En cette fin du mois de juin, alors que je suis enfin en vacances et que la chaleur s’installe, les Français débarquent en force à Pékin. Pierre-Alain, cet ancien de la Chine avec qui j’y ai effectué mes premiers pas il y a maintenant 5 ans, accompagné de la douce Sarah sont arrivés les premiers pour profiter un peu de Pékin, ses raviolis et sa Tsingtao. 4 jours après, c’est Jérôme, ancien compagnon de la 4-3 et des compétitions désastreuses de volley, accompagné de Mathilde, la protectrice des chats grecs, qui arrivent de bon matin en territoire Chinois. A peine le temps de courir a travers la zone de détection de la grippe porcine et de déposer quelques bagages excessifs chez moi, et on repart, cette fois à 5 vers l’aéroport, direction Chengdu, première étape de notre voyage. Voyage a cheval sur 2 régions: le Sichuan d’abord, le Yunnan ensuite. Le programme pour le Sichuan se résume à la ville de Chengdu, le grand bouddha de Leshan, et la montagne sacrée Bouddhiste Emeishan. Pour le Yunnan, il s’agit de remonter toute la région vers le Nord depuis la ville de Dali. Le but ultime est le parc de la Meili shan, mais pour y parvenir, un grand nombre d’étapes: Dali, Lijiang, les gorges du saut du tigre, Xianggelila et Deqin.
Ainsi première étape: Chengdu, ses temples, ses jardins, ses maisons de thé, ses fondues Sichuanaises pimentés a vous faire cracher du feu et ses pandas légendaires. Arrivés le 30 juin au soir, on loge a l’auberge 梦之旅国际青年年旅社, parfaitement située juste en face de la rue Jinli que nous avions tant apprécies avec Antoine et Hichem lors de notre venue ici même 2 ans plus tôt.
Apres un réveil relativement tardif et un petit-déj qui s’éternise, on apprend qu’il est bien trop tard pour aller dire bonjours aux pandas. Leur base de reproduction est située en bordure de la ville, et ils sont rentrés en fin de matinée pour les protéger de la chaleur. On remet donc ça a la journée du lendemain, et on reste dans le centre-ville. Apres avoir essayé toutes les manœuvres d’intimidation avec la vendeuse de ticket trop têtue du temple Wuhou (武侯祠) qui nous refusait le demi-tarif étudiant sous le prétexte que les cartes n’étaient pas chinoises, on prend finalement un bus pour le temple Qingyang (青羊). Il s’agit d’un temple taôiste, ce qui est relativement rare en Chine, et on profite car l’endroit est magnifique. On révise aussi les principes du Taôisme (cf ici), à savoir le principe du ne rien faire, se rapprocher de l’élément eau, se rapprocher de la voie et son principe inénonçable… Quelques photos pour remarquer que ce n’est pas tout à fait comme un temple bouddhiste.
Après le temple, petite balade dans le parc Wenhua voisin du temple. On en profite pour prendre un petit thé vert, le temps du Pu’er n’est pas encore venue. Puis un petit bouiboui, jiaozi et Huntun au menu. C’est simple, pas cher, mais vraiment bon! Encouragés par l’impossibilité de voyager par simple taxi (on est 5…) on continue notre parcours de la ville en bus. Escale suivante plus au nord dans les petites rues autour du temple Wenshu. Pas très authentique, mais ça a du charme et on vend pas mal de ‘petites merdes chinoises’ comme en raffole tant Benjamin. Le temple en lui-même est grand, beau, mais ne sort pas réellement de l’ordinaire. Je leur préfère encore le gigantesque temple Lingyin (灵隐寺) autour de Hangzhou ou le mystique Taihua (太华寺) dans les montagnes de l’ouest de Kunming.
Après un petit tour a pied dans la grande rue piétonne et commerciale de la ville, nous avons maintenant grand faim, et l’heure de la fondue Sichuanaise est arrivée! Dite Hot Pot en Anglais, ou directement Huoguo, la marmite sur le feu en Chinois, il s’agit de faire bouillir ses aliments, légume ou viande, dans la grande marmite centrale de la table. Si ce plat est tres populaire au Japon comme en Chine, et tout particulièrement dans le Sichuan dont il constitue le plat traditionnel, il ne fut pas si bien accueilli par les convives français du soir!
Qu’à cela ne tienne, on finit la journée avec un spectacle d’opéra Sichuanais pour rester dans le local. Oublions le terme opéra, il s’agit d’un ensemble de petits numéros, en vrac des pirouettes de serveurs de the, des marionnettes chinoises, du violon chinois a 2 cordes, des changements de masque etc.
Conclusion, Chengdu, une ville que l’on visite avec plaisir sur une journée, mais l’absence de charme et la pollution épaisse qui recouvre l’ensemble ne m’inciteront guère à y revenir pour de plus longues périodes. Par contre, a en croire les multiples publicités a l’auberge, il semblerait que Chengdu soit une excellente base pour une expédition au Tibet…
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