Quelques photos volées...
Quand un Francais de Pekin decide de s'envoler vers la Chine libre
samedi 31 octobre 2009
vendredi 30 octobre 2009
Tokyo, une ville aux milles visages
Tokyo, on y a dormi à Asakusa, à Ikebukuro, à Odaiba. On y a diné à Shibuya, à Roppongi, à Akihabara. J'y ai erré de Shinjuku à Harajuku, de Waseda à Ginza. Bref, Tokyo, c'est beaucoup trop pour être décrit ici. Je me contenterai de quelques photos, qui seront loin de refléter correctement l'incroyable diversité de tous ses quartiers. Mais après tout, Tokyo, c'est une ville qui a l'envergure d'un Paris, ou d'un New York, alors à moins de s'y installer durablement, on ne fait que l'effleurer...
Une petite rue déserte avec tout ces petits panneaux nous invitant à aller voir à l'intérieur, ça rappelle un peu Hong-Kong, mais c'est plus calme
Une version un peu plus réussie que le concombre londonien
Vue sur Tokyo, ville étendue à l'infini, depuis l'observatoire de l'hôtel de ville. Oui, ici l'hôtel de ville compte 76 étages!
Si vous avez des envie de cosplay, c'est ici que vous trouverez de quoi vous habiller, à la sortie du parc Yoyogi.
Ginza, l'avenue des grandes boutiques, à travers le parapluie transparent que ton bon Tokyoïte se doit d'avoir
Une version un peu plus réussie que le concombre londonien
Vue sur Tokyo, ville étendue à l'infini, depuis l'observatoire de l'hôtel de ville. Oui, ici l'hôtel de ville compte 76 étages!
Si vous avez des envie de cosplay, c'est ici que vous trouverez de quoi vous habiller, à la sortie du parc Yoyogi.
Ginza, l'avenue des grandes boutiques, à travers le parapluie transparent que ton bon Tokyoïte se doit d'avoir
jeudi 29 octobre 2009
mercredi 28 octobre 2009
門門門門門門門門 Fushimi-Inari 門門門門門門門門
Souvenirs du sanctuaire Fushimi-Inari, au Sud-Est du centre de Kyoto.
Accueillis par une porte monumentale. En bas on distingue des jeunes filles sous un petit toit, approchons-nous...
Oh, elles sont en uniformes d'écolières! Julien est content. Un petit bassin d'eau, de grandes cuillers en bois, et on se purifie avant de rentrer dans le sanctuaire.
Et le caractère 門 fut! Oui, ce caractère veut bien dire porte :-) Ici, on les appelle Torii, et il y en a partout!
Zoom sur la porte. 納奉, ça doit vouloir dire dévotion... mais le mot n'existe pas en chinois.
Zoom sur la porte. 納奉, ça doit vouloir dire dévotion... mais le mot n'existe pas en chinois.
mardi 27 octobre 2009
奈良 - Nara
Retour sur le Japon. j'ai beaucoup écrit, mais ça manque un peu de photos, non? Alors c'est parti pour une nouvelle série d'articles essentiellement photographique ssur les coins sympas à travers lesquels on a eu la chance de passer au début du mois...
Vous avez déjà pu voir des photos d'Osaka ou Kyoto, on continue aujourd'hui avec Nara, petite ville tranquille dans le coin d'Osaka. Nara est autant connue pour ses multiples temples dont certains remontent à l'époque où elle fut la première ville où l'on décida de fixer la capitale....
... que pour toutes les biches qui se baladent librement dans la ville!
Voici le trésor de Nara, le temple Todai-Ji (东大寺), magnifique temple en bois qui a tenu bon là où d'autres ont bien souvent succombé...
Avec J&J, mes deux seuls compagnons de voyage qui me restent à ce moment là, les autres étant déjà partis vers d'autres destination
Notre auberge! Plus exactement, notre Ryokan. Formule d'hébergement très sympa qui consiste à dormir dans une maison traditionnelle qu'un local accepte d'ouvrir aux visiteurs. Vous pouvez admirer ici la beauté du jardin. Les chambres étaient attrayantes, et on pouvait même descendre aux bains juste avant d'aller se coucher... Génial!
lundi 26 octobre 2009
Petit historique des relations Sino-Japonaise par Ye Zhangliu
Ce midi on a discuté un peu du Japon avec Ye Zhangliu, et j’ai cherché à en savoir un peu plus sur les relations sino-japonaises. Ce que je savais jusqu’à présent, c’était que les Chinois sont appelés par le pouvoir à détester les Japonais. Pourtant j’avais remarqué quelques Japonais à Tsinghua, et durant notre passage au Japon, on a vu beaucoup de Chinois, touristes de passage ou venus travailler au Japon.
Ye Zhangliu: "A l’origine, les relations Sino-Japonaises étaient excellentes, et cela à duré tant que la Chine représentait une beaucoup plus grande puissance que le Japon. A l’époque des Tang (618-907), la dynastie la plus éclairée, beaucoup de Japonais venaient sur le continent pour apprendre de leur voisin. C’est à cette époque que les Japonais empruntèrent des caractères chinois dans leur langage écrit.
Il faut attendre le XIXème siècle pour voir la situation changer. La révolution industrielle lancée par l’Angleterre a été suivi par les pays occidentaux, puis par le Japon à l’époque Meiji, mais pas par la Chine qui entre dans une période de décadence. Quand les puissances occidentales investissent le marché Chinois par la force, le Japon se joint à eux et ils commencent à dépecer le pays. En 1894-1895, c’est la guerre de Corée, ce bout de terre situé entre les 2 pays et que chacun cherche à contrôler. De sa victoire, le Japon gagnera surtout des versements d’argent très importants qui lui permettra de se développer aux frais de son voisin. Avec la crise de 1929 qui touche aussi fort le Japon que les pays d’occident, des dirigeants belliqueux arrivent aux pouvoirs et préparent une grande invasion. De 1937 à 1945, ils envahiront la Chine et une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Repoussés par les forces Chinoises et Américaines, ils sont renvoyés dans leurs 22 après les deux bombes atomiques.
Malgré un développement désormais paciste, les nouveaux dirigeants du Japon continuent à rendre hommage à ceux qui ont été jugés et mis à mort pour crime de guerre par les Américains. (Souvenons que ceux-ci ont massacrés des civils dans des proportions et selon des méthodes tout aussi « inhumaines » que celles pratiquées par les nazis). Ces hommages rendus chaque année par le premier ministre Japonais sont perçus comme un outrage par le gouvernement Chinois qui continue donc à encourager sa population à haïr les Japonais. Il est aussi perçu ici comme un déni de l’action chinoise dans le repoussement de l’envahisseur Japonais. C’est pourquoi aujourd’hui nous, comme nos parents, même si nous n’avons pas connu l’envahisseur japonais, continuons à les détester.
Aujourd’hui, les relations politiques sont gelées, et le resteront jusqu’à un changement d’attitude des Japonais (ce qui semble arriver, puisque le dernier premier ministre ne s’était jamais rendu sur la tombe de ces criminels de guerre). Cependant au niveau culturel et économique, les relations sont bonnes. Il y a beaucoup d’entreprises Japonaises en Chine, les échanges universitaires sont nombreux, etc.
Ye Zhangliu: "A l’origine, les relations Sino-Japonaises étaient excellentes, et cela à duré tant que la Chine représentait une beaucoup plus grande puissance que le Japon. A l’époque des Tang (618-907), la dynastie la plus éclairée, beaucoup de Japonais venaient sur le continent pour apprendre de leur voisin. C’est à cette époque que les Japonais empruntèrent des caractères chinois dans leur langage écrit.
Il faut attendre le XIXème siècle pour voir la situation changer. La révolution industrielle lancée par l’Angleterre a été suivi par les pays occidentaux, puis par le Japon à l’époque Meiji, mais pas par la Chine qui entre dans une période de décadence. Quand les puissances occidentales investissent le marché Chinois par la force, le Japon se joint à eux et ils commencent à dépecer le pays. En 1894-1895, c’est la guerre de Corée, ce bout de terre situé entre les 2 pays et que chacun cherche à contrôler. De sa victoire, le Japon gagnera surtout des versements d’argent très importants qui lui permettra de se développer aux frais de son voisin. Avec la crise de 1929 qui touche aussi fort le Japon que les pays d’occident, des dirigeants belliqueux arrivent aux pouvoirs et préparent une grande invasion. De 1937 à 1945, ils envahiront la Chine et une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Repoussés par les forces Chinoises et Américaines, ils sont renvoyés dans leurs 22 après les deux bombes atomiques.
Malgré un développement désormais paciste, les nouveaux dirigeants du Japon continuent à rendre hommage à ceux qui ont été jugés et mis à mort pour crime de guerre par les Américains. (Souvenons que ceux-ci ont massacrés des civils dans des proportions et selon des méthodes tout aussi « inhumaines » que celles pratiquées par les nazis). Ces hommages rendus chaque année par le premier ministre Japonais sont perçus comme un outrage par le gouvernement Chinois qui continue donc à encourager sa population à haïr les Japonais. Il est aussi perçu ici comme un déni de l’action chinoise dans le repoussement de l’envahisseur Japonais. C’est pourquoi aujourd’hui nous, comme nos parents, même si nous n’avons pas connu l’envahisseur japonais, continuons à les détester.
Aujourd’hui, les relations politiques sont gelées, et le resteront jusqu’à un changement d’attitude des Japonais (ce qui semble arriver, puisque le dernier premier ministre ne s’était jamais rendu sur la tombe de ces criminels de guerre). Cependant au niveau culturel et économique, les relations sont bonnes. Il y a beaucoup d’entreprises Japonaises en Chine, les échanges universitaires sont nombreux, etc.
dimanche 25 octobre 2009
Questions sensibles
Il est toujours intéressant d’observer la réaction des Chinois aux questions sensibles. Particulièrement avec les profs de Chinois ou les camarades de labo.
Avec ma première professeur de Chinois, mon niveau peu avancé limitait la discussion. La prof était très naïve et se contentait de remettre en cause les valeurs traditionnelles, pas de discussion politique.
Ma deuxième prof était extrême dans son aveuglement. Un jour Julien s’est exclamé que son stylo ne marchait plus, que vraiment la qualité des stylos chinois était à chier. Ce qui est vrai, les produits Chinois sont connus pour être pas chers, mais tout pourris. La prof s’est échiné à lui dire que c’est parce qu’il était vieux (le stylo - il avait deux jours) et que les produits Chinois étaient d’excellents produits. Et quand quelqu’un a parlé du « problème de Taiwan », elle n’a pas compris. « Quel problème ? Taiwan, c’est une province comme les autres ! » Je pense qu’elle ne voyait sincèrement pas le problème.
Notre troisième prof se précipitait pour fermer la porte quand, devant utiliser une nouvelle tournure grammaticale, Julien donnait comme exemple : « La Chine envoie l’armée à Taiwan ». Lui, il connaissait bien le problème, mais savait trop bien qu’il valait mieux ne pas en parler dans cette société. Il nous priait de ne plus utiliser de tels exemples.
Ma prof d’aujourd’hui, la quatrième, est très ouverte. Et elle passe son temps à remettre en cause les actions du parti. Et elle le fait d’elle-même, sans incitation. Un jour elle disait : « j’espère qu’il pleuvra pendant la cérémonie du soixantenaire ! ». Elle nous disait aussi que les artistes Chinois étaient vraiment sans intérêts et que les seuls artistes qui savaient nous toucher par leur création étaient les artistes Taiwanais. Parce qu’ils sont libres et parce qu’ils voyagent, c’est comme ça qu’ils développent leur fibre artistique. Encore un exemple, elle affirme que la génération des années 80 et 90 est une génération perdue, constitués d’inaptes, incapables de quoi que ce soit après leur éducation d’enfant unique, et qu’ils seront donc incapables de tenir les rênes du pays.
Lorsque je lui demande pourquoi on persiste à dire « libération de la Chine » pour signifier la victoire du parti communiste sur le Guomindang en 1949 et la fondation de la nouvelle république, elle me répond que bien sur, il ne s’agit pas d’une libération. La vraie libération est la libération du pays contre les Japonais en 1945, et c’est le Guomindang qui a tout fait. Le parti communiste à l’époque ne servait à rien (Rappelons que la version officielle dit exactement l’inverse) et ne s’est réveillé que durant les 4 ans qui ont suivi la reddition Japonaise.
Mes camarades de laboratoires sont parfois aussi relativement bavards, bien que tous membres d’organisations politiques liées au parti. Je vais éviter d’écrire leurs noms, on ne sait jamais, mais quand je leur demande pourquoi tous les sites internet utilisés par les étrangers sont bloqués alors que les leurs restent accessibles, on me répond franchement que c’est parce que le gouvernement veut contrôler les informations qui circulent sur le net, que si eux, chinois, écrivent quelque chose de douteux sur un sujet sensible, c’est éliminé au plus vite, mais que ce contrôle est trop difficile à réaliser sur les plates formes étrangères, dans des langues que ne maitrisent pas les censeurs du parti.
Quand après avoir discuté longuement de problèmes d’organisation de l’administration d’un pays, je demande à un camarade s’il aime discuter de politique, il me répond « bof. De toute façon, on n’a pas le droit ». Ce même camarade est étonné quand je lui dis que l’image que la Chine cherche à donner d’elle-même à l’étranger est celle d’un nouveau pays développé, apte à discuter sur un pied d’égalité les grands problèmes mondiaux. Il me répond : « non non non, on ne peut pas dire qu’on est un pays développé, seulement en voie de développement. Si notre économie est aujourd’hui très bonne, ce grâce à notre population incroyablement nombreuse, il y a encore énormément d’aspects sur lesquels nous sommes encore très en retard. Notamment technologiquement parlant. Aujourd’hui on ne sait pas faire des avions. Mais on fait très bien des choses simples. » me dit-il en brandissant ses baguettes. « Nous cherchons à apprendre auprès des pays développés pour rattraper notre retard. Le but est d’avoir rattrapé le retard d’ici 40 ans, pour le centenaire de la nouvelle Chine. »
Avec ma première professeur de Chinois, mon niveau peu avancé limitait la discussion. La prof était très naïve et se contentait de remettre en cause les valeurs traditionnelles, pas de discussion politique.
Ma deuxième prof était extrême dans son aveuglement. Un jour Julien s’est exclamé que son stylo ne marchait plus, que vraiment la qualité des stylos chinois était à chier. Ce qui est vrai, les produits Chinois sont connus pour être pas chers, mais tout pourris. La prof s’est échiné à lui dire que c’est parce qu’il était vieux (le stylo - il avait deux jours) et que les produits Chinois étaient d’excellents produits. Et quand quelqu’un a parlé du « problème de Taiwan », elle n’a pas compris. « Quel problème ? Taiwan, c’est une province comme les autres ! » Je pense qu’elle ne voyait sincèrement pas le problème.
Notre troisième prof se précipitait pour fermer la porte quand, devant utiliser une nouvelle tournure grammaticale, Julien donnait comme exemple : « La Chine envoie l’armée à Taiwan ». Lui, il connaissait bien le problème, mais savait trop bien qu’il valait mieux ne pas en parler dans cette société. Il nous priait de ne plus utiliser de tels exemples.
Ma prof d’aujourd’hui, la quatrième, est très ouverte. Et elle passe son temps à remettre en cause les actions du parti. Et elle le fait d’elle-même, sans incitation. Un jour elle disait : « j’espère qu’il pleuvra pendant la cérémonie du soixantenaire ! ». Elle nous disait aussi que les artistes Chinois étaient vraiment sans intérêts et que les seuls artistes qui savaient nous toucher par leur création étaient les artistes Taiwanais. Parce qu’ils sont libres et parce qu’ils voyagent, c’est comme ça qu’ils développent leur fibre artistique. Encore un exemple, elle affirme que la génération des années 80 et 90 est une génération perdue, constitués d’inaptes, incapables de quoi que ce soit après leur éducation d’enfant unique, et qu’ils seront donc incapables de tenir les rênes du pays.
Lorsque je lui demande pourquoi on persiste à dire « libération de la Chine » pour signifier la victoire du parti communiste sur le Guomindang en 1949 et la fondation de la nouvelle république, elle me répond que bien sur, il ne s’agit pas d’une libération. La vraie libération est la libération du pays contre les Japonais en 1945, et c’est le Guomindang qui a tout fait. Le parti communiste à l’époque ne servait à rien (Rappelons que la version officielle dit exactement l’inverse) et ne s’est réveillé que durant les 4 ans qui ont suivi la reddition Japonaise.
Mes camarades de laboratoires sont parfois aussi relativement bavards, bien que tous membres d’organisations politiques liées au parti. Je vais éviter d’écrire leurs noms, on ne sait jamais, mais quand je leur demande pourquoi tous les sites internet utilisés par les étrangers sont bloqués alors que les leurs restent accessibles, on me répond franchement que c’est parce que le gouvernement veut contrôler les informations qui circulent sur le net, que si eux, chinois, écrivent quelque chose de douteux sur un sujet sensible, c’est éliminé au plus vite, mais que ce contrôle est trop difficile à réaliser sur les plates formes étrangères, dans des langues que ne maitrisent pas les censeurs du parti.
Quand après avoir discuté longuement de problèmes d’organisation de l’administration d’un pays, je demande à un camarade s’il aime discuter de politique, il me répond « bof. De toute façon, on n’a pas le droit ». Ce même camarade est étonné quand je lui dis que l’image que la Chine cherche à donner d’elle-même à l’étranger est celle d’un nouveau pays développé, apte à discuter sur un pied d’égalité les grands problèmes mondiaux. Il me répond : « non non non, on ne peut pas dire qu’on est un pays développé, seulement en voie de développement. Si notre économie est aujourd’hui très bonne, ce grâce à notre population incroyablement nombreuse, il y a encore énormément d’aspects sur lesquels nous sommes encore très en retard. Notamment technologiquement parlant. Aujourd’hui on ne sait pas faire des avions. Mais on fait très bien des choses simples. » me dit-il en brandissant ses baguettes. « Nous cherchons à apprendre auprès des pays développés pour rattraper notre retard. Le but est d’avoir rattrapé le retard d’ici 40 ans, pour le centenaire de la nouvelle Chine. »
samedi 24 octobre 2009
Pourquoi la Chine ?
Mes 10 jours passés au Japon furent aussi l’occasion d’une longue réflexion sur mon projet en Chine. D’une part parce que je découvrais ici un pays asiatique moderne, civilisé, très avancé technologiquement, notamment dans le domaine du nucléaire qui est le mien. Une population beaucoup plus proche de ses valeurs traditionnelles que ne le sont les chinois de la nouvelle république de chine. Et puis le Japon, c’est un pays de classe, à l’opposée extrême de la chine. Bref, je m’étais trompé dans mon orientation, c’est à Tokyo que j’aurais du me trouver.
Dans le même temps, je découvrais sur le forum des français à Tsinghua la création de l’association des anciens de Tsinghua en France. Yannick qui est un des nouveaux représentants a invité à une petite discussion au sujet de l’accueil des français à Tsinghua. Les réactions sur le forum furent innombrables, sans commune mesure avec tout ce que l’on peut trouver habituellement sur ce forum, même dans les plus fabuleuses joutes écrites entre Antoine et Emil.
Enfin, je pensais déjà à la présentation que je m’apprête à faire aux jeunes x le mois prochain à l’occasion du forum de l’x. Que leur conseiller? Faut-il vraiment les motiver avant tout? Quels sont les bonnes raisons de venir étudier en Chine? Faut il dire toute la vérité, notamment toutes les difficultés, et les aberrations du cursus à Tsinghua?
J’ai donc longuement réfléchi, et les discussions que j’ai pu avoir avec Cooper, camarade de promo parti pour un master de génie nucléaire à l’université de Tokyo comme je le fais à pékin, ont beaucoup contribué à cette réflexion. Nous sommes partis vers nos destinations respectives à la suite de processus très différents, animés d’ambitions différentes aussi. Il faut remonter à plus de 3 ans en arrière pour voir l’embranchement de nos chemins. A ce moment la, fraichement revenus de notre formation militaire, nous choisissions les grandes voies de notre deuxième année a l’x, notamment les langues étrangères. Je choisis le Chinois, Cooper le Japonais. Mais pourquoi?
Personnellement j’étais déjà parti à Shanghai deux années auparavant, en vacances chez Brigitte et toute la petite bande Touret. J’y avais passé deux semaines formidables, d’émerveillement en émerveillement. Brigitte et Caroline nous avait mené à droite à gauche, nous donnant une vision incroyable de la Chine. Et dans le même temps, avec Pierre Alain qui était du voyage, nous prenions un grand plaisir à retenir de nouveaux mots tous les jours. Si on était très content de nous à cette époque la, les caractères eux restaient totalement ésotériques. Nous ne reconnaissions que les caractères d’entrée et sorties sur le periph de Shanghai. Mais les caractères en Chine sont partout, et ils subjuguent, littéralement. Un véritable pouvoir hypnotique. De retour en France, je savais qu’à la première opportunité, j’apprendrais le chinois, ébloui par tous ces petits caractères.
Cooper qui lui est canadien et qui ne sort donc pas du système des prépas françaises, avait une vision vers l’avenir. Il savait qu’il serait dans le nucléaire. Il savait aussi qu’il voulait profiter à fond de sa jeunesse pour des expériences toujours plus fortes. Il savait déjà que sa 4A serait au Japon, et serait une expérience des plus folles dans l’un des pays leaders en matière de nucléaire. Avant même de partir en stage linguistique - stage ouvrier en fin de 2eme année, il avait déjà postulé pour une bourse pour un master qui ne commencerait qu’une année plus tard.
De mon côté je partais innocemment en Chine, prêt à passer un été de fou dans un monde de fou. Deux mois à Pékin pour éprouver mes premiers acquis dans la langue de Confucius. Deux mois pour avoir mes premiers contacts avec la population chinoise et son style de vie si différent. Deux mois pour réaliser qu’une 4A en Chine, ça pourrait être une expérience autrement plus incroyable qu’une 4A aux Etats-unis.
De retour en France, c’était bien pour la Chine que je préparais mes dossiers et que je commençais à démarcher les entreprises, entreprises dont le soutien était nécessaire à ma candidature. A force d’entretien, j ai eu le temps de peaufiner mes motivations.
Dans le même temps, je découvrais sur le forum des français à Tsinghua la création de l’association des anciens de Tsinghua en France. Yannick qui est un des nouveaux représentants a invité à une petite discussion au sujet de l’accueil des français à Tsinghua. Les réactions sur le forum furent innombrables, sans commune mesure avec tout ce que l’on peut trouver habituellement sur ce forum, même dans les plus fabuleuses joutes écrites entre Antoine et Emil.
Enfin, je pensais déjà à la présentation que je m’apprête à faire aux jeunes x le mois prochain à l’occasion du forum de l’x. Que leur conseiller? Faut-il vraiment les motiver avant tout? Quels sont les bonnes raisons de venir étudier en Chine? Faut il dire toute la vérité, notamment toutes les difficultés, et les aberrations du cursus à Tsinghua?
J’ai donc longuement réfléchi, et les discussions que j’ai pu avoir avec Cooper, camarade de promo parti pour un master de génie nucléaire à l’université de Tokyo comme je le fais à pékin, ont beaucoup contribué à cette réflexion. Nous sommes partis vers nos destinations respectives à la suite de processus très différents, animés d’ambitions différentes aussi. Il faut remonter à plus de 3 ans en arrière pour voir l’embranchement de nos chemins. A ce moment la, fraichement revenus de notre formation militaire, nous choisissions les grandes voies de notre deuxième année a l’x, notamment les langues étrangères. Je choisis le Chinois, Cooper le Japonais. Mais pourquoi?
Personnellement j’étais déjà parti à Shanghai deux années auparavant, en vacances chez Brigitte et toute la petite bande Touret. J’y avais passé deux semaines formidables, d’émerveillement en émerveillement. Brigitte et Caroline nous avait mené à droite à gauche, nous donnant une vision incroyable de la Chine. Et dans le même temps, avec Pierre Alain qui était du voyage, nous prenions un grand plaisir à retenir de nouveaux mots tous les jours. Si on était très content de nous à cette époque la, les caractères eux restaient totalement ésotériques. Nous ne reconnaissions que les caractères d’entrée et sorties sur le periph de Shanghai. Mais les caractères en Chine sont partout, et ils subjuguent, littéralement. Un véritable pouvoir hypnotique. De retour en France, je savais qu’à la première opportunité, j’apprendrais le chinois, ébloui par tous ces petits caractères.
Cooper qui lui est canadien et qui ne sort donc pas du système des prépas françaises, avait une vision vers l’avenir. Il savait qu’il serait dans le nucléaire. Il savait aussi qu’il voulait profiter à fond de sa jeunesse pour des expériences toujours plus fortes. Il savait déjà que sa 4A serait au Japon, et serait une expérience des plus folles dans l’un des pays leaders en matière de nucléaire. Avant même de partir en stage linguistique - stage ouvrier en fin de 2eme année, il avait déjà postulé pour une bourse pour un master qui ne commencerait qu’une année plus tard.
De mon côté je partais innocemment en Chine, prêt à passer un été de fou dans un monde de fou. Deux mois à Pékin pour éprouver mes premiers acquis dans la langue de Confucius. Deux mois pour avoir mes premiers contacts avec la population chinoise et son style de vie si différent. Deux mois pour réaliser qu’une 4A en Chine, ça pourrait être une expérience autrement plus incroyable qu’une 4A aux Etats-unis.
De retour en France, c’était bien pour la Chine que je préparais mes dossiers et que je commençais à démarcher les entreprises, entreprises dont le soutien était nécessaire à ma candidature. A force d’entretien, j ai eu le temps de peaufiner mes motivations.
- Ma première raison, c’était l’aventure de l’Etranger. L’Etranger, le vrai. Pas l’Angleterre, pas les Etats Unis, mais l’Asie! Et c’est assurément une motivation en commun avec Cooper.
- Ensuite, c’est l’envie d’accomplir un défi que j’avais débuté: l’apprentissage et la maitrise du chinois. J’avais pris conscience en chine que sans une longue expérience en Chine, je ne maitriserai jamais le mandarin. Et comme je ne suis pas chinois, j’aime bien faire les choses bien et jusqu’au bout, je n'avais donc pas le choix. Je devais revenir.
- Enfin, je ne me focalisais pas sur la faiblesse des Chinois en matière de nucléaire, car aux yeux des entreprises, la maitrise du chinois, l’imprégnation de la culture chinoise, et le tempérament qu’il faut pour relever un tel défi valent bien un beau diplôme du MIT.
vendredi 23 octobre 2009
Un faux français à Tokyo
Quand on ne parle pas Japonais, dur dur d'interagir avec la population. Heureusement, il y avait Cooper, un faux local. D'origine Canadienne, et passé par l'x, il est maintenant à l'université de Tokyo en double diplôme comme je le suis a Tsinghua. On a pu discuter de nos expériences respectives, et voici quelques points marquants que j'ai retenus. J'espère qu'il me reprendra si j'écris trop de conneries!
Le premier point marquant, c'est la rigidité du système. Il y a des règles, écrites ou orales, tu les respectes quelque soit la situation. Si tu veux recevoir ta bourse, tu dois être présent le jour prescrit. Si tu dois t'absenter, tant pis pour toi. Ton chef est au labo jusqu’à 21h, tu ne quitteras pas le labo avant 21h. Tu veux une date avec une Japonaise? Tu passeras par les étapes obligatoires: première rencontre à 6, deuxième à 2, et à la troisième, tu lui diras (ou pas) la phrase type: « Il y a de l'amour ». Tu veux une lettre de recommandation pour un PhD en Angleterre? Pas possible, tu n'en auras une que si c'est pour rester dans l'établissement.
En Chine, les règles sont aussi la, mais on ne les respecte pas. Souvenez-vous... On ne respecte pas les règles de circulation, d'ailleurs on ne sait même plus ce qu'elles disent réellement : qui sait s'il est réellement interdit de prendre une voie a contre sens lorsqu'on est à vélo? Pas besoin de respecter les règles de convenance, ca fait plus "romantique". Pas besoin de respecter les horaires de labo, de toute manière personne ne s'intéresse à toi. Pas besoin de faire la queue, tu peux doubler tout le monde. Pas besoin de chercher une poubelle, la rue est faite pour ça. J'en passe et des meilleurs. Par contre tu as toujours besoin de te lever avant 9h si tu veux de l'eau chaude...
Un autre aspect très important de la culture japonaise, c'est la notion de groupe. Le groupe au sens large, du groupe de sport à l'entreprise en passant par le club ou le laboratoire. Tu t'identifies par rapport a un groupe. Et il y a des règles associées au groupe. Tu y rentres si tu es recommandé par quelqu'un. Tu rentres dans le groupe du labo en intégrant l'université et en étant accueilli par ton prof. Tu rentres dans le groupe de hand en étant introduit par un camarade. Et tu en ressors vite fait si tu commences à ne pas te conformer a la vie du groupe. Si ton prof dit au groupe labo "on dine ensemble dimanche soir", tu dois venir. Ou tu risques d'être rejeté, en étant simplement "oublié" Tu dois donc te limiter à un ou deux groupes, par lesquels tu t'identifieras. C'est bien différent de l'x où nous appartenions à une multitude de groupe différents: notre section à Barcelo, notre section sportive, notre majeure, et toutes nos assoces. Le bon point, c''est que par l'intermédiaire de tous ces groupes, on apprenait à connaitre beaucoup de monde. Le mauvais, c'est qu'il était très difficile de mobiliser toutes les personnes d'un groupe en même temps. Dur dur d'organiser une repet générale avant le spectacle de cirque disait encore Pierre...
Enfin j'ai été marque par le fait que les Japonais soient beaucoup plus proches de leurs valeurs que les Chinois, notamment au niveau du respect de l'ancienneté. De ton âge dépendra ton poste, tes responsabilités, tes revenus, la politesse. Tout le monde démarre avec le même salaire dans l'entreprise, et ce ne sera qu'après plusieurs années que l'effet de ton diplôme sera important. Tu porteras toujours un grand respect à plus âgé que toi, et tout ton langage en sera affecté. Il y a d'ailleurs beaucoup de niveau de langage différents en Japonais, niveaux de langage qui marquent une politesse plus ou moins marquée.
Alexandre, qu'est ce que tu rajouterais?
Le premier point marquant, c'est la rigidité du système. Il y a des règles, écrites ou orales, tu les respectes quelque soit la situation. Si tu veux recevoir ta bourse, tu dois être présent le jour prescrit. Si tu dois t'absenter, tant pis pour toi. Ton chef est au labo jusqu’à 21h, tu ne quitteras pas le labo avant 21h. Tu veux une date avec une Japonaise? Tu passeras par les étapes obligatoires: première rencontre à 6, deuxième à 2, et à la troisième, tu lui diras (ou pas) la phrase type: « Il y a de l'amour ». Tu veux une lettre de recommandation pour un PhD en Angleterre? Pas possible, tu n'en auras une que si c'est pour rester dans l'établissement.
En Chine, les règles sont aussi la, mais on ne les respecte pas. Souvenez-vous... On ne respecte pas les règles de circulation, d'ailleurs on ne sait même plus ce qu'elles disent réellement : qui sait s'il est réellement interdit de prendre une voie a contre sens lorsqu'on est à vélo? Pas besoin de respecter les règles de convenance, ca fait plus "romantique". Pas besoin de respecter les horaires de labo, de toute manière personne ne s'intéresse à toi. Pas besoin de faire la queue, tu peux doubler tout le monde. Pas besoin de chercher une poubelle, la rue est faite pour ça. J'en passe et des meilleurs. Par contre tu as toujours besoin de te lever avant 9h si tu veux de l'eau chaude...
Un autre aspect très important de la culture japonaise, c'est la notion de groupe. Le groupe au sens large, du groupe de sport à l'entreprise en passant par le club ou le laboratoire. Tu t'identifies par rapport a un groupe. Et il y a des règles associées au groupe. Tu y rentres si tu es recommandé par quelqu'un. Tu rentres dans le groupe du labo en intégrant l'université et en étant accueilli par ton prof. Tu rentres dans le groupe de hand en étant introduit par un camarade. Et tu en ressors vite fait si tu commences à ne pas te conformer a la vie du groupe. Si ton prof dit au groupe labo "on dine ensemble dimanche soir", tu dois venir. Ou tu risques d'être rejeté, en étant simplement "oublié" Tu dois donc te limiter à un ou deux groupes, par lesquels tu t'identifieras. C'est bien différent de l'x où nous appartenions à une multitude de groupe différents: notre section à Barcelo, notre section sportive, notre majeure, et toutes nos assoces. Le bon point, c''est que par l'intermédiaire de tous ces groupes, on apprenait à connaitre beaucoup de monde. Le mauvais, c'est qu'il était très difficile de mobiliser toutes les personnes d'un groupe en même temps. Dur dur d'organiser une repet générale avant le spectacle de cirque disait encore Pierre...
Enfin j'ai été marque par le fait que les Japonais soient beaucoup plus proches de leurs valeurs que les Chinois, notamment au niveau du respect de l'ancienneté. De ton âge dépendra ton poste, tes responsabilités, tes revenus, la politesse. Tout le monde démarre avec le même salaire dans l'entreprise, et ce ne sera qu'après plusieurs années que l'effet de ton diplôme sera important. Tu porteras toujours un grand respect à plus âgé que toi, et tout ton langage en sera affecté. Il y a d'ailleurs beaucoup de niveau de langage différents en Japonais, niveaux de langage qui marquent une politesse plus ou moins marquée.
Alexandre, qu'est ce que tu rajouterais?
jeudi 22 octobre 2009
Soirée aux Onsen
Pour notre premier soir a Tokyo, Cooper nous réservait une excellente surprise: une soirée aux onsen, les sources d'eau chaude. On s'est retrouvé sur le gigantesque polder d’Odaiba qui est aujourd'hui le quartier ultra moderne de Tokyo, relié au reste de la ville par le magnifique Rainbow Bridge.
Au Japon comme à Taiwan, situés sur la ceinture de feu du Pacifique, on trouve des sources d'eau chaude à l'air libre, l'eau étant chauffée au contact des roches les plus chaudes en sous sol. Les sources chaudes sont ainsi devenues une composante importante de la culture Japonaise. On vient s'y détendre a l'air libre. Mixtes avant l'arrivée des valeurs occidentales, hommes et femmes sont aujourd'hui séparés.
L'Onsen d'Odaiba lui n'est pas un Onsen naturel. Comme tout le quartier d'Odaiba en fait. Les Japonais ont creusé a plus de 1000 m sous terre pour trouver l'eau chaude. Et au dessus de ce puits d'eau chaude, ils ont construit un grand onsen, une petite dizaine de bassins de chaque côté: un bassin extérieur ou l'on put se baigner sous la pluie, différents bassins intérieurs aux températures échelonnées, un sauna....
Et après le bain, on se retrouve tous dans la pièce commune pour discuter, boire un coup, diner, jouer a des petits jeux, etc. Bref, une excellente soirée!
mercredi 21 octobre 2009
Pour les geeks : calcul de la compacité du Chinois
Il est de renommée mondiale (du moins occidentale...) que le Chinois est la langue la plus dure du monde. Les expressions françaises "C’est du chinois", comme anglaise "chinese whispers" l'illustrent bien. Mais pourquoi?
Deux facteurs principaux sont à peu prés universellement reconnus: d’abord l’écriture en caractères qui nécessite une mémorisation formidable préalable à toute communication écrite, et en fait orale aussi. La deuxième, beaucoup moins connue, c est l’éventail très étriqué de prononciations utilisées par le chinois. Les mots chinois, bien que munis de leurs accents toniques, semblent tous se ressembler. Il suffit d ailleurs d’essayer de lire quelques phrases transcrites en pinyin pour prendre conscience de cette grande similarité. Cette trop faible différenciation des mots chinois résulte en deux difficultés majeures.
D’abord la difficulté à comprendre ou à se faire comprendre. Pour les étrangers, évidemment, il est très difficile de cerner le mot qui a été énoncé par son interlocuteur, mais cette incompréhension existe aussi parmi les chinois. Ceux ci demandent sans cesse de répéter quelques mots incompris lorsqu’ils parlent entre eux.
La deuxième difficulté majeure, c’est que l’on ne pourra jamais généraliser une écriture en pinyin car les mots transcrits se ressemblant tous, la lecture globale est impossible. Le pinyin, on peut tout au mieux le déchiffrer, mais ce n’est pas vraiment de la lecture.
Pour avoir une vision plus objective de la faible différenciation des mots chinois, je définis la compacité d’un langage comme la proportion des mots existants par rapport au nombre total de mots que l’on peut former avec les prononciations disponibles dans un langage. Pour éviter d’obtenir une densité nulle pour tous les langages due à une longueur maximale pour les mots dans chaque langage, il faudrait d’abord calculer la compacité d un langage dans chacun des groupes de p syllabes (p variant de 1 à beaucoup), puis moyenner le tout en pondérant la valeur moyenne de chaque groupe avec la proportion de ce groupe dans l ensemble du langage. Cette étape de pondération permet aussi d obtenir des résultats cohérents qui prennent en compte qu’en Chinois les mots font souvent une ou deux syllabes, en Français, beaucoup plus.
En précisant si besoin est qu’un "ma deuxième ton" et un "ma troisième ton" sont deux syllabes différentes, mais que "mai" et "mé" sont identiques en Français, l algorithme est maintenant clair. J ai les versions électroniques du Petit Robert et du现代汉语规范词典, qui m’aide à coder tout ça?
Deux facteurs principaux sont à peu prés universellement reconnus: d’abord l’écriture en caractères qui nécessite une mémorisation formidable préalable à toute communication écrite, et en fait orale aussi. La deuxième, beaucoup moins connue, c est l’éventail très étriqué de prononciations utilisées par le chinois. Les mots chinois, bien que munis de leurs accents toniques, semblent tous se ressembler. Il suffit d ailleurs d’essayer de lire quelques phrases transcrites en pinyin pour prendre conscience de cette grande similarité. Cette trop faible différenciation des mots chinois résulte en deux difficultés majeures.
D’abord la difficulté à comprendre ou à se faire comprendre. Pour les étrangers, évidemment, il est très difficile de cerner le mot qui a été énoncé par son interlocuteur, mais cette incompréhension existe aussi parmi les chinois. Ceux ci demandent sans cesse de répéter quelques mots incompris lorsqu’ils parlent entre eux.
La deuxième difficulté majeure, c’est que l’on ne pourra jamais généraliser une écriture en pinyin car les mots transcrits se ressemblant tous, la lecture globale est impossible. Le pinyin, on peut tout au mieux le déchiffrer, mais ce n’est pas vraiment de la lecture.
Pour avoir une vision plus objective de la faible différenciation des mots chinois, je définis la compacité d’un langage comme la proportion des mots existants par rapport au nombre total de mots que l’on peut former avec les prononciations disponibles dans un langage. Pour éviter d’obtenir une densité nulle pour tous les langages due à une longueur maximale pour les mots dans chaque langage, il faudrait d’abord calculer la compacité d un langage dans chacun des groupes de p syllabes (p variant de 1 à beaucoup), puis moyenner le tout en pondérant la valeur moyenne de chaque groupe avec la proportion de ce groupe dans l ensemble du langage. Cette étape de pondération permet aussi d obtenir des résultats cohérents qui prennent en compte qu’en Chinois les mots font souvent une ou deux syllabes, en Français, beaucoup plus.
En précisant si besoin est qu’un "ma deuxième ton" et un "ma troisième ton" sont deux syllabes différentes, mais que "mai" et "mé" sont identiques en Français, l algorithme est maintenant clair. J ai les versions électroniques du Petit Robert et du现代汉语规范词典, qui m’aide à coder tout ça?
mardi 20 octobre 2009
Le Japonais
Je pense qu’à l’exception des personne ayant étudié le Japonais, rares sont ceux ou celles connaissant la réelle structure du langage. Assurément c’est une langue qui s’écrit avec un tas de petits dessins devant lesquels, seulement habitués à notre alphabet de 26 lettres accompagnées de quelques altérations, on se sent désemparé. Mais faut il plus la rapprocher de l’arabe ou du russe, deux langues utilisant un syllabaire différent du notre mais dont les mots écrits sont une transcription de la prononciation du mot, ou du Chinois, dont les caractères représentent avant tout un sens et dont le rapport avec la prononciation est très limité ?
C’est en fait les deux à la fois. Car le Japonais écrit utilise trois types de caractères, les deux premiers formant un syllabaire, le troisième étant les caractères chinois.
Reprenons dans l’ordre. Le premier type de caractères japonais est appelé Hiragana. Il s’agit des plus anciens caractères, assez simples dans leur forme, plutôt arrondis. Leur forme est une déformation d’anciens caractères chinois, et en ont été dépourvus du sens. Chaque Hiragana est la transcription écrite d’une syllabe, et on en compte 46. La bibliothèque dans laquelle on pioche n’est donc pas un ensemble de lettres, mais un ensemble de syllabes, c’est pourquoi on parle de syllabaire, non pas d’alphabet.
Les caractères du deuxième syllabaire sont appelés katakana. Aussi au nombre 46, leur forme est beaucoup anguleuse, et offrent une deuxième voie de transcription phonétique, utilisée notamment pour la notation des termes étrangers japonisés. Bogue s’écrirait en katakana par exemple.
Le troisième groupe est celui des caractères directement importés de Chine, que l’on appelle Kanji en Japonais. Ils ont été importés pour représenter d’une manière plus pure certains termes existant déjà en Japonais. Environ 2000 ont été importés, ils n’ont choisis que les meilleurs ! Ces Kanji ont à peu près gardés leur sens original en traversant la mer du Japon, mais ils se lisent bien à la Japonaise, pas à la Chinoise. Il est amusant d’entendre un Japonais lire un Kanji avec 3 ou 4 syllabes quand une seule nous suffit… Autre chose amusant, si les caractères ont gardé leur sens original, les mots ne sont plus constitués des mêmes caractères qu’en Chine… mais cela ne nous empêche pas d’en comprendre toujours les sens.
Les Kanji sont la difficulté majeure dans l’apprentissage du Japonais, on a donc tendance à les oublier un peu derrière les hiragana et les katakana. Mais pour moi comme pour tous les Chinois, c’est bien sur eux que nous nous reposons ! Nous étions totalement désemparés devant les kana (terme rassemblant les hiragana et les katakana), mais les Kanji, eux directement porteurs de sens, nous ont aidés dans de nombreuses circonstances.
Voilà, maintenant vous êtes prêts à rechercher dans une phrase Japonaise où sont les Kanji, où sont les Hiragana et où sont les katakana, attention ils sont généralement tous mêlés les uns aux autres !
Un petit exemple : パナソニック株式会社のウェブサイトです。商品情報から、企業情報、IR情報、採用情報などについてご紹介します。
C’est en fait les deux à la fois. Car le Japonais écrit utilise trois types de caractères, les deux premiers formant un syllabaire, le troisième étant les caractères chinois.
Reprenons dans l’ordre. Le premier type de caractères japonais est appelé Hiragana. Il s’agit des plus anciens caractères, assez simples dans leur forme, plutôt arrondis. Leur forme est une déformation d’anciens caractères chinois, et en ont été dépourvus du sens. Chaque Hiragana est la transcription écrite d’une syllabe, et on en compte 46. La bibliothèque dans laquelle on pioche n’est donc pas un ensemble de lettres, mais un ensemble de syllabes, c’est pourquoi on parle de syllabaire, non pas d’alphabet.
Les caractères du deuxième syllabaire sont appelés katakana. Aussi au nombre 46, leur forme est beaucoup anguleuse, et offrent une deuxième voie de transcription phonétique, utilisée notamment pour la notation des termes étrangers japonisés. Bogue s’écrirait en katakana par exemple.
Le troisième groupe est celui des caractères directement importés de Chine, que l’on appelle Kanji en Japonais. Ils ont été importés pour représenter d’une manière plus pure certains termes existant déjà en Japonais. Environ 2000 ont été importés, ils n’ont choisis que les meilleurs ! Ces Kanji ont à peu près gardés leur sens original en traversant la mer du Japon, mais ils se lisent bien à la Japonaise, pas à la Chinoise. Il est amusant d’entendre un Japonais lire un Kanji avec 3 ou 4 syllabes quand une seule nous suffit… Autre chose amusant, si les caractères ont gardé leur sens original, les mots ne sont plus constitués des mêmes caractères qu’en Chine… mais cela ne nous empêche pas d’en comprendre toujours les sens.
Les Kanji sont la difficulté majeure dans l’apprentissage du Japonais, on a donc tendance à les oublier un peu derrière les hiragana et les katakana. Mais pour moi comme pour tous les Chinois, c’est bien sur eux que nous nous reposons ! Nous étions totalement désemparés devant les kana (terme rassemblant les hiragana et les katakana), mais les Kanji, eux directement porteurs de sens, nous ont aidés dans de nombreuses circonstances.
Voilà, maintenant vous êtes prêts à rechercher dans une phrase Japonaise où sont les Kanji, où sont les Hiragana et où sont les katakana, attention ils sont généralement tous mêlés les uns aux autres !
Un petit exemple : パナソニック株式会社のウェブサイトです。商品情報から、企業情報、IR情報、採用情報などについてご紹介します。
lundi 19 octobre 2009
dimanche 18 octobre 2009
Un peu de gastronomie Japonaise
A l’exception de papa qui ne se souvenait que du chabou chabou, tout le monde m’avait dit que l’on mangeait super bien au Japon. Et bien, je n’ai pas été déçu ! Quelques photos de nos meilleurs repas au Japon.
Un peu moins par la poitrine crue de poulet!
Des plats de Soba, les pates japonaise au Sarazin
Les Okonomiakis, le meilleur plat du japon. Sorte d'omelette à base de chou et sur laquelle on peut rajouter un peu tout et n'importe quoi
Des plats de Soba, les pates japonaise au Sarazin
Le bar à sushi: un petit tapis roulant fait défiler une multitude de sushis tous différents, et dès que tu en trouves un qui te plait, tu le prends. Tu payes à la fin du repas en fonction du nombre d'assiette qui reste sur la table. Qu'est-ce qu'on en a mangé!
On trouve aussi des boulangeries à la Française un peu partout, quelle plaisir de retrouver nos petits desserts favoris !
samedi 17 octobre 2009
Et pendant ce temps là à Tsinghua...
Alors que nous nous baladions à Kyoto, une chaude discussion avait commencé sur le forum des Français à Tsinghua. Je vous propose de revivre les instants les plus forts sur ce blog.
Yannick lance le sujet :
Vous le savez déjà, mercredi prochain aura lieu la cérémonie officielle de création de l'association des anciens élèves de Tsinghua. A cette occasion sera présent un personnage important de Tsinghua : HU Heping, le 书记 ("secrétaire général"), avec qui je pourrai discuter au cours de la soirée.
Je ne sais pas si d'autres étudiants français seront présents ce soir là, mais je pense que ce serait une bonne occasion de proposer des suggestions pour améliorer l'accueil des étudiants français pendant leur séjour à Tsinghua.
Avez-vous des suggestions, propositions concrètes pour améliorer les conditions d'accueil des Français à Tsinghua ?
Yannick
Je sélectionne dans les réponses qui furent très nombreuses celle qui me semble la plus pertinente et qui synthétise bien le problème, à savoir celle d’Antoine, et vous pourrez constater par vous-même que je ne suis pas le seul à penser que des progrès peuvent être fait à Tsinghua.
Antoine :
1. Le parrainage est pour l'instant la seule façon concrète de comprendre ce qu'il se passe dans le département (parrainage = un pote chinois qui t'explique tout ce que tu dois faire, comment le faire etc...). Rendre la démarche systématique ne doit pas être impossible dans un pays ou la notion de "Volontaire" semble fonctionner à merveille et à toutes les sauces...
2. S'arranger pour que les profs au moins sachent ce qu'on est censé faire dans le cadre de notre master: notamment les exigences de kaiti, dabian... et toutes les règles de déroulement du master. Mon tuteur ne sait pas si je dois publier pour valider (et évidemment moi non plus) du coup par défaut il s'est dit que je devais publier. Il semblerait que cette obligation ait évolué durant les deux dernières années. Y a-t-il des exigences spécifiques à chaque departement/school ? En gros, le mieux c'est qu'on ait une fiche qui nous précise tout ca (évidemment en anglais si possible), ou au pire que le tuteur ou moins en sache quelque chose.
3. Idem pour les cours (au moins de la School): une fiche en anglais avec exigences et descriptions des cours. Et même des cours en anglais parce que j'ai pas l'impression que ce soit les cours en chinois qui fassent progresser en chinois (au contraire, ca demande un temps monstre pour des progrès minimes).
(…)
Moi j'ai vraiment l'impression qu'a Tsinghua il y a deux groupes non miscibles, les étudiants chinois (dortoirs différents, compréhension totale des cours, activités propres -cours du Parti...) et les étrangers (ou L'étranger qui est souvent seul dans son département, qui vit dans un autre endroit, qui comprend rien aux cours, qui a du mal a accepter que son tuteur lui impose ses heures de repas...). Du coup pas vraiment un sentiment d'intégration a l'université. Mais quelles solutions?... Un peu de tout ce qui a été dit précédemment probablement.
Merci Yannick pour l'initiative, Bon courage,
Antoine
Pierre rajoute un peu plus loin dans la discussion :
C'est là qu'un petit coup de pouce au démarrage faciliterait beaucoup les choses. Quand on n'est pas informé des activités parce qu'on n'est pas par défaut sur la mailing-list du département, quand il y a un changement d'horaire d'un cours et que seuls les étrangers ne sont pas au courant, c'est quand même qu'il y a un problème ... Moi je n'ai jamais été à une réunion de classe ou un RDV sportif, parce que je ne sais même pas s'il y en a.
Je suis d'accord qu'on peut aussi se débrouiller tout seul, et c'est ce que je vais faire, mais un peu plus de clarté et de transparence au début enlèverait une barrière à l'intégration
(…)
Pierre
Yannick, avant la réunion :
L'idée du parrain a l'air vraiment intéressante, et tout à fait réalisable. La mise à disposition d'un catalogue de cours en anglais est une exigence basique pour toute université de renom...
Yannick, après la réunion :
J'ai pu parler pas mal avec 胡和平, le directeur du parti pour Tsinghua (N°1 de l'université, de fait), et surtout 陈旭,vice-présidente de Tsinghua (la deuxième femme à droite de 胡和平). Ils n'étaient pas du tout au courant de la présence d'une trentaine de Français en master, donc on part effectivement de loin... J'ai surtout parlé du manque d'un catalogue des cours en anglais, indispensable pour toute grande université voulant s'ouvrir à l'étranger .Je leur réécrirai un mail dans les prochains jours, pour parler également d'un possible système de parrainage des étudiants étrangers.
陈旭, la vice-présidente de Tsinghua dont parle Yannick et qui ignore la présence de la trentaine de Français à Tsinghua avait pourtant reçu en personne la délégation de l’école Polytechnique en mai dernier (Souvenez-vous) ...
Yannick lance le sujet :
Vous le savez déjà, mercredi prochain aura lieu la cérémonie officielle de création de l'association des anciens élèves de Tsinghua. A cette occasion sera présent un personnage important de Tsinghua : HU Heping, le 书记 ("secrétaire général"), avec qui je pourrai discuter au cours de la soirée.
Je ne sais pas si d'autres étudiants français seront présents ce soir là, mais je pense que ce serait une bonne occasion de proposer des suggestions pour améliorer l'accueil des étudiants français pendant leur séjour à Tsinghua.
Avez-vous des suggestions, propositions concrètes pour améliorer les conditions d'accueil des Français à Tsinghua ?
Yannick
Je sélectionne dans les réponses qui furent très nombreuses celle qui me semble la plus pertinente et qui synthétise bien le problème, à savoir celle d’Antoine, et vous pourrez constater par vous-même que je ne suis pas le seul à penser que des progrès peuvent être fait à Tsinghua.
Antoine :
1. Le parrainage est pour l'instant la seule façon concrète de comprendre ce qu'il se passe dans le département (parrainage = un pote chinois qui t'explique tout ce que tu dois faire, comment le faire etc...). Rendre la démarche systématique ne doit pas être impossible dans un pays ou la notion de "Volontaire" semble fonctionner à merveille et à toutes les sauces...
2. S'arranger pour que les profs au moins sachent ce qu'on est censé faire dans le cadre de notre master: notamment les exigences de kaiti, dabian... et toutes les règles de déroulement du master. Mon tuteur ne sait pas si je dois publier pour valider (et évidemment moi non plus) du coup par défaut il s'est dit que je devais publier. Il semblerait que cette obligation ait évolué durant les deux dernières années. Y a-t-il des exigences spécifiques à chaque departement/school ? En gros, le mieux c'est qu'on ait une fiche qui nous précise tout ca (évidemment en anglais si possible), ou au pire que le tuteur ou moins en sache quelque chose.
3. Idem pour les cours (au moins de la School): une fiche en anglais avec exigences et descriptions des cours. Et même des cours en anglais parce que j'ai pas l'impression que ce soit les cours en chinois qui fassent progresser en chinois (au contraire, ca demande un temps monstre pour des progrès minimes).
(…)
Moi j'ai vraiment l'impression qu'a Tsinghua il y a deux groupes non miscibles, les étudiants chinois (dortoirs différents, compréhension totale des cours, activités propres -cours du Parti...) et les étrangers (ou L'étranger qui est souvent seul dans son département, qui vit dans un autre endroit, qui comprend rien aux cours, qui a du mal a accepter que son tuteur lui impose ses heures de repas...). Du coup pas vraiment un sentiment d'intégration a l'université. Mais quelles solutions?... Un peu de tout ce qui a été dit précédemment probablement.
Merci Yannick pour l'initiative, Bon courage,
Antoine
Pierre rajoute un peu plus loin dans la discussion :
C'est là qu'un petit coup de pouce au démarrage faciliterait beaucoup les choses. Quand on n'est pas informé des activités parce qu'on n'est pas par défaut sur la mailing-list du département, quand il y a un changement d'horaire d'un cours et que seuls les étrangers ne sont pas au courant, c'est quand même qu'il y a un problème ... Moi je n'ai jamais été à une réunion de classe ou un RDV sportif, parce que je ne sais même pas s'il y en a.
Je suis d'accord qu'on peut aussi se débrouiller tout seul, et c'est ce que je vais faire, mais un peu plus de clarté et de transparence au début enlèverait une barrière à l'intégration
(…)
Pierre
Yannick, avant la réunion :
L'idée du parrain a l'air vraiment intéressante, et tout à fait réalisable. La mise à disposition d'un catalogue de cours en anglais est une exigence basique pour toute université de renom...
Yannick, après la réunion :
J'ai pu parler pas mal avec 胡和平, le directeur du parti pour Tsinghua (N°1 de l'université, de fait), et surtout 陈旭,vice-présidente de Tsinghua (la deuxième femme à droite de 胡和平). Ils n'étaient pas du tout au courant de la présence d'une trentaine de Français en master, donc on part effectivement de loin... J'ai surtout parlé du manque d'un catalogue des cours en anglais, indispensable pour toute grande université voulant s'ouvrir à l'étranger .Je leur réécrirai un mail dans les prochains jours, pour parler également d'un possible système de parrainage des étudiants étrangers.
陈旭, la vice-présidente de Tsinghua dont parle Yannick et qui ignore la présence de la trentaine de Français à Tsinghua avait pourtant reçu en personne la délégation de l’école Polytechnique en mai dernier (Souvenez-vous) ...
vendredi 16 octobre 2009
Balade de nuit dans le quartier de Gion, Kyoto
Seconde destination du voyage: Kyoto, la capitale historique du Japon. Cette petite balade de nuit dans le quartier de Gion, abandonné des passants effrayés par la pluie, fut un de mes plus beaux moments à Kyoto.
L'arrivée d'une voiture en phare donne un air mystérieux à la scène
Et les seules personnes que l'on peut encore croiser dans la rue garde l'entrée des maisons
Et les seules personnes que l'on peut encore croiser dans la rue garde l'entrée des maisons
jeudi 15 octobre 2009
Tu sais que tu as vécu trop longtemps en Chine quand…
Il y a des centaines de groupes de ce genre sur Facebook, j’y concours aujourd’hui en vous proposant une petite liste des situations dans lesquelles j’ai commencé à sentir que je vivais déjà en Chine depuis trop longtemps…
- Je vérifie 3 fois à gauche et 3 fois à gauche avant de traverser quand le piéton est vert.
- Mais en réalité je ne regarde pas la couleur du piéton pour traverser.
- Je vérifie consciencieusement la capacité de la carte mémoire avant de l'acheter.
- Je ne crois jamais les conseils que me donnent les locaux.
- Je répète inlassablement « Mei guan xi » alors que ce n’est pas parce qu’ils ont les yeux bridés que les Japonais comprennent le Chinois.
- Je suis en extase quand je goute une glace à l’italienne qui a vraiment le gout de chocolat.
- Je n’ose plus boire l’eau du robinet.
- Je jette mes petits débris sur la nappe quand je mange.
mercredi 14 octobre 2009
Le chateau d'Osaka
Notre première destination du Japon fut Osaka. Arrivés la veille au soir et accueillis par un diner incroyable: okonomiakis et sobas au bar d'un petit resto à la Japonaise, nous étions très bien lancés. Le lendemain matin, je trouve mon appareil photo (en Japonais!) et c'est parti pour les toutes premières photos (ça commençait à manquer sur ce blog!). Ici le chateau d'Osaka, l'un des plus beau du Japon.
mardi 13 octobre 2009
Japon: Impressions frappantes
Nous sommes aujourd’hui le 13 octobre, et rien n’a été écrit sur ce blog depuis le 1er et la fête nationale. Entre temps, ce fut le Japon. Une impression du bout du monde vue de la France. Trop loin, trop cher, trop différent. L’impression est à vrai dire à peu près la même depuis la Chine : trop loin pour des étudiants qui n’ont jamais quitté leur pays, trop cher pour leurs modestes revenus, trop différent, en tout cas beaucoup plus que le faible éloignement sur le planisphère ne laisse le penser. Finalement, il n’y avait que pour nous, les français de Tsinghua, que le Japon semblait proche, pas si cher que ça et surtout pas si différents de nous dans leur monde frappant de modernité et de civilité.
Pour ce premier article sur notre voyage au Japon, je vous propose en vrac une liste illustrant quelques impressions que le Japon a suscité en chacun de nous:
Pour ce premier article sur notre voyage au Japon, je vous propose en vrac une liste illustrant quelques impressions que le Japon a suscité en chacun de nous:
- Au risque de me répéter, avant tout une impression de modernité…
- et de civilité…
- et une population qui reste très chaleureuse et entousiaste.
- La ville est très dense…
- mais propre !
- La ville est toujours en mouvement…
- mais reste calme !
- La ville s’étend à perte de vue, d’ailleurs c’est à peu près la ville continue sur toute l’ile...
- Heureusement qu’il y a le shinkansen pour relier tout ça à la vitesse du TGV et à la fréquence du RER
- A Osaka ou Kyoto, on a rencontré beaucoup moins de laowai (blancs) qu’à Pékin…
- Mais à Tokyo il y en a partout !
- Mais ce n’est pas pour ça que Tokyo est English Friendly !
- Les filles sont très jolies, classes, à la mode…
- Et portent toutes le même parapluie transparent…
- Comme les hommes d’affaire ou les petites vieilles d’ailleurs (seulement pour le parapluie) !
- Les Japonaises n’ont pas les cheveux noirs, mais châtains clairs pour la moitié d’entre elle, blonds pour la deuxième.
- Quand les Japonais font quelque chose, ils le font bien :
- Quand ils font des toilettes, le siège est chauffant et propose un système de jet d’eau – jet d’air qui permet de repartir vraiment tout propre.
- Et quand ils jouent aux jeux d’arcades, ils sont carrément monstrueux.
- Ils mettent des kombini (convenient store) à tous les coins de rues. Mais 7/11 est beaucoup moins dominateur qu’à Taiwan !
- La police est bien présente et agit. On a vu de nombreux petits duos de policiers contrôler très minutieusement des jeunes dans la rue.
- On trouve plein de boulangeries à la Française ! Mmmmm….
- Le Japonais sonne très familier à notre oreille française. J’ai maintes fois cru entendre des Japonais s’exprimer en Français alors qu’ils parlaient bien en Japonais.
jeudi 1 octobre 2009
Jour de Soixantenaire
Le 1er octobre 2009 tant attendu est enfin arrivé ! La journée est dédiée à la gloire de ce grand pays, et de tous ses habitants. Partout en peut entendre 中华万岁,祖国万岁 : Gloire et longue vie à la Chine, notre patrie !
Si j’avais été suffisamment hardi l’année dernière pour me rendre sur Tian’an men pour assister au lever du drapeau, cette année, il ne suffisait pas de se lever suffisamment tôt pour entrer sur « la place », seuls les invités étaient autorisés à assister à la cérémonie, les autres étaient incités à regarder la cérémonie depuis chez eux.
Réveillé à 9h55 après un karaoké mémorable hier soir, ça m’allait donc plutôt bien. La cérémonie a duré environ 2 heures 30. La première moitié était consacré aux militaires : lever de drapeau, revue des troupes par Hu jintao (ou 胡 Core, comme l’appellent les Chinois), puis défilé massif de troupes à pieds, de chars, d’avions, mais surtout de missiles ! Tous les missiles du pays semblent être passés sur Tian’an men, y compris les missiles nucléaires, brrrrr… A coté de cela, notre défilé du 14 juillet ressemble plus à une kermesse provinciale !
Si j’avais été suffisamment hardi l’année dernière pour me rendre sur Tian’an men pour assister au lever du drapeau, cette année, il ne suffisait pas de se lever suffisamment tôt pour entrer sur « la place », seuls les invités étaient autorisés à assister à la cérémonie, les autres étaient incités à regarder la cérémonie depuis chez eux.
Réveillé à 9h55 après un karaoké mémorable hier soir, ça m’allait donc plutôt bien. La cérémonie a duré environ 2 heures 30. La première moitié était consacré aux militaires : lever de drapeau, revue des troupes par Hu jintao (ou 胡 Core, comme l’appellent les Chinois), puis défilé massif de troupes à pieds, de chars, d’avions, mais surtout de missiles ! Tous les missiles du pays semblent être passés sur Tian’an men, y compris les missiles nucléaires, brrrrr… A coté de cela, notre défilé du 14 juillet ressemble plus à une kermesse provinciale !
Amusant, les commentaires (officiels) à la télé expliquent que le développement des armes nucléaires contribue à la paix dans le monde.
On aura aussi tous noté le passage du bataillon féminin en courte robe rose.
On aura aussi tous noté le passage du bataillon féminin en courte robe rose.
La seconde partie était plus un défilé populaire (quoique préparé de manière très officielle) qui représentait différents aspects de la culture chinoise, du marxisme à l’éducation, des minorités aux grands sportifs. Chaque région de Chine avait aussi son propre char, et en queue de convoi, on trouvait Hong-Kong, Macao… et Taiwan bien sur !
Pour résumer, un magnifique défilé, un nombre hallucinant de participants, c’était gai et coloré. Et pour couronner le tout, le temps était absolument magnifique. En fait le temps comme les spectateurs avait été soigneusement préparés à l’avance !
Parmi les participants se trouvaient un grand nombre d’élèves de Tsinghua. Pas étonnant quand on connait la renommé de cette université, et quand on sait que le chef de l’état chinois en est issu. Une petite heure après la fin du défilé ils étaient de retour à Tsinghua. Un immense rassemblement s’est produit sur le plus grand terrain de sport, on a profité pour se joindre à la fête. Quelle liesse parmi ces jeunes Chinois ! Entre les uniformes colorés des membres du peloton à la gloire de Mao (qui est très la fête aujourd’hui, car il reste le fondateur de la chine actuelle) et les uniformes blancs du peloton symbolisant le développement des sciences, ils faisaient tous belle impression.
Bravo !
Pour couronner la journée, ce soir grande soirée sur Tian’an Men avec toutes les plus grands stars chinoises de la chanson présentes. Quelle dommage qu’il faille être invité !
Parmi les participants se trouvaient un grand nombre d’élèves de Tsinghua. Pas étonnant quand on connait la renommé de cette université, et quand on sait que le chef de l’état chinois en est issu. Une petite heure après la fin du défilé ils étaient de retour à Tsinghua. Un immense rassemblement s’est produit sur le plus grand terrain de sport, on a profité pour se joindre à la fête. Quelle liesse parmi ces jeunes Chinois ! Entre les uniformes colorés des membres du peloton à la gloire de Mao (qui est très la fête aujourd’hui, car il reste le fondateur de la chine actuelle) et les uniformes blancs du peloton symbolisant le développement des sciences, ils faisaient tous belle impression.
Bravo !
Pour couronner la journée, ce soir grande soirée sur Tian’an Men avec toutes les plus grands stars chinoises de la chanson présentes. Quelle dommage qu’il faille être invité !