Récit de notre petite sortie dans le conté de Miyun (密云), à environ 80 km au Nord-Est de Pékin.
De ma chambre au sommet de la montagne, ce fut un véritable raid : Nous partons fort pour impressionner nos adversaires, mais Julie casse sa chaine en cours de parcours et nous finissons en Run & Bike. Rattrapés à l’issue du premier segment par les expérimentés 2ème année, c’est en peloton groupé que nous nous engageons sur la piste de la ligne 13 du métro. Malgré les enseignements de la RRA (cf Hannibal de l’année dernière), nous faisons confiance aux anciens, et c’est la loose topo. Nous faisons le tour complet de la banlieue nord avant d’arriver au check-point suivant : 东直门.
Pause ravito au Mcdo, puis transfert par bus climatisé jusqu’à 怀柔, départ de l’épreuve suivante. Epreuve par équipe non chronométré, variante du défi cabine téléphonique : il s’agit de s’entasser dans un des classiques minibus pékinois. Bien loin du record Chinois de 14 personnes, nous nous contentons d’un modeste 10 Français. Encore une fois les Chinois sont au dessus. Le chauffeur tente tout pour nous convaincre de le suivre dans son village : Il va pleuvoir, venez vous abriter. C’est loin, ça ne sert à rien d’aller aussi loin. C’est beau, mais pas trop quand même, vous feriez mieux de vous arrêter ici. Vous avez faim ? Mais on mange mal là-bas ! Arrêtez-vous plutôt ici ! Parce que vous pensez faire de la cueillette ? Mais vous trouverez rien là-bas !
Lâchant nos compagnons, Julien et moi coupons par la montagne et refaisons notre retard. Nous sommes maintenant sur les talons de Vincent. On avance à fière allure. On se regarde, on s’estime, on teste l’adversaire du regard. On rattrape deux échappés, Coco, et Eloise, cette dernière ayant perdu son H en route. C’est à la faveur de ce dépassement que nous distançons Julien. Hugo suit la course de loin:
Vincent place alors une attaque tonitruante. Je le suis, difficilement. Il me prend 5 mètres, je reviens. Le cœur bat à tout rompre, mais je ne lâcherais pas. Je respire à pleins poumons comme je ne l’avais plus fait depuis des mois, je mouille le T-shirt. Je le suis. Nous passons les Chinois les uns après les autres, les plus fair-play nous encouragent : 加油!Combien de temps reste-t-il demandons-nous aux spectateurs amassés sur le bord du chemin ? 1h, ok ! 100m plus loin, ½ heure, ok, quel rythme ! Nous rattrapons les leaders chinois à 200 mètres du sommet et c’est bien le bleu-banc-rouge qui flotte dorénavant au sommet ! Julien, quasi revenu sur nous, atteint lui aussi le sommet quelques secondes plus tard et complète le podium tricolore !
La vue est imprenable : du blanc, du blanc, du blanc. Nous réalisons que 蒙ne désignait pas la Mongolie, mais le verbe « couvrir ». Ainsi nous sommes au sommet de la montagne couverte par les nuages. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle porte bien son nom…
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