mercredi 5 novembre 2008

Un article sur Tsinghua

Extrait d'un article en Français traitant de divers aspects de l'université de Tsinghua (Pensez à vous racler la gorge en prononçant le h, sinon vous parlerez de grenouille...)

Ouverture à l’internationale


Son ouverture internationale a toujours fait la force de Tsinghua. Depuis la libéralisation économique de la Chine, à la fin des années 70, l'université a repris l'habitude d'organiser des échanges avec les établissements étrangers. Ses 3 700 professeurs effectuent plus de 2 000 voyages académiques par an. Et 700 à 800 des 21 000 élèves complètent, chaque année, leur cursus par un séjour à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, pays sans lequel l'université n'aurait jamais vu le jour. Car dès sa création, en 1911, Tsinghua a les yeux tournés vers l'Amérique. Financée par le gouvernement américain avec le surplus non réclamé des indemnités réparatoires versées par l'empire mandchou à la suite de la révolte des Boxers (1900), l'université se fixe pour mission de préparer les futures élites chinoises à des études aux Etats-Unis. Entre 1911 et la date à laquelle l'Oncle Sam devient « l'ennemi capitaliste », en 1949, 7 000 Chinois sortent des rangs. Ils sont les précurseurs des quelque 300 000 étudiants qui séjournent, de nos jours, chaque année dans les universités du monde entier...


La France attire moins les Chinois que les Etats-Unis

Contrairement à beaucoup de Chinois passés par Tsinghua, Shi Huiji ne fera pas le séjour quasi obligé aux Etats-Unis. Après ses cinq années à l'institut d'ingénierie nucléaire de Pékin, il part pour la France, grâce à la collaboration que le pays vient d'entamer avec la Chine dans le domaine nucléaire. Ce séjour en Europe lui donne un profil atypique. Car l'Europe attire moins que l'Amérique, du fait de la barrière de la langue et de la méconnaissance du système éducatif du Vieux Continent. « Ici, on ne sait pas que vos grandes écoles sont plus prestigieuses que les universités », avoue Zhang Liangping, vice-président du conseil des échanges académiques de Tsinghua. « Traduit en chinois, Ponts et Chaussées peut faire penser à une école de cantonniers », s'amuse-t-il, avant de se rappeler avec embarras une bourde protocolaire commise lors de la visite du directeur de Polytechnique dans une prestigieuse faculté de Pékin. « On l'avait mis en queue de délégation », s'excuse-t-il presque...


Des débouchés

A son âge, Liu Guo reste plus motivé par la fierté de se retrouver bien classé parmi ses camarades que par l'argent, même si les meilleurs élèves reçoivent jusqu'à 6 000 francs par an de la faculté. Membre des Jeunesses communistes, comme l'écrasante majorité des élèves de Tsinghua, il a toujours été entre le huitième et le dixième rang durant ses années de maîtrise. Il sait qu'il n'aura aucune difficulté à trouver du travail. Sa promotion reçoit, en moyenne, 12 propositions d'emploi par personne avant la fin des études, et même entre 30 et 40 dans les sections qui ont le vent en poupe, comme les technologies de l'information. Une fois leur cursus terminé, les cerveaux de Tsinghua sont courtisés par des entreprises privées qui leur font un pont d'or : un salaire annuel de 100 000 francs (une fortune, ici), un logement gratuit et la prise en charge de l'éducation des enfants.

Son diplôme d'ingénierie mécanique en poche, le jeune de la province de Shandong envisage avec confiance une carrière d'ingénieur informatique. « Tout le monde en Chine sait que Tsinghua est la meilleure formation », assène-t-il sans fausse modestie. Beaucoup de membres du gouvernement sont passés par cette faculté, dans les années 70 : le Premier ministre Zhu Rongji, le vice-Premier ministre Wu Bangguo, le secrétaire du parti de Shanghai, le ministre de la Sécurité publique...

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