mardi 19 janvier 2010

Le bouddhsime par Fairy

J’ai enfin trouvé un vrai Bouddhiste ! Fairy, un de mes voisins, est quelqu’un qui connait l’histoire, les principes et les croyances du bouddhisme. Et comme tout un symbole, il s’agit d’un Chinois… d’Indonésie ! Comprenez que ses origines sont chinoises, mais que les membres de sa famille ont émigré il y a quelques générations en Indonésie. Les Chinois de l’étranger sont ainsi souvent décrits comme l’image d’une chine figée à l’époque de leur émigration. Le bouddhisme de Fairy est ainsi un bouddhisme assez pur, qui ne s’est pas mixé avec d’autres croyances comme c’est la cas en Chine.

Pour Fairy, il n’y a pas de dieu dans le bouddhisme, mais oui le bouddhisme est une religion, car il voit la religion comme un ensemble de principes, de valeurs et de rites permettant de contrôler et de guider des individus dans une bonne direction. Voici donc quelques éléments que m’a rapporté Fairy sur cette religion qu’est le bouddhisme :

Dans le bouddhisme, une notion primordiale est le karma (因果). Tout évènement est la conséquence de quelque chose, et chacune de nos actions aura une répercussion dans le futur. Si je suis malchanceux, si je subis des souffrances, ce n’est que le résultat de mes mauvaises actions du passé. Si je suis malade, si je meurs, de même. Il me faut donc apprendre à me comporter comme il le faut, apprendre à réaliser des bonnes actions. Une bonne action, c’est une action par laquelle j’aide autrui. Aider autrui pour m’éviter toute souffrance ou tout évènement malheureux dans mon futur, que ce soit dans cette vie ou dans une vie ultérieure.

Car oui, le cycle des réincarnations est un autre principe de base du bouddhisme. Le monde est composé de plusieurs niveaux, et il existe une gradation entre ces différents niveaux. Si tu as accomplis suffisamment de bonnes actions dans ta vie, tu atteindras un niveau supérieur dans ta vie suivante. Une âme dans le niveau animal pourra atteindre le niveau des humains, une âme humaine pourra atteindre un niveau de sagesse supérieur. Une âme ne s’éteint donc jamais. Par de bonnes actions, elle cherche à grimper vers le niveau de sagesse supérieur et ainsi à échapper au cycle des réincarnations. La vie est vue comme une période de souffrances (苦海), souffrances qui ne s’arrêteront pas avant que l’âme n’ait échappé au cycle des réincarnations. Il existe un niveau de sagesse ultime qui a été atteint par le fondateur du bouddhisme, Sakyamuni.

Sakyamuni n’a pas écrit de règles, il n’a d’ailleurs rien écrit du tout. Il a fait des expérimentations, il a médité, il a compris beaucoup de choses, et il en a fait part à travers des histoires et des exemples. Ses pensées ont été mises en forme dans les sutras. Une différence principale avec la bible et le coran, c’est qu’il n’y a pas de « devoir faire » ou de « ne pas devoir faire ». Croire au bouddhisme, c’est seulement croire à la conception bouddhiste du monde, avoir conscience des implications de ses actions.

Lorsque l’on est bouddhiste, on apprend aussi à pratiquer la méditation. Le but de la méditation est d’arrêter de penser. Ne penser à rien. Plus exactement, échapper aux pensées complexes inhérentes à notre vie. Je dois arriver à me concentrer sur quelque chose de simple, une musique, ma respiration, un mouvement. Je dois me concentrer assez fort pour ne plus penser à autre chose que cette musique, cette respiration, ou ce mouvement. Je ne dors pas, car je suis conscient, j’ai notamment encore conscience du temps qui passe. Mais je libère mon esprit des ses pensées pour entrer dans un état de relaxation. Je me calme. Et quand je sors de cet état de méditation, je suis toujours dans cet état de relaxation qui me permet de réfléchir sereinement aux problèmes qui se posent à moi.

« Et le rapport avec la notion de bien faire ? En quoi la méditation t’aide-t elle dans les principes du karma ? » En état de méditation, tu peux te concentrer sur cette idée du bien, et le bien rayonnera alors à travers toi. La méditation est un outil qui t’aide à comprendre le monde qui t’entoure et à réaliser les bonnes actions. Et la réalisation des bonnes actions est le fil directeur dans ta vie.

2 commentaires:

  1. J'avais une autre approche de la méditation, expliquée par le proff de chinois de mon père, bouddhiste convaincu depuis des années.
    Ca consiste à ne penser à rien. Et juste ça. Chose très difficile en soi. En gros, dès qu'une pensée te vient, il faut la laisser passer, cela ne doit pas necessiter d'effort. Il parait qu'après 2 ou 3 ans tu y arrive pas mal, mais à ce moment la notion du temps disparait un peu. Tu peux alors méditer 3 heures sans t'en apercevoir.

    En tout cas le bouddhisme m'a l'air moins nocif que beaucoups de religions. J'aime l'idée qu'il n'y ait pas de dieu, ça change, c'est rafraichissant.

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  2. J'ai du mal à imaginer qu'il soit possible de ne penser à rien. Ou plutôt qu'il soit possible de rester conscient tout en ne pensant à rien. Pour moi, ne penser à rien signifie passer dans un état inconscient...

    Ceci étant, si j'arrivais déjà à concentrer mon esprit sur quelque chose de simple, qui ne demande pas d'effort intellectuel, pour le laisser se reposer...

    Kim me rajoutait en privé que la méditation permet d’évacuer les colères, frustrations… et aide en un sens à aller de l’avant, ne pas vivre sur des regrets, ne pas s’apitoyer sur sa petite vie… Bref, atteindre la plénitude, être heureux… (c’est peut être qqch à essayer)

    Pour revenir à la question du temps, phénomène conscient ou inconscient? Il est plus facile de "supposer" l'heure en pleine journée... que tout droit sorti du sommeil!

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