Je me souviens l’année dernière, la première fois qu’un chinois m’a demandé si mon cœur était pris par une demoiselle restée en France. En entendant ma réponse négative, il avait été ravi de demander si j’étais donc en quête d’une copine Chinoise. Rien d’extraordinaire là-dedans, j’avais d’ailleurs pris la question comme : est-ce qu’en tant qu’étranger, je suis intéressé par les petites Chinoises. En fait, j’avais mal compris la question.
Puis ce fut très régulièrement que l’on me demanda si j’étais à la recherche d’une copine chinoise. « Oui, enfin non, enfin, je sais pas ! », c’est embarrassant cette question ! Encore une fois, le but de la question n’était pas de connaitre mon orientation sexuelle, ni de savoir si « j’étais en manque » comme le dirait si joliment Sarah. J’étais de nouveau dans l’erreur.
Ce n’est que dernièrement que j’ai vraiment compris. Si mes camarades me demandent continuellement si je cherche une copine chinoise, c’est qu’en Chine, on cherche vraiment une copine, et on va à peu près toujours passer par un entremetteur. Par exemple Henri sait que ses amis Jacques et Adeline sont célibataires, il pense qu’ils formeraient un beau couple, et leur proposent donc de les mettre en relation. Jacques et Adeline décident d’un rendez-vous, rendez-vous qui commencera par le fait établi que Jacques, comme Adeline, cherchent un partenaire.
« Plus qu’un rendez-vous, il s’agit d’un test. Tu regardes si le physique de la fille te convient, comment elle parle, ses manières » me dit mon camarade. « Elle fait de même dans l’autre sens. Et si tu es satisfait, tu lui propose un autre rendez-vous. Si elle est aussi satisfaite, elle acceptera. »
Finalement, ici, on cherche une copine comme on cherche à faire des affaires ? Pas étonnant que les Chinois nous trouvent si romantiques, nous autre Français…
Personnellement, je serai très gêné d’inviter une fille à ce genre de rendez-vous. Enfin une circonstance où l’on est plus 含蓄 que les chinois, où l’on dit moins les choses en face ? En fait selon Murielle, ce n’est pas une façon plus osée de procéder. Au contraire, tout est avoué d’avance, cela enlève toute gêne.
Assister à ce genre de rendez-vous se dit 相亲 en Chinois. Le dictionnaire nous dit qu’il s’agissait pour les deux éventuels promis de se rencontrer, en présence de leur chef de famille, pour connaitre un peu les conditions respectives. Ce genre de rencontre arrangée veillait toujours à respecter le principe de 门当户对, qui dit que les deux époux doivent vivre dans les mêmes conditions sociales et économiques. Si aujourd’hui les chefs de famille ne sont heureusement plus présents dans les rencontres, mon camarade me dit que le principe de conditions sociales identiques est toujours primordial. Il est par exemple inconcevable de présenter une rurale à un citadin.
Pourtant ils sont toujours heureux de présenter une femme chinoise aux étrangers en Chine… même quand ils sont mariés et pères de famille, le père de Christian a lui aussi le droit ! Il a poliment refusé. Malgré les quelques verres de baijiu qu’il avait du boire lui aussi, sans qu’on lui en laisse trop le choix.
Puis ce fut très régulièrement que l’on me demanda si j’étais à la recherche d’une copine chinoise. « Oui, enfin non, enfin, je sais pas ! », c’est embarrassant cette question ! Encore une fois, le but de la question n’était pas de connaitre mon orientation sexuelle, ni de savoir si « j’étais en manque » comme le dirait si joliment Sarah. J’étais de nouveau dans l’erreur.
Ce n’est que dernièrement que j’ai vraiment compris. Si mes camarades me demandent continuellement si je cherche une copine chinoise, c’est qu’en Chine, on cherche vraiment une copine, et on va à peu près toujours passer par un entremetteur. Par exemple Henri sait que ses amis Jacques et Adeline sont célibataires, il pense qu’ils formeraient un beau couple, et leur proposent donc de les mettre en relation. Jacques et Adeline décident d’un rendez-vous, rendez-vous qui commencera par le fait établi que Jacques, comme Adeline, cherchent un partenaire.
« Plus qu’un rendez-vous, il s’agit d’un test. Tu regardes si le physique de la fille te convient, comment elle parle, ses manières » me dit mon camarade. « Elle fait de même dans l’autre sens. Et si tu es satisfait, tu lui propose un autre rendez-vous. Si elle est aussi satisfaite, elle acceptera. »
Finalement, ici, on cherche une copine comme on cherche à faire des affaires ? Pas étonnant que les Chinois nous trouvent si romantiques, nous autre Français…
Personnellement, je serai très gêné d’inviter une fille à ce genre de rendez-vous. Enfin une circonstance où l’on est plus 含蓄 que les chinois, où l’on dit moins les choses en face ? En fait selon Murielle, ce n’est pas une façon plus osée de procéder. Au contraire, tout est avoué d’avance, cela enlève toute gêne.
Assister à ce genre de rendez-vous se dit 相亲 en Chinois. Le dictionnaire nous dit qu’il s’agissait pour les deux éventuels promis de se rencontrer, en présence de leur chef de famille, pour connaitre un peu les conditions respectives. Ce genre de rencontre arrangée veillait toujours à respecter le principe de 门当户对, qui dit que les deux époux doivent vivre dans les mêmes conditions sociales et économiques. Si aujourd’hui les chefs de famille ne sont heureusement plus présents dans les rencontres, mon camarade me dit que le principe de conditions sociales identiques est toujours primordial. Il est par exemple inconcevable de présenter une rurale à un citadin.
Pourtant ils sont toujours heureux de présenter une femme chinoise aux étrangers en Chine… même quand ils sont mariés et pères de famille, le père de Christian a lui aussi le droit ! Il a poliment refusé. Malgré les quelques verres de baijiu qu’il avait du boire lui aussi, sans qu’on lui en laisse trop le choix.
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