine. Le chinois, très peu pudique, vient se sécher les cheveux devant le grand miroir central vêtu simplement d’un court T-shirt. Normal, c’est pas encore sec dessous. Alors il descend le sèche-cheveux pour se sécher ses parties génitales, d’abord, puis ses petites fesses ensuite. Depuis ce jour, Julie a dit qu’elle ne se sècherait plus jamais les cheveux à la piscine...

Nouvelle N°4 : Sarkozy a rencontré le Dalaï-lama. Si Lemonde.fr n’affiche qu’un petit article sur sa page principale traitant de cette rencontre, il n’en est pas de même dans la presse Chinoise. Mes camarades de classe, ma professeur de Chinois, Wei Laoshi, les chauffeurs de taxi, tout le monde à le nom de Sarkozy en bouche ! Quand Areva vient faire son amphi retap à Tsinghua, la première question posée est : « Et ne pensez-vous pas que la tension actuelle entre la France et la Chine va troubler les activités d’Areva ». Quand je dis au chauffeur de taxi que l’on est Français, je me vois répondre que vraiment à Tsinghua, on apprend très mal à parler le Chinois ! Mes camarades toujours très cordiaux avec moi me disent ouvertement qu’ils détestent notre président…



Nouvelle N°5 : J’ai une année de plus ! Déjà 23 ans, snif… Certains insistent en me souhaitant une bonne 24ème année… Il me reste 7 ans pour devenir un grand homme! Super soirée avec les amis Français (voire Francophones, mais pas plus loin !) d’abord au resto Japonais (qualité tip-top, quantité : à volonté !), puis au bar blu de Sanlitun, tout ça dans le quartier expat. Pleins de supers cadeaux, un chapeau de père Noël pour pas que je me perde, une guirlande pour danser en mode sapin de Noël, pleins de DVD, avec des petites et des grandes filles, des chansons de karaoké pour épater mes camarades en soirée, des sucreries pour continuer mon ascension vers le quintal, un gâteau Chocolat-Poire parce que c’est celui que je préfère, un cd de chanson françaises romantiques pour rester fidèle à notre réputation, un cd pour les chinois nostalgiques de leur pays, un joli coussin rouge pour écrire confortablement cet article, une corde à sauter qui ne finira pas sa vie au bout des 233 sauts à la corde, et enfin un porte-clés poisson rouge, maintenant vous devez comprendre pourquoi ! Bref j’ai été bien gâté !

On dine autour du cuisto!

Il sait aussi faire le spectacle!

Coquilles Saint-Jacques!

Nouvelles N°6 : Le vendredi est toujours aussi horrible. La faute principale au prof du cours avancé de Neutronique, un mot barbare pour désigner un cours de barbare. Je ne comprends toujours pas beaucoup plus que ses « dui bu dui », c'est-à-dire « n’est-ce pas », ou plutôt « hein ? » à la fin de chacune de ses phrases. Il commence tous ses cours par nous dire que ce que l’on va traiter est étudié en une quarantaine d’heure dans les universités américaines, mais que comme on est pressé, on le fera en 3 heures… Mais si je le déteste aujourd’hui, c’est qu’il nous a proposé cette semaine de choisir entre la semaine 17 ou la semaine 18 pour l’examen final (celui que je n’ai bien sur aucune chance de valider), et c’est après avoir entendu que tout le monde préférait la semaine 17 qu'il a décidé que ce serait en semaine 18 ! En semaine 18, le dernier jour, celui qui m’empêche d’aller à la cascade de glace ! Je suis trop déçu ! Cela fait déjà deux semaines que je suis l’entrainement spécifique à la sortie (racontée ici par Julien), je ne pourrais même pas y aller !

Des tractions, en veux-tu, en voilà!

Nouvelle N°7 : Je commence à être connu au club Montagne. Voici comment je suis décrit par le président sur le facebook chinois :


圣宏宇 , 跑步不错 ,喜欢攀岩: Mathieu, belle course, aime l’escalade !

Nouvelle N°8 : J’ai élucidé le problème des 4 délégués! 1 département, 80 élèves séparés entre 2 groupes. Dans chaque groupe un représentant des membres des « jeunesses communistes », et un représentant des membres du parti. En fait, à Tsinghua, tout le monde est au moins membre des jeunesses communistes. En effet depuis qu’ils sont tout petits, à l’école, les professeurs recrutent pour les jeunesses communistes parmi leurs meilleurs élèves. Donc ceux qui viennent ensuite à Tsinghua. Les encore meilleurs, une fois grand, sont autorisés à intégrer le parti. Donc dans ma classe, tout le monde est/fut membre des jeunesses communistes, mais seuls les meilleurs d’entre eux sont aujourd’hui membres du parti. Le chef de classe est donc le représentant des membres de la jeunesse communiste. Pas étonnant que je n’ai pas trop compris comme le choix des délégués s’était passé à l’époque !

叶流长,Mon chef de classe!

Nouvelle N°9 : Noël, c’est qui Noël ? J’ai DS le 24, cours comme d’habitude le 25, et rien dans la vie de tous les jours ne concourt à l’ambiance de Noël. Au fond ce n’est pas plus mal, ça évite de trop se dire que c’est triste de ne pas pouvoir être à la maison pour fêter Noël en famille. Je serais en Chine pendant notre Noël, et je serais en France pendant l’équivalent chinois, à savoir la fête du printemps, aussi communément appelé Nouvel An Chinois dans nos contrées. Plus de détails sur cette fête au moment idoine, à savoir le 16 janvier prochain, date à laquelle je vous invite à me rejoindre dans le XIIIème, ce sera plus facile que de venir à Pékin…

Nouvelle N°10 : Quoique… Avec les prix incroyables que l'on trouve ces derniers jours… Un AR Pékin-Paris à 300€, et sur Air France, on hallucine ! On dit merci Air France de proposer des billets à 30€ (270€ de taxe d’aéroport), ou merci à Govoyage d’avoir oublié une puissance de 10 dans le prix du billet ? Si c’est la faute à Govoyages, étant donné l’effet de poudre parmi les Français de Tsinghua, ces derniers seront bientôt en banqueroute ! Donc j’en ai profité, et je serai à Paris du 18 janvier au 2 février pour 2 belles semaines Françaises !

dimanche 7 décembre 2008

Le Poisson Rouge

Le poisson rouge ou carassin, (Carassius auratus auratus (Linnaeus, 1758)) est un animal commun dans le monde entier, à l'état sauvage dans des eaux douces, calmes et tempérées, ou domestiqué dans les bassins et les aquariums. Il est issu d'un cyprin ou carrassin asiatique, le cyprin doré (Carassius auratus), il est donc proche du Carrassin commun mais ce dernier ne parait pas être l'ancêtre direct ni la forme sauvage du poisson rouge.

Intéressant… Le saviez-vous ?

Saviez-vous aussi que les poissons rouges étaient originaires des rivières, lacs et étangs de Chine où leur domestication est déjà mentionnée en 970 avant Jésus Christ ?

Moi je ne savais pas qu’il était d’usage d’expliquer l’origine du titre de son blog. Alors, merci Arnaud de me rappeler à mon devoir. Après plus de 4 mois d’incompréhension, le mystère du poisson rouge en terre communiste s’apprête à être levé ! Référence à l’expression comme un poisson dans l’eau ? Ce titre ressemble bien à l’ambition que j’avais de me fondre dans cette grande Chine qui fait peur, comme dirait Pierre, et de me fondre au point de devenir rouge moi aussi. Un titre raillé comme il se doit sur douxanddouce@blogspot.com... Mais peut-être Julien lui-même ignore-t-il aussi l’origine réelle de ce titre ?

Si ces deux dernières années il était naturel pour mes camarades de Chinois de me faire signe dès qu’ils voyaient des petits poissons rouges, en bassin ou dans leurs assiettes, les nouveaux lecteurs de ce blog ne doivent certainement pas comprendre cette petite tradition. Tradition instaurée par Mme Bai, ma professeur de Chinois, elle-même qui fut pourtant la créatrice de mon nom chinois…

Un nom Chinois ? Oui, j’ai un nom Chinois, et tout ceci à un rapport avec ce nom Chinois. Ma chère grande Cécile me fit part aujourd’hui de l’amusement qu’elle avait à lire les prénoms des chinois qu’elle côtoyait : « Pour mon boulot, je corresponds avec des chinois qui ont des noms hyper rigolos, genre un prénom américain et un nom de famille chinois : Bruce Wang, Rob Li, etc. Je sais pas trop pourquoi c'est comme ça, est-ce que c'est une mode ou bien? Comme si tu appelais tes enfants Chang et Wang Saintes, ce serait bizarre.... »

Alors Cécile, sache que tu n’es pas trop loin de la vérité. Pas sur les enfants chinois, ne t’inquiète pas, mais sur le mélange franco-chinois Wang Saintes.

Il faut savoir que les prénoms ou noms chinois ne sont pas aussi simples à prononcer que les classiques Wang ou Li. L’occidental moyen est incapable de prononcer nombre de sonorités chinoises, ou plus exactement de faire la différence entre des sonorités proches, comme par exemple les 4 sons Z, C, J, Q tous plus ou moins proches de notre Ts, et dont on fait l’amalgame en transcrivant phonétiquement le Chinois vers le Français. C’est aussi le cas de d’autres sons, comme le Ch et le Zh, rassemblés en Français sous le son Tch. Il faut rajouter à cela le fait bien connu que le Chinois est une langue à 4 accents. Ainsi 8 personnes de noms différents en Chine pourront se retrouver avec le même nom Chang en France !

Alors que ce soit par lassitude d’entendre son prénom écorché, ou par bonté envers les occidentaux qui retiennent beaucoup plus facilement les prénoms classiques, ces chinois se choisissent un prénom occidental avant de voyager à travers le monde. D’où le Bruce Wang, le Rob Li…

D’ailleurs, à Tsinghua, tous les élèves ont un petit prénom anglais, tous sauf les petites chinoises qui apprennent le Français. Les prénoms à la mode ? Michelle, étonnamment, mais surtout Hélène ! Elles veulent toutes s’appeler Hélène ! Car comme vous ne le savez peut-être pas, Hélène est la chanson la plus populaire de Chine ! Attends, Hélène, de quoi tu parles, quand même pas de cette chanson de série tv débile ? Et bien admirez la version karaoké! . Hélène, qui se fait d’ailleurs atrophiée en Yiliannuo(伊莲娜)… Quand je vous dis que la transcription phonétique des noms fait souvent très mal…

J’ai eu du mal à ne pas rire quand la petite Peng Lin est venu me demander de lui trouver un prénom français, en m’avouant qu’elle aimait bien Hélène, parce que ça ressemblait phonétiquement à son vrai prénom…

Mais on s’écarte du vrai sujet. Un poisson rouge en terre communiste ? Oui, donc si nous sommes incapables de prononcer au premier abord les prénoms des petits chinois, il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas de même de leur coté. Alors afin de ne pas leur compliquer la vie avec un mathieu impossible à prononcer et à mémoriser, ici je m’appelle Hong Yu, Sheng Hong Yu.

Merci Julien pour la photo!

Si Sheng (圣) est une traduction de « Saintes », Hong Yu (宏宇) n’a aucun rapport avec mon Prénom Français. Il me fut proposé par ma professeur de Chinois de l’x. 宏 fait référence à la grandeur, 宇 à l’espace. Des traductions fantaisistes m’ont été proposées : le Saint Explorateur Cosmique, ou Celui qui magnifie la Sainteté à travers l’Espace. Rassurez-vous, ce n’est pas à cela que pensent automatiquement les Chinois quand je leur dis mon prénom. Cependant, la réaction est toujours la même : 好听, très joli prénom ! Car c’est vrai que c’est un prénom très noble que m’a choisi Mme Bai, à moi d’être à la hauteur de ce prénom…

Mais je n’ai toujours pas répondu à la question. Donc oui, retour au Chinois, langue tonale, 4 tons. Le premier, un ton plat (comme la deuxième syllabe dans tadaaaaa), le deuxième, un ton montant (comme What ! d’un ton incrédule), le troisième, un ton qui va racler le fond de la gorge (un So insatisfait), et le petit quatrième, un ton descendant (comme l’apostrophe américain Hey !). Deux accents différents, c’est vraiment comme deux syllabes différentes. Ainsi 妈妈骂马吗?, qui veut dire Maman a-t-elle grondé le cheval, lorsqu’on l’écrit en Pinyin sans les accents, ça nous donne ma ma ma ma ma ? …

Mon petit prénom, Hong Yu, se lit avec un deuxième suivi d’un troisième ton. Mais il suffit de le prononcer un tout petit peu différemment, avec deux 2èmes tons, et on obtient tout de suite 红鱼, Poisson Rouge !

dimanche 30 novembre 2008

Les Trompettes de la Renommée ?

Juillet 2007, Mme Bai notre professeur de Chinois qui nous a accompagnés à Pékin pour superviser notre stage linguistique pique une crise. Philippe à l'image de plusieurs de ses camarades sèche les cours et lui explique en toute impudence qu’il est avant tout là pour visiter Pékin. Mme Bai s’énerve et me fait savoir qu’elle ne partira pas dans ces conditions, elle exige que Philippe et les autres élèves fautifs prennent la parole en public, non seulement devant les X, mais aussi devant les Supoptics et les étudiantes du Havre nous accompagnant en excursion, pour exprimer leurs excuses et leur repenti.

Hiver 2007, Yohan, étudiant Français de Tsinghua, souffrant et devant passer à l’infirmerie avant d’aller en cours, passe informer la professeur de son absence avant de se rendre à l’infirmerie. A son retour en classe, il découvre que la professeur a mis toute la classe au courant de ses petits problèmes de santé.

Automne 2008, nous sommes à J-1 de la sortie montagne avec camping, Lushi arrive en retard à la réunion de préparation. L’organisatrice commence par la sermonner en public pendant la réunion puis lui demander d’exprimer ce que son comportement inacceptable lui inspire, de l’écrire sur le forum public de l’association, forum lu régulièrement par tous les membres de l’association, et accessible par l’ensemble des élèves de Tsinghua.

Automne 2008, 20h dans le campement de la dite sortie en montagne, après une ascension pleine de bonne humeur, après un repas chaud revigorant, après des chants et des rires sous la tente, il est maintenant l’heure de se réunir pour faire le débriefing de la journée. L’organisatrice épaulée par les anciens commencent alors à critiquer violemment Wang Wen Qiang qui est arrivé en retard le matin même. Ce dernier baisse la tête et ne fait pas le fier. On nous invite à exprimer ce que nous inspire cet écart de comportement, et le fautif est invité en dernier à se repentir devant le groupe entier.

Automne 2008, Vincent mène un travail de groupe avec une chinoise et des Allemands. Suite à la réunion de travail, la Chinoise contrariée leur envoie un mail de groupe pour exprimer son mécontentement vis à vis d’une ou deux personnes qui à ses yeux n’ont pas suivi les consignes de travail donné par le professeur.

Automne 2008, quelques jours après une petite course en montagne, l’organisateur Lai Siwei comme le veut la tradition, pardon, les règles, écrit une petite synthèse sur le déroulement de notre sortie, les informations pratiques, les péripéties, etc. Petite sortie, petite note, rien ne me choque. Notre organisateur reçoit une réponse rapide, sèche, lui indiquant qu’il n’a pas respecté les règles dans la rédaction de sa note de synthèse, il est donc invité à reprendre son travail, le tout sur le forum public bien sur.

Novembre 2008, le 26, Zhilin partage sur sa page xiaonei (équivalent chinois du facebook, sur lequel la fonction de « partage » est bien plus développée) son 7ème « billet » du mois intitulée « L’habitude est vraiment quelque chose d’effrayant ». Elle nous y décrit la frayeur qui l’a prise quand après avoir passé une soirée complète devant la télé, elle a réalisé ce qu’elle était en train de devenir. Elle veut se reprendre en main, et le fait partager à ses 441 amis, qui réagissent en masse.



Autant d’exemples montrant que le Chinois, comme la Chinoise, estime que les choses doivent se faire en public. Il est d’usage d’exprimer sa satisfaction comme son mécontentement sur la place publique pour que chacun puisse en profiter, en tirer ses propres leçons, au mépris de l’honneur, de la face, de l’éventuel fautif.

Si on est plus accoutumé à la notion de ne pas perdre la face, et ne pas faire perdre la face, réalité découverte surtout au travers des relations d’affaires, donc entre personnes se respectant et d’organisations différentes, ici nous sommes dans une même communauté, celle des élèves de Tsinghua, ici on s’exprime en public.

Moi qui vivait à l’écart de la place publique, serein, contemplatif, ténébreux, bucolique, sera-t-on me faire comprendre qu’à l’homme de la rue j’ai des comptes à rendre ?

dimanche 23 novembre 2008

Un Dimanche Sans Importance

Ce blog manque d’activité, que se passe-t-il ? Mathieu se fait-il torturer par les Yakusas après en avoir ri à table avec des japonais? Mathieu s’est-il fait renvoyer de Tsinghua après avoir pris part à une réunion du parti au cours de laquelle il a pensé trop fort qu’il n’était pas d’accord ? Mathieu s’est-il fait réellement kidnapper par MJ, de retour à Pékin pour se venger, comme il a essayé de le faire croire à Mme Bai, sa pauvre professeur de Chinois ? Mathieu s’est-il fait lyncher par son groupe de musique des Français à Tsinghua après les avoir lâché définitivement dès la première répétition ?

La vérité est moins sensationnelle : Mathieu, il mange beaucoup trop de neutrons en ce moment, et comme ce n’est pas si facile à digérer, il a du mal à mettre son blog à jour…

De retour à la première personne, je confirme, oui, je croule sous le travail. Mais que se passe-t-il ? Des DMs à la pelle ? Des examens de mi-semestre ? Un sujet de thèse à choisir ? Et bien non, j’ai simplement passé la première marche en matière de chinois. La marche que je pensais franchir aisément avant la rentrée de septembre, celle qui consiste à saisir les idées principales du professeur, et arriver à comprendre le contenu scientifique des transparents sans devoir décoder chaque caractère, cette marche, je ne l’ai franchi que début novembre.

Pendant 2 mois, j’avoue que je ne saisissais pas grand chose à ce que disaient les profs. Un professeur m’a demandé à quel point je comprenais son cours, 20% environ ? Je lui réponds : «Oh non, plutôt 5%... », vision optimiste de la chose. Il répond : «Ah, 50%, c’est pas mal !». J’ai perdu toute estime en lui répétant que je ne comprenais pas plus de 5% du contenu… Alors il s’est arrêté de me regarder à chaque fois qu’il disait Faguo, c’est dommage, je suis assez bien conditionné, je levais systématiquement la tête au doux son de la France ! Enfin, ça a aussi son intérêt de ne rien comprendre, par exemple quand ce même professeur, responsable du cours Management des Énergies soit dit en passant, s’est mis à expliquer que les étrangers étaient en train de tendre des pièges à la Chine en essayant de leur imposer des traités de mesures environnementales. Quand il s’est tourné vers moi pour me prendre presque à parti, j’ai pris mon sourire et mon air débile, il n’a pas insisté…

Un qui insiste avec plus de ferveur sur ce sujet, c’est Germain qui nous a proposé de l’accompagner à une réunion du parti organisée par un de ses amis, réunion dont le sujet était l’élection d’Obama et les implications de cette élection dans les relations avec l’Europe et la Chine. Le débat était plutôt mou jusqu’à ce que Germain mette les pieds dans le plat en exprimant sa foi en un changement de comportement environnemental des Etats-Unis sous l’impulsion d’Obama, et se demandant si la Chine ne devrait s’inspirer d’un tel changement pour elle même changer son comportement environnemental, comportement actuel qui se résume bien par cette phrase de Julie : « J’m’en fous ! » Heureusement que Germain a de la verve car il s’est retrouvé avec tous les Chinois de la table contre lui, avec l’avis général que les économies d’énergie, c’était un loisir de riche, que eux, ils n’en sont pas encore là. Quand on respire l’air de Pékin (décrite comme la ville la plus sale du monde par Germain au cours de cette même réunion, comme quoi, Germain, il ne fait pas les choses à moitié), on se rend compte qu’effectivement les Chinois, l’environnement, ils s’en foutent. Et bien que le ministre des Sciences et des Technologies soit un féru d’environnement, comme nous le décrit Yves Cousquer à chacune de nos rencontres, quand dans la meilleure université scientifique de Chine, les jeunes du parti comme les professeurs ne montrent aucune considération pour le problème majeur de ce siècle, on se dit que notre ministre, il a encore du travail à faire.

«La meilleure université ? Pourquoi il nous bassine avec ça ! On a compris qu’il était fier d’être à Tsinghua» êtes-vous déjà en train de vous dire. C’est surtout une sympathique transition pour présenter maintenant un rêve. Le rêve d’une petite fille croisée dans le bus ce midi, au retour d’une escapade en montagne. Le rêve d’une vie qu’une petite fille avait inscrit dans son cahier d’école. Le texte était intitulé : I have a dream. (C’était en Anglais, c’était plus facile pour lire par dessus l’épaule).

Cette nuit, j’ai fait un joli rêve. J’ai rêvé que quand je serai grande, je rentrerai à l’Université de Tsinghua.

Pourquoi ai-je fait ce rêve ? Parce que récemment j’ai visité cette université, le campus est grand et magnifique, et parce que c’est une des meilleures universités de Chine as well.


Mais pour rentrer à l’université de Tsinghua, je dois faire attention à bien utiliser mon temps, à étudier très sérieusement. Si je le fais, je réaliserai mon rêve !


Bon, personnellement, à ce moment là, si je rêvais de rentrer à Tsinghua, c’était plutôt pour aller prendre une bonne douche, parce qu’après avoir galopé dans les montagnes et m’être pelé les ******* tout là haut, je rêvais plus d’eau chaude que de magnifique campus et ou de n°1 sur un classement d’universités.

«Mais qu’est-ce que c’est que ces réflexions terre à terre, complètement matérialistes, et vulgaires par dessus tout, il peut pas nous laisser rêver comme cette petite fille » vous dites-vous peut-être? Personnellement, j’ai du mal à croire qu’une petite fille de 10 ans puisse rêver de ce genre de choses…

Mais on s’écarte un peu là, retour au premier paragraphe, Mathieu, pourquoi tu n’écris plus rien sur ton blog ? Ah oui, parce que tu manges des neutrons parce que tu commences à comprendre le Chinois ? C’est à dire ?

Oui, je suis à présent capable de travailler sur les documents de cours et les comprendre relativement bien. Par contre, j’ai pris 2 mois de retard, j’ai 4 matières à rattraper, pardon, 5 avec le cours de culture auquel j’ai arrêté d’aller pour rattraper la physique à la place, et je travaille lentement, très lentement, beaucoup trop lentement ! Donc en travaillant tout le temps dans la semaine, je parviens vaguement à tenir le rythme des cours. Enfin, très vaguement, et il va encore falloir progresser en vitesse pour rattraper les 2 mois de retard, sachant que les examens de fin de semestre commencent dans un bon mois. Mathieu, je te souhaite bonne chance ;-) Si je vous donne l’impression d’être de retour en prépa, c’est normal, c’est l’impression que ça me donne. Antoine me fait malgré tout remarquer qu’en prépa je ne faisais certainement pas de la trompette tous les jours, de la natation et de l’escalade toutes les semaines, des sorties tous les week-ends…

samedi 15 novembre 2008

Une Journée à la Campagne

Cela commençait à faire une éternité que je n’avais pas revu Yusiyang (于思洋), de ma famille d’accueil de l’an dernier. Il est maintenant exploité par son employeur qui a viré tous ses collègues et lui a refilé tout le boulot sans lui augmenter le salaire, crise économique oblige…

Donc j’ai été invité par ses parents à une sortie à la campagne. A l’image du Parisien qui quitte l’agitation de la capitale en descendant le cours de la Seine le temps d’un week-end, les Chinois aisés, j’entends par là qui possède une grosse voiture Allemande, se mettent en direction d’un déjeuner à la campagne. On y recherche surtout le calme et l’air pur. Le comté de 昌平, autour des Tombeaux Mings (et du réacteur de Tsinghua) fut notre objectif.

Dès les dernières banlieues dépassées, des enseignes 农家院 (Maison à la campagne) fleurissent un peu partout, et proposent un repas campagnard, ainsi qu’un logis chez l’habitant. On peut pécher soi-même le poisson dans le bassin...



On peut aussi choisir le chien que l’on souhaite manger…


Après avoir pris un peu trop au pied de la lettre les maintenant classiques formules de politesse (Sers-toi bien, manges-en beaucoup, bois beaucoup, reprends de ça, reprends aussi de ci, tu prendras bien les derniers morceaux, et j’en passe…), donc une fois bien repus, c’est l’heure de la promenade digestive. Et voiture perso oblige, on a la possibilité de se mettre en route vers un lieu très peu touristique. C’est important de le mentionner, car le charme des lieux traditionnels chinois, souvent des lieux bouddhistes ou apparentés, repose dans la quiétude environnante. Ici, point de foule comme dans les grottes de Longmen (龙门石窟) de Luoyang, ou dans la montagne parfumée Xiang Shan à la sortie de Pékin, juste un magnifique soleil, un ciel bleu qui ne nous quitte plus depuis presque 2 mois et un charme fou. Le lieu s’appelle 银山塔林, c’est à dire la forêt de pagodes sur la montagne argentée. Montagne argentée, c’est effectivement l’impression visuelle du lieu, et forêt de pagode, forêt, c’est peut-être un peu beaucoup, mais les pagodes sont grandes, bien bâties, bien décorées, et se voient depuis les sommets de la montagne.

Les Ruines du Fahua Temple (法华寺)

The Peaceful air and the idyllic scenery make this a tranquil and relaxing alcove for a day’s visit, par le Beijing Excursion Guide.

Après quelques photos au milieu des pagodes, on se met en marche vers les hauteurs. Le grand-père me demande quand viendra mon petit frère. Je répond en 92. La grand-mère s'écrit: Il n'a que 9 ans! Voila, j'ai pas encore fini mon apprentissage...

Les « grands-parents » nous abandonnent rapidement et nous continuons notre ascension à bon rythme. A mi-hauteur, une large plate-forme nous offre une vue magique, et l’occasion de s’essayer au gong. Très amusant. Après la pèche du poisson, 2ème découverte culturelle de la journée ;-)

Il ne me reste qu'à apprendre la prière qui va avec...

En petit à droite, c'est la plate forme du gong!

Encore un petit effort, et c’est à un peu plus de 700m d’altitude que la vue à 360° s’offre à nous. De ce point culminant, on aperçoit une large portion de la muraille, au nord, et la plaine de Pékin au Sud-Est. Vraiment magnifique. 多美,就是很冷 (Vraiment beau, mais très froid) comme dirait Yusiyang, alors on ne s’attarde pas longtemps là haut, juste le temps de s’imaginer les membres du binet montagne de Tsinghua actuellement en camping à Ling Shan, la plus haute montagne de Pékin, que nous avions gravi l’année dernière.

Au sommet

Le pagodes vues d'en haut

Juste avant de rentrer à Tsinghua, les grands-parents insistent pour que l’on passe chez eux pour m’offrir des pommes. J’ai fait la bêtise d’évoquer le conseil du jour (je reçois tous les jours par sms le conseil du jour, certains sont collectors, je ne manquerai pas de faire un article des meilleurs !), à savoir l’équivalent du An apple a day keeps the doctor away. Rien n’y fera, je rentrerai avec de quoi garder le doctor away pendant près de deux semaines...

D’ailleurs les fruits, ce sont les fleurs occidentales. Ce n’est pas un bouquet de fleur que l’on apporte lorsque l’on est invité, ce sont des fruits. Pas besoin de beaux fruits, pleins de couleurs, pas besoin de joli panier, un vulgaire sac plastique rempli de fruits satisfera pleinement vote hôte. Il ne faut pas être étonné de se voir retourner son sac de fruits lorsque l’on part, ce n’est pas de l’impolitesse, seulement si chaque invité apporte un sac de fruit, cela fait rapidement beaucoup… J’essaie donc de ne pas emporter toutes ces pommes, mais rien n’y fait. Leur maison est d’ailleurs ma maison maintenant... Mais j’ai appris à ne plus prendre au pied de la terre les formules de politesse Chinoises! Je les utilise d’ailleurs allègrement maintenant. Excepté une : Lorsque tu demandes à un chinois s’il a faim, la politesse veut qu’il réponde toujours non…

mardi 11 novembre 2008

Histoire, Fierté et Respect: La Recette Chinoise

Vu sur le Facebook d'une amie Chinoise:


"I stood there for a while, imaging what it was like in the night of August 8th..when we showed the world our history,our pride and our respect to all of our friends..I'm proud..."

dimanche 9 novembre 2008

Ça m’énerve !!!!!!!!

Voilà, cette rubrique devait arriver. J’ai bien attendu plus de 3 mois avant de l’écrire, mais là, le sac est plein ! Alors voici le podium de ce qui m'est le plus insupportable dans ma vie Pékinoise:
  1. Ce qui m’énerve le plus : les horaires de douche ! Devoir sa laver à l’eau froide parce qu’on a dormi un peu trop longtemps un dimanche matin ou parce qu’on a joué au bad à un horaire non conforme. Non, en fait ce qui m’énerve par dessus tout, c’est quand je pars prendre ma douche dans le horaires conformes aux prescriptions et que l’eau est glaciale malgré tout:Ça, ça m’énerve !!!

  2. Les chauffeurs de taxi, les chauffeurs de bus, ou tout automobiliste Chinois en général, est heureux de savoir que les feux rouges ne s’appliquent pas à lui quand il s’agit de tourner à droite à un carrefour. Mais si aux États-Unis ou au Canada l'automobiliste sait qu'il peut tourner SI le traffic le permet et S'il ne met personne en danger, en Chine, c’est la loi du plus fort qui compte: les cyclistes et les piétons ont intérêt à faire attention à leur pied, car les voitures ne s’arrêtent pas. J’ai testé moi même, elles ne s’arrêtent pas !

  3. Quelque chose qui m’énerve terriblement aussi, c’est la non-conscience des chinois que le cou ne fait pas que supporter la tête. Car oui, le coup bénéficie aussi d’une très utile liaison pivot, comme aurait dit ce cher Marou. Ainsi quand un Chinois à vélo souhaite tourner, pas de coup d’œil à gauche, pas de coup d’œil à droite, juste un bon coup de guidon, et s’il est chanceux, il arrive à me mettre par terre d’un coup. Quand je suis chanceux, c’est dans une haie que je tombe !

vendredi 7 novembre 2008

Implantations Nucléaires en Chine

La semaine dernière, j’ai entendu une légende de Tsinghua. Une histoire qu’il ne faut normalement pas divulguer aux étrangers…

Le bâtiment principal de l’université abriterait un réacteur nucléaire ! Cela expliquerait les bruits étranges et la chaleur étonnamment élevée dans ce bâtiment… Brrrrrrrrrr, une histoire effrayante !

Alors je me suis renseigné auprès de la source ultime, la référence populaire que Pierre Alain et Finkielkraut réduiraient en miettes d’un même geste : Wikipédia ! Voici la carte des 4 sites de production d’énergie nucléaire aujourd’hui opérationnels en Chine.



3 sont des sites de grande production. Le plus ancien (en service depuis 1991) est Qinshan (秦山). Ce site est situé au sud de Shanghai et alimente la région économiquement la plus développée de la Chine. Presque aussi ancienne (depuis 1993) Daya Bay (大亚湾) dans la région de Canton approvisionne cette grande région industrielle et économique (Hong-Kong, Macao, Canton, Shenzhen). Enfin Tianwan (田湾) qui vient d’être achevée en 2006 est le premier des nouveaux sites nucléaires. Bâties par les Russes, les nouvelles centrales de ce site précèdent les futures centrales Françaises (Lingyao) et Américaines (Haiyang et Sanmen) qui sont en construction sur les ronds verts ou en voie de l’être sur les ronds bleus.

Le 4ème site de production nucléaire opérationnel aujourd’hui en Chine est un site d’essai, d’une puissance de 10 MWe. Son nom : HTTR sur la carte. Localisé près de Pékin, il n’alimente pourtant pas la capitale Chinoise. C’est en fait le réacteur de Tsinghua ! Oui, Tsinghua possède bien son propre réacteur nucléaire, réacteur dont j’ai d’ailleurs eu la chance de pouvoir visiter la salle de contrôle durant mes premiers jours ici… Mais les étudiants peuvent se rassurer, le réacteur n’est pas dans le campus principal, mais dans le campus secondaire située à une quarantaine de km au nord d’ici !

mercredi 5 novembre 2008

Un article sur Tsinghua

Extrait d'un article en Français traitant de divers aspects de l'université de Tsinghua (Pensez à vous racler la gorge en prononçant le h, sinon vous parlerez de grenouille...)

Ouverture à l’internationale


Son ouverture internationale a toujours fait la force de Tsinghua. Depuis la libéralisation économique de la Chine, à la fin des années 70, l'université a repris l'habitude d'organiser des échanges avec les établissements étrangers. Ses 3 700 professeurs effectuent plus de 2 000 voyages académiques par an. Et 700 à 800 des 21 000 élèves complètent, chaque année, leur cursus par un séjour à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, pays sans lequel l'université n'aurait jamais vu le jour. Car dès sa création, en 1911, Tsinghua a les yeux tournés vers l'Amérique. Financée par le gouvernement américain avec le surplus non réclamé des indemnités réparatoires versées par l'empire mandchou à la suite de la révolte des Boxers (1900), l'université se fixe pour mission de préparer les futures élites chinoises à des études aux Etats-Unis. Entre 1911 et la date à laquelle l'Oncle Sam devient « l'ennemi capitaliste », en 1949, 7 000 Chinois sortent des rangs. Ils sont les précurseurs des quelque 300 000 étudiants qui séjournent, de nos jours, chaque année dans les universités du monde entier...


La France attire moins les Chinois que les Etats-Unis

Contrairement à beaucoup de Chinois passés par Tsinghua, Shi Huiji ne fera pas le séjour quasi obligé aux Etats-Unis. Après ses cinq années à l'institut d'ingénierie nucléaire de Pékin, il part pour la France, grâce à la collaboration que le pays vient d'entamer avec la Chine dans le domaine nucléaire. Ce séjour en Europe lui donne un profil atypique. Car l'Europe attire moins que l'Amérique, du fait de la barrière de la langue et de la méconnaissance du système éducatif du Vieux Continent. « Ici, on ne sait pas que vos grandes écoles sont plus prestigieuses que les universités », avoue Zhang Liangping, vice-président du conseil des échanges académiques de Tsinghua. « Traduit en chinois, Ponts et Chaussées peut faire penser à une école de cantonniers », s'amuse-t-il, avant de se rappeler avec embarras une bourde protocolaire commise lors de la visite du directeur de Polytechnique dans une prestigieuse faculté de Pékin. « On l'avait mis en queue de délégation », s'excuse-t-il presque...


Des débouchés

A son âge, Liu Guo reste plus motivé par la fierté de se retrouver bien classé parmi ses camarades que par l'argent, même si les meilleurs élèves reçoivent jusqu'à 6 000 francs par an de la faculté. Membre des Jeunesses communistes, comme l'écrasante majorité des élèves de Tsinghua, il a toujours été entre le huitième et le dixième rang durant ses années de maîtrise. Il sait qu'il n'aura aucune difficulté à trouver du travail. Sa promotion reçoit, en moyenne, 12 propositions d'emploi par personne avant la fin des études, et même entre 30 et 40 dans les sections qui ont le vent en poupe, comme les technologies de l'information. Une fois leur cursus terminé, les cerveaux de Tsinghua sont courtisés par des entreprises privées qui leur font un pont d'or : un salaire annuel de 100 000 francs (une fortune, ici), un logement gratuit et la prise en charge de l'éducation des enfants.

Son diplôme d'ingénierie mécanique en poche, le jeune de la province de Shandong envisage avec confiance une carrière d'ingénieur informatique. « Tout le monde en Chine sait que Tsinghua est la meilleure formation », assène-t-il sans fausse modestie. Beaucoup de membres du gouvernement sont passés par cette faculté, dans les années 70 : le Premier ministre Zhu Rongji, le vice-Premier ministre Wu Bangguo, le secrétaire du parti de Shanghai, le ministre de la Sécurité publique...

lundi 3 novembre 2008

Croissance Exponentielle pour un Blog Exceptionnel?

Point de vanité dans ce titre, juste une spéciale dédicace à mon ami Uza et son dernier article échaudé...

5 messages en juillet, 8 en aout, 8 en septembre, 15 en octobre, on dirait bien que mon blog connaît une croissance quasi exponentielle avec un petit accident de parcours en septembre.

En faisant une petite régression linéaire (merci Mr Sabban...) j’obtiens un paramètre de croissance de 0,33 (0,69 pour un doublement mensuel, 0,05 pour une augmentation de 5% par mois, type livret jeune). A ce rythme là, je devrai écrire plus d’un article par jour en janvier prochain, et 720 articles au mot d’octobre prochain...

L’erreur type est de 0,22. Alors Arnaud, est-ce suffisant pour parler de croissance quasi-exponentielle ?

dimanche 2 novembre 2008

Des Français à Tsinghua: Sarah, ou Un regard vers l'avenir

Voici déjà arrivé le dernier portrait de la semaine! Pour cette occasion spéciale, regardons vers le futur de Tsinghua. Car en septembre prochain, nous serons déjà des anciens et une nouvelle brochette de petits nouveaux feront leur entrée. Si les visages de ces futurs petits nouveaux nous sont pour la plupart encore inconnus (n’oublions pas que j’ai du attendre la mi-juillet pour obtenir la confirmation de mon admission à Tsinghua!), deux d’entre eux nous sont déjà familiers. En effet Grégoire de Telecom Paris et Sarah de l’Ensae se préparent tranquillement à la BLCU, l’université de langues à 2 pas de Tsinghua où j’ai passé une partie de mon été.

Ainsi donc, elle, c’est la petite Sarah.


Sarah était une étudiante sans histoires... jusqu'au jour où elle décida de partir en Chine pour y finir ses études! C'était un jour froid de janvier 2008, cela faisait presque cinq ans qu'elle habitait la capitale française. Bla bla bla… Bla bla bla… Tout ça, vous pouvez le trouver sur sarahbeijing.blogspot.com, blog plein de vitalité durant ces premiers instants, un peu moins aujourd’hui, mais n’en doutez pas, il repartira bientôt très fort !

Il paraît que Sarah est fan de linguistique. Enfin, ce qui est sur, c’est que Sarah aime bien s’exprimer ! Un jour je la présenterai à Fabien, je suis sur qu’à eux deux, ils représentent les 2/3 de l’activité de Facebook. Très spontanée comme dirait Jeff, notre ami Québécois. Très optimiste aussi.

Des vêtements rayés... Sarah, tu es très... très Française après tout!

Sarah, c’est aussi le noyau dur de la communauté Paris Tech. Fervente partisante de la petite secte communautariste des « bourses paris tech » comme elle le dit si bien elle même. La coopération Paris Tech commence par le partage des profs, et Sarah a donc appris le Chinois avec Mr Lo, notre prof de 3ème année à l’x, notre prof au taux record d’absentéisme dans ses cours, cours pourtant pas placé en premier créneau du vendredi matin…

Sinon, Sarah, ton vélo ? Il est rouge, il est toujours rouge, mais c’est une vraie fusée !


Enfin un souvenir de Sarah par Sarabeijing.blogspot.com : A Pékin, les filles sont super mignonnes mais les garçons sont plutôt quelconques. D’ailleurs ma prof est aussi super mignonne... mais c'est aussi une fille...

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Voilà, c’est fini pour cette semaine. N’hésitez pas à me dire si vous avez aimé cette rubrique et si cela vaut le coup que je vous présente toujours plus de camarades !

samedi 1 novembre 2008

Des Français à Tsinghua: Julien, aussi dit le Doux

Lui, c’est le doux. Sa citation favorite : « Y’a masse monde ! »


Julien, c’est avant tout le respect des traditions. Son éducation privée catho de la petite section à la maths spé lui a inculqué cette discipline, aujourd’hui, il n’en démord point. Je m’souviens d’ailleurs, alors que nous partagions en sixième les mêmes bancs de l’école Notre Dame de Verneuil, Julien était toujours le premier à la messe. Ayant trouvé plus fort que moi en cathé, j’avais du me résigner à faire une croix sur le privé et m’était retrouvé dans une école de « racailles », et tandis que j’apprenais à apprécier les belles bagarres de récréation, Julien se mettait au Rock.

N'importe quoi! Tu dis vraiment n'importe quoi!!

Bon, si vous avez lu jusqu’ici, et bien, oubliez ! Julien, c’était plutôt le premier à la table de ping-pong en sixième, c’était son frère qui était dans la même classe que moi, et j’étais bien sur le meilleur en cathé ! Et si Julien était à l’école de Verneuil, c’est parce qu’il nous vient de Villennes-sur-Seine. Il habite d’ailleurs sur une petite ile sur la Seine, il paraît que c’est une bonne excuse pour conduire un gros 4X4 qui pue et pollue….

Sinon Julien a fait de l’escalade à Supélec, mais il est difficile de le motiver à venir régulièrement grimper sur le mur de Tsinghua. Il paraît qu’il a le vertige, qu’il fait froid, qu’il a du travail… J’entend déjà Germain me dire que Julien, c’était aussi celui qui n’a pas voulu se baigner à Tsingdao ;-)

Comment on fait pour s'arréter!!!

Julien est respo blague sur son blog qu’il partage avec sa douce,mais il est aussi auteur de rubriques plutôt bizzares

Julien, ton vélo ? Il est complètement pourri! J’déteste encore plus les réparateurs de vélo que les coréens!!!

Enfin, un souvenir de Julien par Julie (La Douce) : « Heu, non, vraiment y’a rien qui m’vient à l’esprit»…


Ahhhh! J'oubliais! BON ANNIVERSAIRE Julien !!!!!!!!!!!!

vendredi 31 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Germain, le boute-en-train

Voici Germain.


Germain, c’est un mec bien. Germain est Télécomien. Il fut Parisien et y connu mon Frangin. Maintenant, c’est à Pékin qu’il fréquente les Coréens. Mais Germain c’est un ancien, et ça ça craint. D’ailleurs d’anciens il n’y en a pas qu’un à Pékin, mais c’était en train qu’avec Germain et Julien nous avions rejoins le port Olympien.


Enfin Jean-Quentin se souvient de Germain : C’était durant la veillée de noël de l’an dernier. Nous étions entourés de Français, quelques amis de longue date, mais surtout par une majorité de fraiches connaissances, l’ambiance était bonne, gaie et décontractée malgré tous ces nouveaux visages parmi-nous. Au moment de lever nos verres, je fis se lever Germain pour qu’il nous raconte une blague. Germain, complètement dans l’ambiance, se retourne alors vers Yohan, et lui dédicace cette petite blague : Mr et Mme Nez Cassé ont 3 fils, comment s’appellent-ils ? En attendant la chute, souvenez-vous que c’était la soirée de Noël, nous avions tous amené un cadeau en laissant le hasard décider à qui nous offririons le notre. Le dit Germain avait apporté une boite de préservatifs, le hasard fit que ce fut à ce même Yohan qu’il offrit cette boite de préservatifs, à Yohan à qui il venait de dédicacer Derek, Tom et Jean… ça, c’était la classe !

Voilà, sur Germain je crois qu’il n’y a plus rien…

jeudi 30 octobre 2008

Des Français à Tsinghua: Hugo ou La vie la nuit

Lui, C'est Hugo


Hugo, second Centralien de cette rubrique, nous vient lui de Nantes. Le regard charmeur, le regard aiguisé, Hugo n’est pas venue en Chine pour les Chinoises. Son lieu de prédilection ? Le Propanganda naturellement, ce bar-club dans lequel tout étudiant international passé par Wudaokou (le quartier universitaire de Pékin) se doit d’avoir mis les pieds.

Hugo, je l’ai rencontré en même temps que Vincent à la BLCU cet été. Je parlais de partir à Guilin, il parlait de partir dans le Yunnan, nous sommes tous restés sur Pékin… Mais on s’est rattrapé avec la petite sortie à Miyun, souvenez-vous, Hugo, c’est celui qui nous regardait d’en bas…



Le vélo d’Hugo ? Il a surtout la particularité de changer très très régulièrement !

Enfin un souvenir d’Hugo raconté par Vincent : C’était au moment où nous étions à la BLCU. A ce moment là, on n’était pas vraiment installé, les valises étaient restées toutes empaquetés, ce n’était qu’un passage entre nos origines centraliennes et notre futur à Tsinghua. On n’se sentait pas encore chez nous quoi ! Et un beau soir dans un club de Sanlitun avec Hugo, je le retrouve vers 2h du matin, habituellement son heure de prédilection, mais ce soir là il avait l’air tout tristounet. Il m’avouera qu’il se demande ce qu’il fait là : « Pourquoi sommes-nous partis en Chine, pourquoi ne suis-je pas à Madrid, entouré de jolies filles ? » Et une longue discussion, philosophique et existentielle, débuta ce soir là malgré l’heure avancée, la musique criarde et l’ambiance folle de ce club de Sanlitun…