Ce midi on a discuté un peu du Japon avec Ye Zhangliu, et j’ai cherché à en savoir un peu plus sur les relations sino-japonaises. Ce que je savais jusqu’à présent, c’était que les Chinois sont appelés par le pouvoir à détester les Japonais. Pourtant j’avais remarqué quelques Japonais à Tsinghua, et durant notre passage au Japon, on a vu beaucoup de Chinois, touristes de passage ou venus travailler au Japon.
Ye Zhangliu: "A l’origine, les relations Sino-Japonaises étaient excellentes, et cela à duré tant que la Chine représentait une beaucoup plus grande puissance que le Japon. A l’époque des Tang (618-907), la dynastie la plus éclairée, beaucoup de Japonais venaient sur le continent pour apprendre de leur voisin. C’est à cette époque que les Japonais empruntèrent des caractères chinois dans leur langage écrit.
Il faut attendre le XIXème siècle pour voir la situation changer. La révolution industrielle lancée par l’Angleterre a été suivi par les pays occidentaux, puis par le Japon à l’époque Meiji, mais pas par la Chine qui entre dans une période de décadence. Quand les puissances occidentales investissent le marché Chinois par la force, le Japon se joint à eux et ils commencent à dépecer le pays. En 1894-1895, c’est la guerre de Corée, ce bout de terre situé entre les 2 pays et que chacun cherche à contrôler. De sa victoire, le Japon gagnera surtout des versements d’argent très importants qui lui permettra de se développer aux frais de son voisin. Avec la crise de 1929 qui touche aussi fort le Japon que les pays d’occident, des dirigeants belliqueux arrivent aux pouvoirs et préparent une grande invasion. De 1937 à 1945, ils envahiront la Chine et une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Repoussés par les forces Chinoises et Américaines, ils sont renvoyés dans leurs 22 après les deux bombes atomiques.
Malgré un développement désormais paciste, les nouveaux dirigeants du Japon continuent à rendre hommage à ceux qui ont été jugés et mis à mort pour crime de guerre par les Américains. (Souvenons que ceux-ci ont massacrés des civils dans des proportions et selon des méthodes tout aussi « inhumaines » que celles pratiquées par les nazis). Ces hommages rendus chaque année par le premier ministre Japonais sont perçus comme un outrage par le gouvernement Chinois qui continue donc à encourager sa population à haïr les Japonais. Il est aussi perçu ici comme un déni de l’action chinoise dans le repoussement de l’envahisseur Japonais. C’est pourquoi aujourd’hui nous, comme nos parents, même si nous n’avons pas connu l’envahisseur japonais, continuons à les détester.
Aujourd’hui, les relations politiques sont gelées, et le resteront jusqu’à un changement d’attitude des Japonais (ce qui semble arriver, puisque le dernier premier ministre ne s’était jamais rendu sur la tombe de ces criminels de guerre). Cependant au niveau culturel et économique, les relations sont bonnes. Il y a beaucoup d’entreprises Japonaises en Chine, les échanges universitaires sont nombreux, etc.
Ye Zhangliu: "A l’origine, les relations Sino-Japonaises étaient excellentes, et cela à duré tant que la Chine représentait une beaucoup plus grande puissance que le Japon. A l’époque des Tang (618-907), la dynastie la plus éclairée, beaucoup de Japonais venaient sur le continent pour apprendre de leur voisin. C’est à cette époque que les Japonais empruntèrent des caractères chinois dans leur langage écrit.
Il faut attendre le XIXème siècle pour voir la situation changer. La révolution industrielle lancée par l’Angleterre a été suivi par les pays occidentaux, puis par le Japon à l’époque Meiji, mais pas par la Chine qui entre dans une période de décadence. Quand les puissances occidentales investissent le marché Chinois par la force, le Japon se joint à eux et ils commencent à dépecer le pays. En 1894-1895, c’est la guerre de Corée, ce bout de terre situé entre les 2 pays et que chacun cherche à contrôler. De sa victoire, le Japon gagnera surtout des versements d’argent très importants qui lui permettra de se développer aux frais de son voisin. Avec la crise de 1929 qui touche aussi fort le Japon que les pays d’occident, des dirigeants belliqueux arrivent aux pouvoirs et préparent une grande invasion. De 1937 à 1945, ils envahiront la Chine et une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Repoussés par les forces Chinoises et Américaines, ils sont renvoyés dans leurs 22 après les deux bombes atomiques.
Malgré un développement désormais paciste, les nouveaux dirigeants du Japon continuent à rendre hommage à ceux qui ont été jugés et mis à mort pour crime de guerre par les Américains. (Souvenons que ceux-ci ont massacrés des civils dans des proportions et selon des méthodes tout aussi « inhumaines » que celles pratiquées par les nazis). Ces hommages rendus chaque année par le premier ministre Japonais sont perçus comme un outrage par le gouvernement Chinois qui continue donc à encourager sa population à haïr les Japonais. Il est aussi perçu ici comme un déni de l’action chinoise dans le repoussement de l’envahisseur Japonais. C’est pourquoi aujourd’hui nous, comme nos parents, même si nous n’avons pas connu l’envahisseur japonais, continuons à les détester.
Aujourd’hui, les relations politiques sont gelées, et le resteront jusqu’à un changement d’attitude des Japonais (ce qui semble arriver, puisque le dernier premier ministre ne s’était jamais rendu sur la tombe de ces criminels de guerre). Cependant au niveau culturel et économique, les relations sont bonnes. Il y a beaucoup d’entreprises Japonaises en Chine, les échanges universitaires sont nombreux, etc.
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