Ces derniers jours, le laboratoire semble abandonné de tous ses occupants. Que se passe-t-il, une soudaine envie de vacances? Une activité obligatoire à laquelle je n'aurais pas été convié? En y regardant d'un peu plus prés, je me rends compte que c'est tous ceux qui gradueront l'été prochain qui manquent a l'appel (oui, je suis pour l’ajout du verbe graduer dans la langue française !). En fait, tout ceux qui cherchent du boulot. Cela fait plusieurs semaines qu'ils sont stressés par leur recherche de boulot. Ils assistent a toutes les amphis retape, préparent leurs CV, postulent à toutes les annonces qu'ils trouvent sur internet, passent chez le coiffeur, et enchainent entretien sur entretien. J'étais étonné de les voir tous chercher maintenant alors qu'ils ne gradueront pas avant le mois de juillet prochain. Leur raison, c'est qu'ils cherchent un bon travail, et que s'ils attendent d'être gradué pour chercher, il n'y en aura plus. Et quand je leur demande ce qu'ils entendent par bon travail, c'est toujours la même réponse: " 高收入 - un gros salaire! "
Ces derniers jours, on est rentré dans la phase finale, les contrats se signent. Et l'expression à la mode est 签卖身契, j'ai vendu mon corps! Expression désuète utilisée dans le passé pour des personnes qui vendaient leur propre personne ou quelqu’un de leur famille pour un peu d'argent, elle désigne aujourd'hui ces contrats que les jeunes étudiants chinois signent avec les entreprises presqu'un an avant leur graduation. Techniquement, les entreprises assurent aux étudiants une place dans leur entreprise avec le salaire qui va bien au terme de leurs études, et en échange les étudiants s'engagent à ne pas chercher ailleurs. Voila, leur avenir est tout tracé. Mais la signature du contrat n'est pas forcement synonyme de joie ultime. Li Yonghui déprimait ce midi: elle vient de signer pour une entreprise de design dans le domaine du nucléaire. Elle va se retrouver à Shenzhen, alors qu'elle est Pékinoise. Mais elle n'a pas envie de travailler, elle n'a pas non plus envie de quitter ses parents, alors elle fait la tête...
Ces derniers jours, on est rentré dans la phase finale, les contrats se signent. Et l'expression à la mode est 签卖身契, j'ai vendu mon corps! Expression désuète utilisée dans le passé pour des personnes qui vendaient leur propre personne ou quelqu’un de leur famille pour un peu d'argent, elle désigne aujourd'hui ces contrats que les jeunes étudiants chinois signent avec les entreprises presqu'un an avant leur graduation. Techniquement, les entreprises assurent aux étudiants une place dans leur entreprise avec le salaire qui va bien au terme de leurs études, et en échange les étudiants s'engagent à ne pas chercher ailleurs. Voila, leur avenir est tout tracé. Mais la signature du contrat n'est pas forcement synonyme de joie ultime. Li Yonghui déprimait ce midi: elle vient de signer pour une entreprise de design dans le domaine du nucléaire. Elle va se retrouver à Shenzhen, alors qu'elle est Pékinoise. Mais elle n'a pas envie de travailler, elle n'a pas non plus envie de quitter ses parents, alors elle fait la tête...
et l'âme?
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