Contrairement aux années précédentes, Mme Bai a décidé de préparer les choses un peu plus à l’avance : ses bagages visiblement, car elle a en fin réussi à arriver à l’enregistrement avant le décollage de l’avion, mais ses crises aussi à en croire la réaction de *a** quelques jours avant le départ : « En tout cas vendredi matin après avoir été chercher les visas et en allant prendre le RER, j'ai pu voir comment on peut détester madame Bai, et vu le comportement qu'elle a eu envers moi et ce qu'elle a osé me dire je peux te garantir que pendant ce voyage je minimiserai au maximum mes contacts avec elle, et si je pouvais n'en avoir aucun ce serait encore mieux.».
Ainsi doublement content, de découvrir le royaume originel du Kung Fu d’une part, de permettre aux 2006 de passer un week-end sans la fureur Bai d’autre part, je retrouve mon groupe de voyage, bien grand cette fois-ci, dans le hall du 17楼 où nous habitons. Mme Bai, tellement stressée de laisser partir les 2006 sans elle partira finalement avec nous... pour rester à l’hôtel toute la journée, et passer un coup de gueule dans le train du retour…
Je retrouve avec joie le maintenant traditionnel train de nuit, avec ses compartiments 6 couchettes ouverts sur le couloir, ses fruits et pates chinoises qui font des allers-retours incessants, ses couchettes suffisamment espacées pour discuter tranquillement…
Nous arrivons à Luoyang (洛阳), cette ancienne capitale impériale, de bon matin après plus de 800km de trajet, soit environ un Paris-Marseille, mais en 3 fois plus de temps.
Après le repas, nous assistons à une démonstration de Kung Fu par des jeunes de l’école. Vraiment impressionnant. Ils ont malgré tout besoin d’en rajouter en faisant semblant de casser une planche métallique qui explose en 4 pièces d’un coup de tête. Un jeune garçon est aussi présent pour le spectacle, sa présence est discutable, mais notre guide, celui de l’année dernière, très engourdi, qui avait réservé des billets de train pour un mauvais jour, exulte lorsqu’il peut se faire prendre en photo avec lui… Photo des jeunes 2006 fendant l'air...
Nous revenons ensuite à Luoyang, et durant le peu de temps libre avant le diner, nous partons en exploration avec Balthazar, au hasard des routes qui s’ouvrent à nous. Nous tombons finalement sur une église chrétienne, tous les chinois ne sont pas bouddhistes et apprenons du même coup à dire messe et Jésus-Christ en chinois.
Après le diner, temps libre au centre ville, on en profite pour mener des activités traditionnelles en Chine : monter en haut des plus hauts bâtiments. On admire la vue du haut sans se faire remarquer, on traine un peu en ville et on découvre la fantastique marque BO88...
Dimanche matin, nous nous rendons sur le plus beau lieu du week-end : Longmen (龙门石窟), les grottes de la porte du dragon. Avec les grottes de Yungang (云冈石窟) près de Datong que nous avons visité l’année dernière, elles font partie des plus célèbres sites de sculpture ancienne. Les sculptures datent des dynasties Wei du Nord et Tang, entre le III et le IXème siècle. Ce sont toutes des statues d’inspiration bouddhique, toutes des buddhas en raccourci, même si c’est faux.
Anecdote amusante: un empereur estimant que ses sujets suivaient de trop près la philosophie bouddhique en passant leurs journées à méditer, décidé de les remettre au travail. Il ordonna donc la décapitation de centaines de Buddhas et rejeta le bouddhisme comme religion impérial.
Un pont d'environ 1km selon Mme Bai, 35m dans la réalité, offre la possibilité de traverser la rivière Yi et d'admirer ce superbe endroit depuis la rive opposée.
Dimanche après-midi, nous visitons le temple du cheval blanc (白马寺) à Luoyang dont l’intérêt se résume à son histoire : En 64 l’empereur Mingdi de la dynastie Han vit en rêve un être auréolé de lumière arriver par les airs depuis l’ouest. Son ministre lui laisse penser qu’il s’agit d'un dieu appelé Bouddha. L’empereur aurait envoyé vers l'Inde à la recherche de son effigie une délégation de dix-huit personnes. Il semble qu’ils se soient arrêtés en Afghanistan d’où ils revinrent en compagnie de moines indiens. Ils apportaient des effigies du Bouddha et le Sutra en quarante-deux articles, premier texte bouddhique parvenu en Chine selon la tradition.
Les moines furent logés dans le premier établissement bouddhiste de Chine. Le lieu est mentionné pour la première fois sous le nom de cheval blanc : l’emplacement du temple aurait été décidé par le cheval qui accompagnait les moines, qui s’arrêta net peu avant la capitale, refusant d’aller plus avant ; les chevaux blancs sont dans la tradition bouddhique le moyen de transport des soutras et des objets religieux. Ce temple du cheval blanc servit ensuite de centre pour la diffusion du bouddhisme. En photo l'entrée du temple, le cheval rappelant la légende
Un passage par le musée de Luoyang, dont je ne retiendrais rien, si ce n’est que les Chinois n’aiment pas les musées, nous étions seuls, un diner bien animé au restaurant, et nous réembarquons dans le train de nuit. J’entends avec amusement Mme Bai s’acharner sur une pauvre 2006…
3 commentaires:
Bon, c'etait pas complique de trouver l'adresse du nouveau :) Jonathan
bon ba voila t'auras meme reussi a m'apprendre quelque chose sur le kung-fu. En esperant que ca te redonne envi d'en faire...
Tu peux pas t'empecher de vieux-chouffiser toi !!!
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