mercredi 20 janvier 2010

Pékin par Alexis

Au mois de novembre dernier, nous avons eu la visite d'Alexis, un camarade de promo, qui a profité de deux semaines de vacances pour venir faire un petit tour dans l'empire du milieu. Passionné d'archéologie, il a partagé son temps entre Pékin, la plus récente des capitales impériales, et la région autour de Zhengzhou (郑州), située autour du fleuve jaune, et où l'on peut trouver des vestiges d'un grand nombre d'antiques capitales impériales (长安,洛阳,开封).

Alexis ne parlait pas un mot de chinois, mais cela ne l'a pas empêché de regarder Pékin avec des yeux grands ouverts. Témoignage:

Beijing s'étale à perte de vue et semble s'étendre sans limite dans l'espace qui sépare la mer des quelques montagnes au nord que l'on aperçoit a l'horizon. Je me rend compte de son immensité au sommet d'une petite colline ("la colline au charbon") au centre de la ville : autour des toits enneigés de la cite interdite et du vaste espace dégagé par la place Tian'anmen, s'élèvent des grattes-ciels à perte de vue dans toutes les directions ; étrangement, seul le centre semble épargné par cette épidémie de hauteur : est ce l'aura de Mao, qui repose dans un immense tombeau place Tian'anmen, dérangé quotidiennement par des milliers de visiteurs ?

Si les marques de la mondialisation sont omniprésentes (grandes tours, marques internationales, vêtements européens, voitures modernes...), je me sens étrangement beaucoup plus loin de l'occident que jamais auparavant. Je ne sens pourtant pas d'immense différence entre le mode de vie pékinois et anglo-saxon, mais il y a quelque chose dans l'air, que je n'arrive pas à matérialiser, qui rend absolument tout diffèrent. Pékin est une ville monstre, je pourrais y passer des jours en visites, sorties, rencontres ; je loge en CouchSurfing dans une coloc internationale (un italien, un chinois, une australienne et une française), et retrouve le soir quelques amis que j'ai déjà sur place. Je me promène dans le dédale des ruelles du Hu Tong, suit le flot continu de touristes chinois à travers la cite interdite, marchande des vêtements chauds, combat le froid humide qui est plus douloureux qu'a Ulaan Bataar. Je navigue à vue, change de direction autour des ruelles. J'ai la désagréable impression d'être épié, et je suis pris en photo plusieurs fois par des jeunes chinois qui n'ont rien de touristes. La langue chinoise me parait si inabordable, et les quelques locaux parlant anglais ne comprennent pourtant pas le moindre mot ; je suis frustré de ne pouvoir communiquer facilement. La chine s'annonce si vaste, si riche, mais pourtant si fermée linguistiquement...


Retrouvez la suite sur son blog, et n'ayez pas peur de faire comme-lui, tentez l'aventure Pékinoise!

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