samedi 19 septembre 2009

Zhongguancun, du toc à la chinoise?

Si Wudaokou est le centre du monde, comment qualifier Zhongguancun (中关村) ? Zhongguancun, c’est le quartier voisin d’Wudaokou et c’est le paradis du numérique. C’est la rue Mongalet étalée sur tout un quartier dans des immeubles d’une quinzaine d’étage. Avec des chinois partout, partout, partout. Une foule de piétons, des grands boulevards à 2X4 voies sur lesquels tentent de circuler des files ininterrompues de bus, de taxis, de véhicules personnels, de chariots et de piétons qui débordent des trottoirs déjà bondés.

Malheureusement, aujourd’hui, pas de photos, car je me suis fait volé mon appareil. C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussé vers Zhongguancun aujourd’hui. Car si ce n’est pour acheter du matériel numérique ou pour tester la nouvelle ligne de métro, à quoi bon venir ici…

Donc j’arrive, je parque mon vélo dans un parking pour vélo plus grand que tous nos parkings pour voiture en France, je choisi un building au hasard, de toute façon, ils font tous la même chose. A peine rentré, je me fais interpeller, pardon, hurlé dessus, pour que j’aille jeter un coup d’œil aux premières boutiques. Je les regarde d’un air méchant, ils ne comprennent pas pourquoi, et je continue ma route jusque dans le coin des appareils photos.

Mon objectif, le Panasonic LX3. Une marque Japonaise. Mais pas la plus à l’honneur ici, on ne voit que des Canon ! Je rentre dans une boutique, demande à voir le 松下LX3. On me répond qu’ils le vendent 3650. Je leur signifie que je souhaite d’abord voir le spécimen pour pouvoir le comparer avec son adversaire de chez Canon, et que concernant le prix, on verra plus tard. On me répond qu’ils n’ont pas de modèle d’exposition, et que je ne pourrais le voir que si on se met d’abord d’accord sur le prix !

Bien sur, je ne veux pas, et tente la boutique suivante. Nouvelle boutique, mais même réponse : « on manque de ce produit, donc pas de modèle d’exposition. Si tu veux l’acheter aujourd’hui, je te propose 3700, si tu es ok, je te l’apporte. » Je n’accepte pas le prix, il refuse alors de m’apporter l’appareil en question. Il m’explique que je dois me faire aux « coutumes chinoises ». N’importe quoi.

A la suivante, on m’annonce de nouveau 3650, mais toujours impossible de voir un modèle d’essai. Sauf si j’accepte préalablement un prix. Je lui réponds que son prix ne me convient pas du tout. Il accepte donc de le baisser et m’annonce 2500. Je lui exprime mon étonnement. « Bès oui, à 2500, c’est un faux » me répond-il. Ok… si je marchande trop, j’aurais le droit à un faux !

Ça fait déjà une heure que j’y suis, je n’ai toujours pas réussi à voir un modèle d’exposition. Et mon meilleur prix est au dessus de 3600. Pourtant il est à 390€ en France avec 20% de TVA, donc sans les taxes, on devrait facilement descendre à 3100.

Bon, je change de bâtiments. Je pose ma question ritournelle à une petite vendeuse, et étonnamment, elle me répond qu’elle peut m’emmener dans une boutique spécialisée dans la vente des Panasonic ! Coooool !!! On monte 10 étages en ascenseur, plus un à pied, on se retrouve dans une pièce qui ressemble plus à une cantine qu’à une boutique d’appareils photos. Elle me met dans les mains du patron. On s’assoit à une table recouvert d’une petite toile cirée, comme si on allait diner, et il m’apporte enfin ce que je voulais : le LX3, en vrai !

Il me le fait essayer, ok, c’est vraiment ça que je veux acheter aujourd’hui, mais quand arrive la question du prix, le récurrent 3650 ressort. Zut. J’argumente sévère, j’obtiens une ristourne de 150. En échange il me propose la sacoche qui va avec et les cartes mémoires. D’ailleurs il essaie méchamment de m’entuber sur les articles annexes, avec par exemple l’enveloppe protectrice à plus de 20€. N’importe quoi. Quand je lui manifeste mon insatisfaction vis-à-vis du prix, il m’explique que c’est une marchandise importée. C’est vrai que le Japon c’est loin… Et plus il m’explique que de toute manière, je ne pourrais pas trouver plus bas. Seulement si c’est un appareil qui a déjà été utilisé. Ou dont on a changé la batterie. Il propose d’ailleurs de m’en vendre un avec une batterie échangée ou un faux à moindre prix. Et quand je lui demande la garantie internationale, il me répond que comme c’est un produit japonais, il sait pas trop.

Dépité, je quitte Zhongguancun toujours sans appareil photo. Mais surtout dépité car je sais que je ne me risquerai jamais à acheter quoi que ce soit ici, le risque de se retrouver avec un faux ou un produit trafiqué est beaucoup trop grand. Et l’assurance d’une vrai garantie bien difficile à trouver…

Bref, en regardant les choses du bon coté, les vacances commencent dans une dizaine de jours, et je pars pour le Japon. Un vol pour Osaka. Osaka, deuxième ville du Japon, et maison mère du groupe Panasonic ! J’attendrai donc encore un peu, là-bas je n’aurai pas les mêmes inquiétudes ! Et si un jour je dois changer d’ordinateur, je retournerai à Taiwan ou à Hong Kong, mais je n’oserai pas retourner à Zhongguancun !

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